Arménie et Azerbaïdjan s’accusent mutuellement d’avoir ouvert le feu autour de la région contestée du Haut-Karabakh
L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont échangé des tirs dans la région contestée du Nagorno-Karabkah mardi, faisant des victimes des deux côtés, selon Al-Jazeera.
Les ministères de la défense des deux pays ont publié des déclarations mardi après-midi indiquant que leurs propres troupes avaient été tuées lors d’un affrontement près du corridor contesté de Lachin, tout en accusant la partie adverse d’avoir déclenché les hostilités.
« Les positions de l’armée arménienne déployées près de la localité de Dyg [à la frontière commune des deux pays] ont ouvert un feu nourri sur les positions de l’armée azerbaïdjanaise« , a déclaré le ministère de la défense de l’Azerbaïdjan dans un communiqué.
Sponsorisé« Il y a des morts et des blessés parmi les troupes azerbaïdjanaises.« .
– Al-Jazeera
En revanche, le ministère arménien de la défense a accusé l’Azerbaïdjan d’être à l’origine des violences.
Reuters a rapporté que trois soldats azéris et quatre soldats arméniens avaient trouvé la mort dans les affrontements près du corridor contesté de Lachin, une route stratégique menant au Haut-Karabakh depuis l’Arménie et traversant le territoire azéri.
La vidéo prouve la provocation militaire de l’Azerbaïdjan.
Dans la vidéo, on peut voir comment les militaires des forces armées de l’Azerbaïdjan s’approchent des militaires des forces armées de la République d’Arménie, qui effectuent des travaux d’ingénierie.
Après s’être approchées en voiture, les forces armées de l’Azerbaïdjan ouvrent le feu en direction des militaires des forces armées arméniennes.
L’Union européenne, les États-Unis et les organisations internationales ont probablement déjà reçu cette vidéo, qui témoigne de la provocation militaire de l’Azerbaïdjan.
Leur réponse à la provocation militaire du régime d’Aliyev ne se fera pas attendre. Tegh Syunik
Des Azerbaïdjanais qui se présentent comme des défenseurs de l’environnement bloquent la route depuis la fin de l’année dernière.
L’Arménie les qualifie d’agitateurs soutenus par le gouvernement et affirme que le blocage a provoqué une crise humanitaire.
Une guerre de 35 ans entre deux anciennes républiques soviétiques pour le contrôle du Haut-Karabakh
Les deux anciennes républiques soviétiques se sont livrées à de multiples guerres au cours des 35 dernières années pour le contrôle du Haut-Karabakh, où vivent principalement des Arméniens, mais qui est revendiqué par l’Azerbaïdjan.
Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, les séparatistes arméniens du Karabakh se sont séparés de l’Azerbaïdjan. Quelque 30 000 personnes ont été tuées dans le conflit qui a suivi.
D’importants combats ont éclaté en 2020.
Des milliers de personnes ont été tuées et l’Azerbaïdjan a gagné de nouveaux territoires importants avant que Moscou n’envoie des forces de maintien de la paix dans la région.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, aurait convoqué une réunion d’urgence de l’état-major général pour discuter de la « situation » actuelle à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Le mois dernier, le premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré que des « problèmes fondamentaux » subsistaient entre les deux pays parce que « l’Azerbaïdjan tente de faire valoir des revendications territoriales, ce qui constitue une ligne rouge pour l’Arménie« .
M. Pashinyan a également affirmé que « la rhétorique de l’Azerbaïdjan devient de plus en plus agressive chaque jour« .
Il a ajouté que les récentes perturbations causées par Bakou le long du corridor de Lachin duraient depuis plusieurs mois, considérant ces actions comme une préparation au « nettoyage ethnique des Arméniens« .
Pour comprendre les enjeux et les acteurs de la guerre , visionnez notre entretien avec le reporter de guerre dissident, Léo Nicolian :
Source: The Cradle
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