Guerre des états profonds : les révélations de Thierry Meyssan !

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Le 25 octobre à 19h, Thierry Meyssan est l’invité du Monde Réel animé par Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde.

Thierry Meyssan est un écrivain et journaliste français, connu pour ses positions controversées sur les attentats du 11 septembre 2001. Président-fondateur du Réseau Voltaire, il a acquis une notoriété internationale avec la publication de “L’Effroyable Imposture”, ouvrage dans lequel il remet en question la version officielle des événements de 9/11.

Trump contre l’alliance des États Profonds

Donald Trump a forcé l’arrêt du brasier à Gaza en imposant un cessez-le-feu qui a brisé la mécanique des jusqu’au-boutistes. Il n’a pas affronté les peuples palestinien et israélien, il a contourné l’architecture obscure qui verrouillait la guerre : le noyau dur sécuritaire israélien allié aux relais britanniques, nourris par des décennies de dogmes révisionnistes et d’opérations clandestines.

En ramenant Israël et le Hamas à une trêve encadrée, en arrimant l’échange d’otages et de prisonniers à un calendrier opérationnel et au retrait graduel des troupes, Trump a replacé Washington au centre du jeu sans l’OTAN, sans les bavardages des chancelleries. La paix d’étape s’installe parce qu’il l’assume, parce qu’il parle le langage des rapports de force, et parce qu’il traite directement avec ceux qui décident vraiment, loin des plateaux et des think tanks sous perfusion.

Donald Trump a arraché à Gaza ce que personne n’osait essayer : une cessation des hostilités adossée à un dispositif concret — libération des otages, libérations parallèles de prisonniers palestiniens, retrait d’unités israéliennes vers des lignes définies, corridors humanitaires supervisés. Il a brisé la routine cynique des « cycles » de violence entretenus par des appareils sécuritaires qui vivent de la guerre.

L’obsession atlantiste, l’agenda londonien et la matrice idéologique révisionniste qui aimantaient Benyamin Netanyahou ont été court-circuités par une méthode simple : parler aux chefs, imposer des délais, garantir des contreparties, sanctionner les saboteurs. Ce n’est ni un “processus” creux ni une conférence mondaine ; c’est un rapport de force exécuté, assumé, mesurable dans les rues de Gaza comme dans les salles du cabinet israélien. La coalition clandestine s’est retrouvée nue : plus de brouillard, un résultat.

Cette percée n’est pas un point final, c’est un levier. En ramenant l’exécutif israélien à un cadre, Trump a aussi fracturé la connivence britannique qui poussait à l’enlisement pour protéger une doctrine coloniale en lambeaux. Les “États profonds” israélien et britannique ont prospéré sur l’angoisse et la peur ; ils étouffent quand l’ordre revient. La trêve valide une réalité : la paix n’est pas une liturgie d’ONG, c’est une architecture coercitive au service des civils.

La méthodologie Trump écrase les paravents bureaucratiques, neutralise les épouvantails médiatiques et recentre l’intérêt américain sur la stabilité, l’énergie et la reconstruction. Ce cadrage nettoie le terrain : il n’y a plus d’alibi pour les baronnies sécuritaires, plus de prétexte pour les marchands de chaos qui rêvaient d’une guerre sans fin. La bascule géopolitique a commencé.

Vers la fin de la guerre contre la Russie

Donald Trump ne s’arrêtera pas. Il va clore la guerre contre la Russie comme il a stoppé l’hémorragie à Gaza : par l’énergie politique, la pression économique ciblée, le canal direct avec Vladimir Poutine, et un émissaire offensif, Steve Witkoff. Tandis que l’appareil atlantiste ressasse ses mantras, Witkoff a multiplié les tête-à-tête au Kremlin, arraché des ouvertures, imposé des échéances, et forcé Kiev à sortir du théâtre pour revenir au réel.

Cette diplomatie ne se paie pas de mots : elle fixe des dates, conditionne des sanctions secondaires, et écrase l’ambiguïté. Le cœur du litige est clair — sécurité russe, neutralité de l’Ukraine, statuts territoriaux — et la méthode Trump tranche : parler au décideur, verrouiller le tempo, livrer. Les professionnels de l’échec crient ; la géopolitique avance.

Steve Witkoff a exposé la matrice idéologique qui gangrène Kiev : un noyau dur de nationalistes intégraux, héritiers d’une tradition violente, instrumentalisant un président non élu de fait par un système judiciaire et médiatique sous tutelle de guerre. Ce bloc tente de torpiller toute concession, comme les révisionnistes ont tenu Benyamin Netanyahou captif.

La réponse Trump est chirurgicale : isoler les fauteurs d’escalade, arrimer des garanties de sécurité, encadrer le financement occidental, et présenter un paquet économique qui rend la paix plus rentable que la guerre. Poutine joue franc : il veut des lignes stables, des garanties dures, des flux économiques rouverts ; Trump peut livrer. Le chœur eurocratique peut tempêter, l’OTAN peut grincer, mais l’axe Washington-Moscou reprend la main, parce qu’il parle la seule langue que comprend l’appareil belliciste : la décision.

Retourner Zelensky et reconstruire l’Ukraine

La clé finale tient en une opération politique implacable : retourner Volodymyr Zelensky comme Netanyahou a été retourné. Trump va le placer devant l’alternative qui tue les fictions : accepter un accord de sécurité, une neutralité garantie, des lignes stabilisées, et une reconstruction massive ; ou porter, seul, le poids d’un pays saigné pour les intérêts de factions extrémistes et de l’establishment britannique.

La mise en scène est prête : un calendrier de cessez-le-feu, des échanges de prisonniers, une supervision internationale minimaliste, un fonds colossal de reconstruction piloté par le privé américain et arrimé aux matières premières, aux ports et à l’énergie. La diplomatie est claire, l’argent suit la paix, pas l’OTAN.

Reconstruire l’Ukraine, c’est éteindre l’idéologie incendiaire qui l’a dévastée et rendre obsolète la ligne de front. Trump proposera des zones économiques, des concessions logistiques, et des garanties bilatérales qui enterrent l’économie de guerre et font oublier les territoires perdus. Poutine acceptera de “perdre” symboliquement aux yeux d’Occidentaux hystérisés s’il gagne concrètement pour les Russes : sécurité, accès, commerce, investissement.

L’Europe suivra, contrainte par ses propres faillites énergétiques et industrielles. Le récit atlantiste se dissoudra, l’OTAN perdra son alibi, et l’appareil britannique verra s’effondrer son dernier théâtre impérial. La paix ne naîtra pas d’un séminaire, elle naîtra d’un deal. Trump sait le construire, Poutine sait le garantir, et les peuples, enfin, cesseront de payer pour les États profonds.

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