Le rôle de l’Occident en Ukraine
Le 22 mai, juste après le raid transfrontalier de grande envergure mené par l’Ukraine contre des villages de la région russe de Belgorod, les États-Unis ont immédiatement pris leurs distances, le département d’État déclarant dans un communiqué :
« Nous avons dit très clairement aux Ukrainiens que nous ne permettons ni n’encourageons les attaques en dehors des frontières ukrainiennes… »
« Il appartient à l’Ukraine de décider de la manière dont elle souhaite mener ses opérations militaires. »
Mais l’attaque de « sabotage« , que Moscou a qualifiée de terrorisme transfrontalier et qui a tué un civil et blessé au moins 12 personnes, semble impliquer du matériel fourni par les États-Unis, que l’on peut voir sur plusieurs photographies.
Les hommes armés, qui portaient des uniformes tactiques et militaires et conduisaient de gros véhicules blindés, ont pu tenir plusieurs zones du territoire russe pendant plusieurs heures, mais mardi 23 mai, le Kremlin a annoncé que ses forces avaient anéanti les insurgés et détruit leur équipement militaire.
Le Kremlin a également déclaré qu’il s’agissait d’une tentative ukrainienne de « détourner l’attention » de la victoire russe à Bakhmut.
Plus tard dans la journée de mardi 23 mai, la Russie a mis à jour le nombre d’assaillants qu’elle aurait tués en réprimant l’attaque et l’a porté à 70, tout en insistant sur le fait qu’il s’agissait d’Ukrainiens.
Les forces russes ont même déployé des frappes aériennes et des tirs d’artillerie pour les repousser, mais Kiev a nié toute implication, pointant du doigt deux groupes paramilitaires russes anti-Poutine.
Ils ont reconnu l’opération, déclarant par le biais de leurs canaux médiatiques :
« La Légion et la RDK continuent de libérer la région de Belgorod. »
« Une fois de plus, le mythe selon lequel les citoyens russes sont en sécurité et la Fédération de Russie est forte a été détruit. »
– BBC
Aujourd’hui, avec les photographies montrant les véhicules blindés américains des attaquants transfrontaliers, l’administration Biden se trouve dans une situation délicate, compte tenu des déclarations publiques antérieures selon lesquelles l’équipement fourni par Washington à Kiev n’est pas destiné à être utilisé pour des attaques directes à l’intérieur de la Russie.
Interrogé sur le matériel militaire américain utilisé par les attaquants lors d’un briefing quotidien, le porte-parole du Département d’État Matthew Miller n’a pas nié catégoriquement les allégations, mais a simplement déclaré que l’administration américaine est « sceptique, à ce stade, quant à la véracité » des informations selon lesquelles des armes fournies par les États-Unis ont été utilisées pour frapper la Russie à Belgorod.
Le porte-parole du Département d’État Matthew Miller a déclaré :
« Nous ne disposons pas d’informations parfaitement claires, nous voyons les mêmes images floues [sur les médias sociaux]… pour l’instant, nous sommes sceptiques quant à leur véracité. »
– The Hill
Mais l’après-midi même où le département d’État a tenté de feindre l’ignorance et de prendre ses distances, le Financial Times a confirmé que les milices avaient effectivement utilisé des véhicules blindés américains.
1: « Des rapports indiquent qu’un entrepôt nucléaire proche, connu sous le nom d’Objet 1150, est en train d’être vidé de ses munitions nucléaires par les autorités alors que les combats font rage à Grayvoron (orange) à proximité. »
2: « La vidéo d’un insurgé russe se tenant à côté d’un humvee de fabrication américaine dans la zone #Belgorod région. Quelle époque pour être en vie !
« Les milices d’extrême droite qui ont pris d’assaut une région russe à la frontière de l’Ukraine cette semaine ont utilisé des véhicules tactiques de fabrication américaine lors de l’attaque, soulevant des questions sur le soutien de Kiev aux groupes extrémistes russes basés en Ukraine. »
Le FT a également pu obtenir une confirmation de la part des militants eux-mêmes, ce qui a permis de mettre fin à l’affaire.
« L’Ukraine a nié toute implication directe dans le raid de lundi, mais un responsable militaire a reconnu une « coopération » avec les groupes nationalistes, qui ont pénétré sur le territoire russe lundi pour « libérer » un village.
« Denis Nikitin, chef du Corps des volontaires russes, a déclaré au Financial Times que ses combattants qui prenaient d’assaut la région de Belgorod étaient en possession de véhicules militaires de fabrication américaine. »
« Il s’agit notamment d’au moins deux véhicules blindés M1224 MaxxPro et de plusieurs Humvees, tout en refusant de révéler comment ils ont été obtenus. Selon l’analyse des vidéos et des photos effectuée par le FT, certaines images de véhicules américains ont été prises du côté russe de la frontière, mais pas toutes. »
« Les images du ministère russe de la Défense montrent séparément des véhicules tactiques américains endommagés par des tirs et apparemment abandonnés. »
– Financial Times
« Pertes de l’AFU suite à la prise des villages de Belgorod : – 2 véhicules blindés américains M1224 MaxxPro (tous deux capturés) – 2 véhicules blindés américains HMMWV M1151A1 (tous deux endommagés et abandonnés) – 1 véhicule blindé américain de transport de marchandises HMMWV M1152A1 (détruit). »
Les représentants du gouvernement ukrainien ont également reconnu depuis un certain niveau de coopération avec les groupes néonazis russes brutaux soupçonnés d’être à l’origine de l’incursion, selon le FT :
« Dans un premier temps, les responsables ukrainiens ont publiquement gardé leurs distances avec les unités de sabotage russes. Mais mardi 23 mai, Andriy Chernyak, un responsable de la direction du renseignement militaire ukrainien (HUR), a reconnu pour la première fois une certaine forme de coopération avec le Corps des volontaires russes et la Légion de la Russie libre. »
« Bien sûr, nous communiquons avec eux. Bien sûr, nous partageons certaines informations », a déclaré M. Chernyak.
« On peut même dire que nous coopérons. »
– Financial Times
Cela semble valider les accusations que la Russie adresse depuis longtemps à Washington concernant l’intention de l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par l’Occident contre son territoire souverain.
« Vidéo de la préparation des militants du « RDK » pour franchir la frontière de la région de Belgorod.
Les images montrent un convoi d’au moins 6-7 véhicules blindés American International MaxxPro et 2 HMMWV, ainsi que d’autres voitures.
Pour l’instant, un seul de leurs MRAP a été perdu… »
La situation à Belgorod démontre également que l’armement fourni par les États-Unis prolifère clairement au-delà des forces armées ukrainiennes, malgré l’insistance de l’administration Biden sur le fait que le Pentagone assure une surveillance adéquate.
« Lors des combats dans la région de Belgorod, les soldats russes ont reçu des véhicules blindés américains MaxxPro et des armes de l’OTAN.
Les images montrent deux véhicules blindés des États-Unis, un lot de RPG M136 (AT-4), une mitrailleuse M240 et des boîtes de munitions. »
Voici un nouvel aperçu du récit russe de l’attaque du 22 et 23 mai via TASS :
- « Au cours des dernières 24 heures, les troupes ukrainiennes ont bombardé une vingtaine de communautés dans la région de Belgorod, a déclaré le gouverneur de la région, Vyacheslav Gladkov. Elles ont utilisé un système de roquettes à tirs multiples et ont largué des engins explosifs sur des bâtiments résidentiels et des personnes à l’aide de drones.
- Quelque 29 bâtiments résidentiels et trois véhicules ont été endommagés. Des coupures de courant ont été enregistrées dans 14 communautés habitées. Il sera possible de commencer à rétablir le service dès que la situation le permettra, a déclaré le gouverneur.
- L’Ukraine a lancé une campagne d’information sans précédent auprès des habitants de la région, faisant courir le bruit que des chars entrent dans la région et qu’une catastrophe nucléaire est imminente. L’objectif de l’Ukraine est d’intimider les gens et de semer la panique dans la région, a déclaré le gouverneur…«
« Le ministère russe de la Défense a publié des images montrant les forces russes ciblant les positions de l’AFU à Belgorod ».
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Source : ZeroHedge
Une réponse
Voilà pourquoi il faut régler le problème avant que cela ne s’aggrave. Washington ne semble pas être préoccupé, soit ils perdus le contrôle, soi ils sont devenus fous. Les provocations montent d’un grand. D’abord de l’uranium appauvri et maintenant des attaques sur des villes russes avec des équipements militaires américains.