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LE PREMIER DES SOUVERAINISTES ? L’HISTOIRE INCROYABLE DE PHILIPPE LE BEL | GÉOPOLITIQUE PROFONDE

Le 27 novembre à 12h30, Aram Mardirossian est l’invité de Nicolas Stoquer sur Géopolitique Profonde.

Aram Mardirossian, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est un historien et juriste franco-arménien. Il est reconnu pour ses travaux sur le génocide arménien et la protection des chrétiens d’Orient. En tant que défenseur des droits de l’homme, il critique la négligence de l’État laïque français envers la christianophobie croissante. Son engagement s’étend à la défense du patrimoine religieux et des croyances chrétiennes, notamment face aux crimes haineux et aux profanations.

Philippe le Bel : un roi bâtisseur d’État

Philippe le Bel (1268-1314), roi de France de 1285 à 1314, demeure l’un des souverains les plus controversés et influents de l’histoire. Son règne est marqué par une volonté implacable de renforcer l’État français, quitte à employer des méthodes brutales. Profondément dévot, il ne se plie toutefois pas aux exigences du Vatican. Le célèbre adage selon lequel « le roi de France est empereur en son royaume » trouve en Philippe un parfait défenseur.

Sous son règne, la monarchie capétienne se détache de l’influence papale. Il humilie le pape Boniface VIII, instaurant un gallicanisme avant l’heure, et établit les bases d’un rapport de force où l’État prime sur l’Église. Philippe est aussi l’architecte des institutions modernes : il pose les jalons de la justice royale, restructure l’armée et centralise le pouvoir, faisant de l’État un outil au service de la nation.

Les Templiers : une menace pour l’État royal

Philippe le Bel orchestre en 1307 une opération sans précédent : la rafle des Templiers. Ces chevaliers, à l’origine dévoués à la défense de la chrétienté, deviennent une menace pour l’autorité royale en raison de leur immense richesse et de leur influence politique. Le roi les accuse d’hérésie et engage un procès retentissant, marqué par des confessions extorquées sous la torture.

La destruction de l’ordre des Templiers marque un tournant dans l’histoire de France : pour la première fois, un souverain utilise l’État comme une arme politique contre ses ennemis internes. Cette stratégie montre l’audace et la détermination de Philippe le Bel, qui n’hésite pas à sacrifier des institutions anciennes pour préserver et renforcer son pouvoir.

La malédiction de Philippe le Bel et son héritage

La légende veut que Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, ait maudit Philippe le Bel et sa lignée avant d’être brûlé sur le bûcher en 1314. Quelques mois plus tard, le roi meurt subitement, et la dynastie capétienne s’éteint peu après.

Malgré ce sombre épilogue, l’héritage de Philippe le Bel reste considérable. Il ancre l’idée d’un État fort et centralisé, servant une finalité supérieure : la défense de la nation française et du christianisme. Contrairement à la République, souvent perçue comme antichrétienne, Philippe voit dans l’État un moyen de protéger les valeurs spirituelles tout en affirmant l’indépendance nationale. Sa vision souverainiste et pragmatique continue de nourrir les débats sur la relation entre pouvoir, religion et nation.

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Une réponse

  1. Ne mentez pas ! Monsieur Aram Mardirossian est professeur agrégé et non un universitaire ! Ce n’est pas parce qu’il enseigne à l’université qu’il est universitaire ! Soyez sérieux !

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