Les propos du ministre pourraient confirmer le désastre de la contre-offensive ukrainienne
Avec des mots de colère qui ressemblent plus à quelque chose que l’on entendrait dans une cour de récréation d’école primaire, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, s’en est pris le 31 août, aux détracteurs de la contre-offensive ratée de Kiev en leur disant de… « de se taire ».
L’agence Reuters rapporte cette déclaration inhabituelle :
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, s’en est pris jeudi aux détracteurs de la tactique adoptée par Kiev dans sa contre-offensive contre l’invasion russe, déclarant qu’ils crachaient au visage des soldats ukrainiens et qu’ils devraient « se taire ».
« Critiquer la lenteur de la contre-offensive équivaut à cracher au visage du soldat ukrainien qui sacrifie sa vie chaque jour en avançant et en libérant un kilomètre de terre ukrainienne après l’autre », a déclaré M. Kuleba lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Tolède, en Espagne.
– Reuters
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a demandé aux détracteurs de la contre-offensive de son pays de « se taire » et a comparé les critiques sur le rythme de l’offensive à un « crachat au visage » des soldats ukrainiens qui sacrifient leur vie.
Il a ensuite invité, de manière sarcastique, tous les détracteurs à se rendre eux-mêmes en Ukraine et à se battre s’ils pensent pouvoir faire mieux.
Aux côtés du ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, lors de la conférence de presse de jeudi, il a déclaré :
« Je recommande à tous les critiques de se taire, de venir en Ukraine et d’essayer de libérer un centimètre carré par eux-mêmes. »
Ironiquement, il a semblé répondre à son plus grand soutien, Washington, dans un moment où il s’agit de « mordre la main qui vous nourrit ».
Une réaction à un article du New York Times
La dernière semaine d’Août, le New York Times a publié une critique cinglante des tactiques de combat et de la stratégie globale de l’Ukraine.
Le rapport s’appuyait sur des fonctionnaires américains anonymes qui se plaignaient que les dirigeants ukrainiens ne tenaient pas compte des conseils du Pentagone.
« Les stratèges américains estiment que les troupes ukrainiennes sont trop dispersées et qu’elles doivent se concentrer sur le front principal de la contre-offensive dans le sud », écrit le Times , dans ce qui s’apparente à une explication des raisons de l’échec de la contre-offensive.
– New York Times
Le rapport se plaint également que l’Ukraine (comme la Russie) se bat « selon la vieille doctrine de guerre communiste soviétique », ce qui constitue une attaque en règle. Le thème de la critique est centré sur le fait que Kiev a rejeté les directives du Pentagone, d’où une contre-offensive bloquée et perdue :
« Mais certains analystes estiment que ces progrès sont peut-être trop faibles et trop tardifs.
Les combats se déroulent sur un terrain essentiellement plat et impitoyable, ce qui favorise les défenseurs.
Les Russes se battent à partir de positions dissimulées que les soldats ukrainiens ne voient souvent qu’à quelques mètres d’eux.
Quelques heures après que les Ukrainiens ont déminé un champ, les Russes tirent parfois une autre roquette qui en disperse d’autres au même endroit.
Selon la doctrine de guerre américaine, il y a toujours un effort principal pour s’assurer que le maximum de ressources est consacré à un seul front, même si des forces de soutien se battent dans d’autres zones pour se prémunir contre les échecs ou disperser les défenses ennemies. »
– New York Times
Il est donc clair que les Ukrainiens ont été outrés de voir l’article du Times qui mettait en lumière les plaintes des fonctionnaires américains.
Cela confirme également que la situation sur le champ de bataille est assez désastreuse pour l’Ukraine.
(Re)visionnez notre dernier entretien avec Youssef Hindi, contributeur à la Lettre Confidentielle, concernant la guerre des États-Unis contre l’Europe !
Source : Zero Hedge
