ESG : GREAT RESET ET GRAND RÉCIT VERT

ESG et Great Reset

Le Great Reset poursuite tranquillement son chemin

À l’heure où le gouvernement Borne fait passer en force la nouvelle réforme de retraites réclamée par la Commission européenne (BlackRock) et où les dernières agitations politiques et médiatiques continuent à faire diversion, les ravages de l’inflation et la crise énergétique mondiale continuent leur chemin.

En effet, malgré une tension populaire croissante, l’Agenda 2030 et l’accomplissement du Great Reset, poursuivent leur développement. Et bien que nous soyons probablement en train d’inaugurer la troisième phase de la Grande Réinitialisation avec les prémices d’une crise bancaire mondiale, les tensions populaires et manifestations encourageantes n’ont pas encore assez d’intensité pour inquiéter véritablement le pouvoir davosien.

En France, la fausse opposition politique (la NUPES en tête) qui a contribué, il y a moins d’un an, à faire élire Emmanuel Macron, joue pleinement son rôle d’opposition contrôlée. Le gauchisme médiatique composé désormais de wokistes, de blackblocks antifa et d’écologistes 2.0 monopolise la parole publique.

Si bien que cette opposition de théâtre dicte presque (avec le gouvernement Borne) le narratif médiatique à grand coup d’agitations et de « buzz ».

Celle-ci empêche également la jonction et l’agrégation d’autres parties du peuple, la France du travail (petits et moyens entrepreneurs, artisans et indépendants en difficulté, salariés aux valeurs traditionnels, etc.) dans ce vaste mouvement de contestation et d’hostilité envers la Macronie.

La Révolte n’est pas effective, car le pouvoir macronien et la gauche politique parviennent encore à semer la division dans les rangs du peuple.

Le « Blocus Challenge » promu par le député prépubère étudiant Louis Boyard est d’ailleurs symptomatique de cette fausse opposition au gouvernement. Mais les tensions populaires (débarrassées de la fausse opposition) et la foule présente dans les rues pourraient néanmoins se transformer en un mouvement sérieux dans les semaines à venir.

Car dans le même temps, le gouvernement déroule un narratif usé, symbolisé par les éternelles promesses du ministre de l’Économie Bruno Lemaire, qui assure aux Français les plus modestes qui voient l’inflation alimentaire s’envoler, que son gouvernement met tout en œuvre pour éviter un « mars rouge » et qu’au moins jusqu’au mois de juin 2023, le gouvernement va mettre en place des mécanismes anti-inflation.

Dans ce même registre Bruno Lemaire, a réagi aux paniques bancaires aux États-Unis en indiquant que la faillite de SVB n’avait aucune chance de se propager au secteur bancaire français et européen.

Quelques jours après les « Calm down » de notre grand dadais de Bercy, le réel a encore une fois démenti les propos du ministre de l’Économie, à la suite, des plongeons de plusieurs banques françaises et européennes le mercredi 15 mars 2023, puis la faillite de Crédit Suisse, racheté depuis par UBS (banque helvétique numéro 1).

N’oublions pas aussi que le même Bruno Lemaire promettait, il y a tout juste un an (1er mars 2022), d’effondrer l’économie russe et de la mettre à genoux…

Les ménages français modestes sont donc certainement effrayés de constater que le plus (con)pétent des ministres de l’économie va continuer de s’occuper de leur sort, dans un contexte géopolitique qui se tend de plus en plus.

Le véritable enjeu de ce début d’année est bien la crise mondiale de l’énergie qui accroit encore un peu plus la hausse globale de l’inflation.

Et si la question des retraites est importante (manipulée par les syndicats et partis objectivement alliés à Macron), et que les prémices de la crise bancaire font craindre le pire, c’est bien la question de la destruction des emplois, des faillites d’entreprises de l’économie réelle et la préservation du tissu économique national (c’est-à-dire du travail) qui doit encore capter notre attention dans cette séquence.

L’éventuelle crise bancaire qui commence, à l’initiative de JPMorgan, BlackRock, etc. à travers de énièmes épisodes de délits d’initiés, ne produira ses conséquences que dans quelques semaines. Peut-être à l’automne prochain comme semble l’annoncer Christine Lagarde.

La question cruciale et directe qui doit nous préoccuper est bien celle de la hausse de l’inflation. D’ailleurs, les banquiers centraux et l’establishment financier international ont démontré qu’ils étaient pour l’instant prêts à tout pour éviter une crise bancaire, quitte à détruire les monnaies fiat.

Les comportements de la Réserve Fédérale et de la Banque nationale Suisse en témoignent puisqu’ils ont mis la main à la poche du contribuable pour sauver le Crédit Suisse et le revendre ou encore éviter la contagion temporaire aux banques institutionnelles suite à la faillite de SVB chez l’oncle Sam.

Vers l’Hyperinflation ?

Tout le monde le constate jour après jour, les politiques criminelles des banques centrales occidentales (américaine et européenne) couplées à la crise énergétique provoquée, plombent l’économie et le pouvoir d’achat des Français.

Ainsi, la flambée des prix de l’énergie a fait reculer le pouvoir d’achat de la population entre janvier 2021 et juin 2022, selon l’Insee. La baisse la plus forte est évidemment supportée par les ménages les plus modestes. Car les effets redistributifs de la « mesure soviétique » du bouclier tarifaire sont concrètement très ambigus.

Concernant la poussée de l’inflation alimentaire, celle-ci est très loin de disparaitre malgré les promesses gouvernementales de la fin de l’année 2022 (cf les déclarations de 2022 d’Olivier Véran).

La hausse des prix a atteint officiellement 6,2 % sur un an, en février, selon l‘Insee.

Alors que le pic aurait dû être passé (selon les annonces gouvernementales de 2022), les tensions persistantes sur les prix de l’alimentation discréditent les anciennes prévisions d’inflation des instituts statistiques et des banques centrales (Banque de France et BCE)

L’inflation perçue comme temporaire après la crise sanitaire s’est donc officiellement installée l’an dernier. Entre les effets persistants de la reprise post-Covid et les conséquences des sanctions prises contre l’invasion russe en Ukraine, la hausse des prix a connu une progression marquée en 2022.

Contrairement à ce qui a été repris par le narratif médiatique à la fin de l’année 2022 et au début d’année 2023, il n’y a pas eu de coup d’arrêt à la baisse de l’inflation dans la zone euro.

Au contraire, les prix à la consommation ont encore chauffé en février. Selon Eurostat, l’inflation dans la zone euro a atteint 8,5 % le mois dernier sur un an, contre 8,6 % en janvier.

Mais en réalité, chose plus grave, l’inflation se diffuse de plus en plus largement dans l’économie, alors que la pression sur l’énergie a diminué de manière concrète à la fin 2022 et en ce début d’année 2023.

Signe que l’économie est en phase aggravée d’effondrement et de soviétisation, le gouvernement Borne a relancé l’idée d’un énième « chèque » face à l’inflation.

L’idée d’un chèque alimentaire, lancé par Bruno Lemaire, a donc refait surface. Il serait alors destiné aux ménages modestes, avec l’annonce d’une expérimentation sur une base territoriale.

Avec les dernières secousses du secteur bancaire international, certains se posent encore la question : quand les économies française, européenne et mondiale vont-elles s’effondrer ?

La réponse est qu’elles sont en train d’imploser depuis plusieurs mois déjà, et nous avons des exemples concrets tous les jours sous les yeux.

Sauf que le Grand Récit officiel n’a pour l’instant, pas validé l’étape de choc, comme il l’avait fait avec la faillite provoquée de Lehman Brothers en 2008.

Pourtant le cycle ultra inflationniste (annoncé ici dès 2020 et dans mes ouvrages) et la crise énergétique mondiale qui participe à accroitre le premier, sont sous nos yeux.

Mais la question que l’on doit se poser aujourd’hui pour parvenir à trouver des solutions, c’est qui nous conduit au bord du précipice et par quels moyens nous y conduit-on ?

Est-ce véritablement Vladimir Poutine et la guerre en Ukraine qui sont les responsables de notre délabrement matériel et spirituel ?

Depuis la proclamation de la phase 2 du Great Reset, l’administration Biden et les instances oligarchiques de l’UE ont insisté sur le fait que tout incombe à Poutine et aux actions militaires de la Russie en Ukraine. Or sans verser dans la Russophilie et Poutinolatrie, on peut constater que ce n’est pas le cas.

Et même si Poutine (avec la Chine et les BRICS) mène une guerre à l’axe euro-atlantiste, celle-ci est pour l’instant davantage économique que militaire. Comme en témoigne la dernière déclaration du chef du Kremlin qui souhaite élargir l’utilisation du yuan dans ses échanges commerciaux avec les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

L’Ukraine, qui est au centre du narratif en Occident et qui est un proxy de l’OTAN n’est pas le sujet central (et cela malgré les morts et les destructions de vies humaines) du chapitre qui est en train de s’écrire devant nous. Derrière la guerre en Ukraine et le narratif de IIIème guerre mondiale, il y a surtout la destruction programmée de l’Europe occidentale par l’hyperclasse transnationale.

En réalité, nous l’avons déjà indiqué, la crise énergétique (qui est une crise du coût de la vie orchestrée par les élites de Davos) est une stratégie planifiée de longue date par les milieux politiques et « corporate » occidentaux pour démanteler les économies industrielles principalement européennes au nom d’un programme vert totalitaire.

Cette stratégie trouve ses racines dans une période bien antérieure à février 2022, date où la Russie a lancé son action militaire en Ukraine. De plus l’inflation officielle a démarré bien avant février 2022 et nos problèmes sur nos réacteurs nucléaires et électriques ne sont pas le fait de Poutine.

Il est bien plus vraisemblable que le coupable soit à chercher du côté de ceux qui souhaitent impérativement nous imposer le Grand récit Vert.

Les ESG / critères environnementaux, sociaux et de gouvernance

En effet, peu de gens en parlent, mais il existe un outil qui est en train de transformer radicalement et à grande vitesse le système capitaliste mondial.

Cet instrument qui coordonne la « destruction-créatrice » imposée par le Great Reset, ce sont les ESG.

Mais alors qu’est-ce que sont les ESG ? Il s’agit de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (Environnement, Social et Gouvernance), des grandes catégories de la finance durable qui englobe les activités d’une entreprise pouvant avoir des impacts sur la société ou l’environnement.

Évidemment, issu du « Globish planétaire », le sigle « ESG » est utilisé par la communauté financière pour qualifier les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance qui constituent les trois piliers de l’analyse extra-financière.

Voilà la définition technique de ces fameux ESG.

Plus concrètement ce sont des normes au service des firmes de l’hyperclasse qui visent à transformer en profondeur les activités et entités structurant notre système économique actuel.

Pour le dire encore plus simplement, c’est un « outil moral » au service de la finance qui vise à transformer ou détruire un secteur d’activité (non inclusif, non durable, etc.) ou une entité en le privant de flux financiers (le monde du travail indépendant- petites et moyennes entreprises, secteurs stratégiques non éthique et polluant).

Car l’aspect important des ESG est bien leur caractère moral. Les trois dimensions principales composent ces critères ESG et servent donc à mesurer la durabilité et l’impact éthique d’un investissement dans une firme ou dans un domaine économique.

C’est donc par l’intermédiaire des ESG que les firmes de la Haute Finance proposent des investissements dits « responsables ». Ces dimensions et les différents critères associés à chacune d’entre elles aident à déterminer la contribution sociétale d’une entreprise sur chacun de ces aspects, et permettent d’élargir et d’enrichir l’analyse des futures performances financières des entreprises (rentabilité et risques).

Par conséquent, vous le comprenez, la question à se poser est :

« Qui fixe les critères ? Et analyse ces derniers ? »

Depuis le début de l’année 2023 en France, la question de savoir si les avocats peuvent à auditer les données ESG est officiellement sur la table. En effet, le Conseil national du Barreau (CNB) a créé un groupe de travail pour déterminer si les avocats peuvent se positionner sur la certification des rapports de durabilité.

Dans le cadre de la transposition de la directive CSRD, la France devrait autoriser d’autres professionnels que les commissaires aux comptes à auditer la fameuse « information extra-financière ».

Comme nous l’indique la presse, lors d’un colloque organisé en janvier 2022 à Strasbourg sous l’égide de la présidence de l’Union européenne, ce CNB a déclaré :

« Il s’agit d’analyse extra-financière, alors ne la laissons pas aux mains des financiers. »

« Il faut essayer de faire en sorte que ce ne soit pas uniquement les comptables qui récupèrent toute l’analyse des données ESG », a-t-il ajouté.

Contrairement à d’autres pays, la France a fait le choix d’autoriser d’autres professionnels que les commissaires aux comptes à certifier ces données.

Ainsi, vous l’aurez compris la maîtrise de ces ESG sur un territoire défini, est une mine d’or que les cohortes de professions parasites (cabinets d’audit, de conseils, d’avocats, experts-comptables) se disputent en cette période de mise en place du Monde d’Après par l’intermédiaire du Grand Récit Vert.

Historiquement les ESG sont anciens, certains les font naitre avec les Quakers en 1652 de l’autre côté de l’Atlantique mais ils apparaissent réellement après la Première Guerre mondiale dans les années folles à la Bourse de New York par l’intermédiaire de la création des premiers fonds dits éthiques, notamment le Pioneer Fund en 1928 (juste avant la Grande Dépression).

À partir des années soixante 70, quelques mois après la désindexation du dollar avec l’or par le président Richard Nixon (sous les conseils de Milton Friedman), on voit naitre l’un des premiers gros fonds éthiques : le Fonds Dreyfus du 3ème siècle. Ce fonds a été lancé par un certain Jack Dreyfus avec l’aide de plusieurs banques américaines.

C’est le début de l’épopée de ce genre de fonds aux États-Unis. Ce type de fonds d’investissement se différencie des autres, car par principe ils excluent tout secteur ou entreprise qui œuvre dans les activités considérées comme immorales dont les actions sont caractérisées comme relevant du péché.

C’est donc aussi en 1971 qu’on voit apparaître le premier fonds intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les processus d’investissement avec la naissance du Pax World Fund. À la fin de cette décennie, à Wall Street, on constate la naissance de nouvel activisme actionnarial et la mise en valeur de la responsabilité des entreprises.

Dans l’Hexagone, l’investissement responsable et le placement éthique apparaissent seulement dans les années 1980, principalement par l’intermédiaire d’organisations religieuses catholiques.

En 1992 le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avec la signature de la Déclaration des institutions financières sur l’environnement et le développement durable qui deviendra le Finance Initiative marque le début de la tendance actuelle sur l’investissement responsable promue dans le secteur financier.

Au tournant de la décennie 2010, après la crise des Subprimes de 2008 où la responsabilité des acteurs financiers a été mise en cause, l’investissement socialement responsable (ISR) – qui consiste à appliquer les principes du développement durable à l’investissement – s’est donc banalisé.

Ainsi, désormais avant d’investir dans une entreprise, les gérants des fonds ISR sont censés ne pas regarder uniquement les données financières (l’argent qu’elle gagne), mais les pratiques (comment elle le gagne). Les investisseurs en « Investissement socialement responsable » intègrent à leurs décisions des critères relatifs à l’environnement, au social et à la gouvernance, abrégés « ESG ».

Autant vous le dire tout de suite, les ESG sont un symbole de la corruption et de l’hypocrisie du système capitaliste moderne.

Car les grands acteurs (gestionnaires d’actifs, grandes banques, etc.) contrôlent les analystes de ces critères (agences de notations, cabinets d’audit, etc.).

De la même manière que les grands audits d’entreprise (KPMG avait émis un rapport favorable sur la Silicon Valley Bank, quelques jours avant sa faillite) les ESG sont des escroqueries pures et simples.

Ils sont simplement un outil redoutable pour imposer aux acteurs économiques du monde la Grande Réinitialisation, via l’Agenda 2030.

Concrètement, on l’a dit, les analyses ESG reposent sur trois critères principaux :

  • Tout d’abord, les critères environnementaux (Fit for 55/ Net Zero Carbone / Programme de Développement durable de l’ONU) qui mesurent l’impact direct ou indirect de l’activité de l’entreprise sur l’environnement (par exemple : les émissions de CO2, la consommation d’électricité, le recyclage des déchets, l’impact sur la biodiversité).
  • Ensuite les critères sociaux (ou sociétaux) qui portent sur l’impact direct ou indirect de l’activité de l’entreprise sur les parties prenantes (en particulier collaborateurs, clients, fournisseurs et communautés locales) par référence à des valeurs universelles (par exemple : droits humains, normes internationales du travail — sûreté, sécurité, représentation…).

    On peut les identifier ces critères sociaux en examinant la vague wokiste et LGBTQI+ qui déferle sur l’Occident depuis plus d’une décennie.

    Les entreprises de la Finance et les grands groupes sont des vecteurs de cette tendance comme l’illustre des campagnes de Goldman Sachs pour le LGBTQUI+ Program 2023 ou encore la création d’une culture de la diversité et de l’inclusion chez Coca-Cola Company.
  • Enfin, les critères de gouvernance portent eux, sur la manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée (relations avec les actionnaires, son conseil d’administration et sa direction, la transparence de la rémunération des dirigeants, la lutte contre la corruption). Les nombreux scandales Airbus, TechnipFMC, Renault illustrent de leur côté la prise en compte du critère de gouvernance, ces dernières années.

WEF et ESG

En réalité, même si le Forum Économique mondial n’a pas la paternité des ESG. Nous pouvons néanmoins constater qu’ils sont présents partout dans ses productions, quand on prend le temps de consulter les ressources et les publications de Davos.

Dans un article du début d’année 2023, l’institution présidée par Klaus Schwab fait mine d’ailleurs de s’inquiéter de la prise en compte des critères de la finance durable dans un contexte géopolitique tendu :

« La prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) lors de la prise de décisions d’investissement n’a jamais fait face à une période aussi profonde d’examen négatif.

Après des années d’attention croissante et de capitaux alloués aux investissements ESG, qui ont fait des progrès substantiels en termes de substance technique et d’expertise de mise en œuvre, 2022 s’est avéré être un point de réflexion.

Il y a plusieurs moteurs derrière cette vague de critiques. La combinaison de l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de l’inflation et de l’émergence de poches de populisme dans différentes parties du monde modifie le contexte macroéconomique et géopolitique, ce qui a un impact sur la réflexion des investisseurs.

Des interprétations obsolètes de ce qui est matériellement important par rapport à l’obligation fiduciaire d’un gestionnaire d’investissement ont encore obscurci l’objectif de l’ESG. ».

Il est fondamental pour le Forum Économique mondial de faire comprendre aux grands acteurs et investisseurs que même si « la guerre » peut les conduire à adopter des comportements « pragmatiques », ils ne doivent pas oublier de privilégier les investissements qui respectent les critères ESG afin de satisfaire l’objectif principal qui est la construction d’un monde meilleur…

Les ESG (normes d’influence des flux d’investissements) sont concrètement un pilier du Stakeholder Capitalism (Le Capitalisme des parties prenantes) promu par le Grand Récit de Schwab et l’hyperclasse.

En effet, comme l’explique le Forum économique mondial, :

« Les entreprises élargissent les mesures qu’elles utilisent pour définir le succès bien au-delà des bénéfices et des ventes. En réponse aux préoccupations croissantes de leurs employés, clients, investisseurs et communautés concernées, de nombreuses entreprises se rendent responsables de leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). »

Les investisseurs traditionnels considéraient autrefois ces mesures comme « non financières ». Il n’est donc pas anodin de constater que les grandes firmes missionnées par le WEF pour l’application du Great Reset, ne cessent de mettre en avant ces fameux critères ESG. De Mc Kinsey à BlackRock, tous n’ont en ce moment qu’une obsession, pousser les ESG afin de construire le Monde d’Après.

Le cabinet de conseil Mc Kinsey qui avait déchainé les passions pendant l’élection présidentielle, et qui continue à piloter l’action gouvernementale est un ardent défenseur des ESG comme en témoigne son site internet.

« La stratégie environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) crée de nouveaux défis et opportunités pour les dirigeants afin de créer une croissance durable et inclusive.

Les entreprises qui réussissent mettent en œuvre des stratégies ESG qui augmentent l’impact financier, sociétal et environnemental tout en garantissant une compétitivité à long terme.

Pour atteindre des ambitions audacieuses, il faut comprendre les performances actuelles de l’État et les tendances du secteur, gérer les divers intérêts des parties prenantes, évaluer les risques et les opportunités, et définir des objectifs distincts et mesurables qui renforcent les capacités et élargissent l’impact.

McKinsey apporte une approche unique à l’ESG axée sur la création de valeur qui implique l’analyse comparative, le développement de stratégies, la conception d’initiatives, l’exécution de programmes, les communications avec les investisseurs et externes et le reporting.

Nos capacités sont renforcées par des solutions uniques, basées sur les données et propriétaires, qui accompagnent les clients tout au long de chaque parcours ESG.

Notre approche combine l’expertise de ce qui motive les valeurs et l’impact au sein des secteurs, et notre domaine et notre expertise sociale s’étendent à toutes les dimensions ESG, telles que la durabilité, le net zéro, la culture et le talent, la diversité, l’équité et l’inclusion, le développement économique, la santé publique, l’éducation. , et l’avenir du travail, parmi tant d’autres. »

Mais évidemment depuis la concentration finale de l’économie mondiale à l’occasion du Covid, et du « Quoi qu’il en coûte » pratiqué par les États et Banques centrales, c’est BlackRock, synonyme maintenant de marché mondial, qui impose la prise en compte implacable de ces critères de la finance durable.

BlackRock et ESG

Il suffit également de visiter le site de BlackRock pour se rendre compte de l’importance des ESG dans son narratif d’investissement.

D’ailleurs juste avant la pandémie, Larry Fink, dans sa traditionnelle lettre aux investisseurs avait dressé un portrait pertinent sur l’avenir des flux d’investissement. Dans ce document, « A Fundamental Reshaping of Finance » il était clairement annoncé un changement radical dans les investissements « corporate ».

Le Capital en circulation doit désormais être repeint en vert !

Fink expliquait :

« Dans un avenir proche – et plus tôt que la plupart des gens ne le prévoient- il y aura une réaffectation significative du capital… Le risque climatique est un risque d’investissement (…) Chaque gouvernement, chaque entreprise et chaque actionnaire doit faire face au changement climatique ». 

L’ancien membre de Blackstone indiquait aussi dès 2020 que :

« Les entreprises et les gouvernements qui ne répondent pas aux parties prenantes et ne traitent pas les risques liés au développement durable se heurteront à un scepticisme croissant des marchés et, à leur tour, à un coût du capital plus élevé » (…) « le changement climatique est devenu un facteur déterminant dans les perspectives à long terme des entreprises… nous sommes à la veille d’une refonte fondamentale de la finance ».

Ainsi en réalité, par la lettre du dirigeant du rocher noir, l’hyperclasse (avant même la pandémie) a commencé une guerre contre l’industrie des énergies dites conventionnelles (qui se trouvent dans la nature de manière limitée : pétrole, gaz, charbon) et elle est en train de réorienter la plateforme énergétique mondiale vers la Chine.

Comme nous l’explique très bien, le géopolitologue William F. Engdhal :

« BlackRock a été l’un des membres fondateurs de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (lTCFD) et est signataire des UN PRI- Principles for ResponsibleInvesting un réseau soutenu par l’ONU d’investisseurs poussant à l’investissement zéro carbone en utilisant les critères ESG- dans les décisions d’investissement. Il n’y a pas de contrôle objectif sur les fausses données ESG d’une entreprise.

En outre, Blackrock a signé la déclaration du Vatican de 2019 préconisant des régimes de tarification du carbone.

En 2020, BlackRock a également rejoint Climate Action 100, une coalition de près de 400 gestionnaires d’investissement gérant 40 000 milliards de dollars. »

BlackRock (en réalité l’ensemble des gestionnaires d’actifs) mais aussi certaines grandes banques transnationales ont contribué à un désinvestissement massif dans le secteur mondial du pétrole et du gaz, qui représente des milliards de dollars.

Ce qui peut expliquer pourquoi, l’État profond américain (ceux qui contrôlent les États-Unis) laisse en ce moment l’Arabie saoudite évoquer avec la Chine, la création d’un pétroyuan… D’ailleurs, aux États-Unis, notamment chez les Républicains, cela n’a échappé à personne et certains ont ouvertement critiqué la politique ESG de BlackRock au détriment de l’économie américaine.

Cette nouvelle tendance Verte fait d’ailleurs écho à la signature en juin 2019, par le Forum économique mondial et les Nations unies d’un partenariat stratégique pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030.

De même en 2021, Fink a doublé l’attaque contre le pétrole, le gaz et le charbon pour les firmes occidentales :

« Étant donné à quel point la transition énergétique sera centrale pour les perspectives de croissance de chaque entreprise, nous demandons aux entreprises de divulguer un plan sur la façon dont leur modèle économique sera compatible avec une économie nette zéro. »

Vous l’aurez compris l’effondrement des économies européennes et américaines est piloté par la caste financière. Et la montée en puissance géopolitique de la Chine est à relativiser quand on analyse ce phénomène.

ESG et objectifs cachés

Mais attention les ESG ne servent pas uniquement de motifs à imposer le narratif Vert et à détruire le monde des entreprises indépendantes en Occident.

Ces critères permettent aussi de transformer les sociétés ou encore de liquider certains secteurs de l’économie, comme on l’a déjà évoqué.

Prenons deux exemples. Dans une période, où la question des retraites, est devenue centrale dans le débat public, le premier cas pour illustrer l’escroquerie que représentent ces critères et dispositifs de fléchage des flux, devrait facilement nous parler à nous français, car il prend ses attaches sur un scandale sanitaire récent d’un grand groupe national, ayant impacté nos aînés retraités.

Il s’agit du scandale ORPEA.

Ainsi, les ESG ont permis à cette grande société, acteur mastodonte dans la prise en charge globale de la dépendance (maisons de retraite médicalisées ou EHPAD, cliniques et services d’aide à domicile), de bénéficier d’une « notation » particulièrement satisfaisante avant le scandale de 2022.

Rappelons rapidement qu’ORPEA est constituée d’un réseau de 354 établissements répartis sur toute la France, et propose une offre globale de services et de soins pour prendre en charge les personnes fragiles et en perte d’autonomie.

Ainsi ce qui nous intéresse dans l’affaire Orpea, au-delà du fait qu’elle est soit l’objet d’allégations de maltraitance sur ses pensionnaires, c’est que le public averti a pu s’apercevoir du scandale des notations ESG.

En effet, ces critères chers à l’hyperclasse n’ont communiqué aucune information fiable qui permette d’identifier d’éventuels problèmes dans ces domaines, alors qu’il s’agit pourtant de la nature première des critères ESG.

Souvenez-vous, il y a quelques mois, la publication du livre « Les Fossoyeurs » lequel décrivait de mauvais traitements des pensionnaires de ces maisons de retraite et administrées par cette entreprise cotée, avait eu pour conséquence le limogeage de son ancien directeur général, un certain Yves Le Masne. En avaient également résulté un effondrement boursier et une future plainte au pénal pour violation des droits syndicaux.

Ce scandale est donc arrivé alors que la notation RSE (extra-financière) d’Orpea était de bonne qualité. Cette affaire n’a d’ailleurs pas fait fuir Vanguard et BlackRock (toujours présents dans le top actionnaires), preuve que « l’éthique » dans le monde de l’investissement ne fait pas tout…

D’ailleurs, pour aborder le problème plus globalement, une étude publiée en 2019 par des chercheurs du MIT a révélé des écarts importants entre les notations des principales agences de notation pour les mêmes entreprises.

La plupart des agences de notation ESG « historiques » ont développé leurs méthodologies d’analyse autour d’une volonté de produire des analyses de qualité, c’est-à-dire des analyses « profondes » qui intègrent une grande diversité de thématiques.

Selon un expert :

« Les quatre grandes agences de notation se sont livrées à une concurrence d’enfer les 10 dernières années, par sur la méthode, sur la couverture. […] Il y a une dynamique de marché qui n’a pas porté la qualité vers le haut. Ça, c’est indéniable ».

D’ailleurs pour illustrer la corruptibilité totale des critères ESG, il suffit de constater que Standar and Poors qui évalue les ESG, appartient entre autres à BlackRock et Vanguard (actionnaires principaux) et que Moody’s par exemple, est également la propriété entres autres de Vanguard et State Street. Et ensuite ce sont donc ces gestionnaires d’actifs qui proposent d’investir dans telles ou telles entreprises grâce aux critères ESG.

Par conséquent on peut constater concrètement l’immense cercle de corruption autour des ESG.

De plus, un dernier obstacle à la production d’analyses capables de refléter ce qui se passe véritablement dans une entreprise est que les analystes ESG sont censés garder en tête que l’objectif pour un investisseur est de pouvoir comparer la performance des entreprises entre elles, ou d’apprécier l’évolution de la performance d’une entreprise dans le temps.

Et pour pouvoir produire des analystes comparables, il faudrait alors que les méthodologies soient stables dans le temps, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Nous sommes donc devant un bricolage de critères techniques qui arrangent les agents et entités de l’hyperclasse mais qui constituent dans les faits, une des nombreuses escroqueries du monde de la finance.

Les ESG détruisent notre mince industrie de défense

Mais ce n’est pas tout, au moment où le président de la République Emmanuel Macron a répété plusieurs fois que nous étions en guerre, la finance durable restreint aujourd’hui la possibilité pour les industries de l’armement en Europe. Ainsi au sein de l’Union européenne à cause des ESG, il est devenu bien plus difficile de recevoir des financements, et cette situation pourrait à terme nuire à la capacité de défense et la souveraineté des différents pays européens.

C’est un peu comme si les critères ESG étaient les alliés objectifs de l’OTAN et qu’ils visaient à désarmer un à un, les pays européens. Pourtant comme on l’a indiqué, l’origine des ESG n’est pas vraiment russe…

Ainsi, dans l’accomplissement du Great Reset qui vise à liquider les pays européens, l’industrie de la défense est le secteur principalement ciblé par cet outil de l’hyperclasse.

« Pour des raisons éthiques », comme l’explique remarquablement Bertrand Delcaire, responsable des relations investisseurs chez Thalès, dans une interview donnée au site Air-cosmos le 19 décembre dernier.

Comme pour d’autres secteurs (notamment agricole ou industrie agroalimentaire et manufacturière) où l’on voit des produits sanctionnés, les nouvelles réglementations autour de la finance durable, listent des catégories d’armes dites controversées.

Dans ces « armes controversées », nous trouvons donc la dissuasion nucléaire.

Ainsi, un pays comme la France qui possède l’arme nucléaire et de multiples sociétés connectées à cette industrie peuvent craindre de voir les investisseurs déserter ce secteur d’activité.

Cela fait écho à des déclarations de l’ONG Greenpeace (CIA) qui a déclaré très récemment, courant mars, que le nucléaire français est sous emprise russe….

En d’autres termes, les critères ESG pourraient gravement pénaliser des firmes françaises (et européennes) évoluant dans le secteur de la défense, ou ayant une partie de leur activité liée, toujours pour l’exemple, à la dissuasion nucléaire.

En France des grands groupes comme Ariane, Dassault, Naval Group, Thalès (…), impliqués dans des mesures différentes dans la dissuasion nucléaire nationale pourraient, dans quelques semaines, être privées de nombreux investissements, si leurs activités ne rentrent pas dans le radar des ESG.

Mais « qui » décide de l’exclusion de telle ou telle activité ?

Aujourd’hui, ce sont majoritairement les agences de notation extra financières, et des ONG qui conseillent les fonds d’investissement sur ces questions…

La sortie de Greenpeace sur le nucléaire français n’a donc rien d’anodin. Ainsi, dans les prochains mois, avec cette tendance, des centaines de petites entreprises évoluant autour de l’industrie de défense pourraient elles aussi, se retrouver privées de financement. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs d’ores et déjà impactées.

Le fameux Green Deal européen qui instaure les critères ESG et le développement de la finance durable vont mettre en place concrètement la liquidation de ces parties d’industrie, chez nous en France.

Ainsi, par la volonté de la Commission Européenne et de BlackRock nous nous orientons vers une liquidation de ce secteur pourtant hautement stratégique. De nombreuses entreprises françaises et européennes seront dans quelques mois sans solution face au financement de leurs activités industrielles, grâce aux ESG.

Cet exemple flagrant révèle l’hypocrisie de modèles qui se veulent plus vertueux politiquement ou écologiquement mais qui liquident en réalité, des pans entiers de notre économie nationale dans le but de réaliser un projet d’envergure internationale (le Great Reset).

Surtout que dans le même temps, Wall Street et la City de Londres continuent de soutenir et d’investir massivement dans le complexe militaro-industriel américain, qui continuera à servir l’hyperclasse après l’effondrement du dollar.

Crise et espoir

Pour conclure, les ESG, qui servent de fléchages des flux d’investissement, sont des armes redoutables du Capitalisme financier nomade, pour permettre la destruction ou le soutien à un secteur déterminé.

Derrière chaque narratif davosien du Great Reset (pandémique, guerrier, inflation, écologique, etc.) se cachent les ESG qui sanctionnent, récompensent et/ou soutiennent un secteur…

Leur remise en cause et leur destruction sont souhaitables et nécessaires pour éviter l’avènement du monde d’Après. D’ailleurs, il faut garder espoir, car il arrive que l’outil se retourne contre ses promoteurs. En ce mois de mars 2023, les narratifs davosien semblent s’essoufflés les uns après les autres.

On l’a dit, les Républicains américains notamment, ont soulevé des critiques virulentes et des problèmes de cohérence contre les grands promoteurs des ESG. 

Le gestionnaire d’actifs BlackRock s’est même vu retirer des centaines de millions de dollars de fonds par l’État de Louisiane, qui conteste la priorité qu’il donne aux critères environnementaux.

Ainsi, même si derrière les ESG se cache le pire de la finance internationale, les grandes banques, les gestionnaires d’actifs, les cabinets d’audit ou encore les grands cabinets d’avocats ou de conseils internationaux, il n’est pas impossible que la créature échappe à ses maîtres et se retourne contre eux, dans des périodes de fortes tensions et crispations de peuples.

La ligue des parasites mondiaux qui promeut les critères ESG pour structurer le monde de d’Après, comme Larry Fink, membre du Conseil d’Administration du Forum Économique Mondial de Klaus Schwab, ou encore la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, qui comme premier acte majeur à Bruxelles, a décidé de faire adopter le programme européen « Zéro carbone » à horizon 2050, n’ont certainement pas conscience que le chaos qui est en train de s’instaurer en Europe pourrait finir par renverser leur pouvoir.

Car les conséquences combinées du programme ESG du WEF, de BlackRock, McKinsey, etc. sur le capitalisme mondial et l’hystérie « zéro carbone » de l’UE sont en train de créer la pire crise énergétique mais surtout inflationniste de l’histoire.

Et quand l’histoire s’emballe et que la tempête souffle, personne ne sait quand cela s’arrête…

Marc Gabriel Draghi

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Une réponse

  1. ESG et CBDC c’est Staline (ou l’empire Romain en 476) …. qui en 1991 aurait crée une monnaie virtuelle afin de dire que les tickets de rationnement n’existent plus, que tout và très bien Madame la marquise .

    Le tout sous le slogan « Si le communisme ne fonctionne pas c’est que moi Staline et mon pote Trotsky-Bronstein n’avons pas encore été assez extrémistes, assez dictateurs, assez meurtriers et assez esclavagistes »
    (… »et assez colons et esclavagistes », car ça c’est un truc que jamais on ne reproche à l’URSS bien qu’elle ai colonisé 22 pays, quand-même… Je ne suis pas Russophobe mais je note l’énorme différence de traitement entre l’URSS et l’europe.
    Normal, ils étaient cocos comme la secte mondialiste ONU qui adore les dictateurs communistes génocidaires)

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