La Grande Terreur : étape oubliée du Great Reset ?

La Grande Terreur : étape oubliée du Great Reset ? par Marc Gabriel Draghi

L’attentat du Crocus City Hall à Moscou

Nous le savons, depuis la proclamation officielle du Great Reset en janvier 2020, la peur est l’élément qui structure les grandes étapes de sidérations proposées au monde depuis maintenant plus de 4 années.

Désormais, tous les deux ans, en sortie d’hiver, l’hyperclasse nous a « habitué » à déclencher un nouveau narratif, visant à structurer toujours plus l’instauration du Nouvel ordre mondial et la disparition des Nations.

Or il est vrai, l’année 2023, nous l’avons déjà indiqué, a néanmoins marqué un ralentissement significatif des différents agendas mondialistes.

En effet, l’étape 1 de la Grande pandémie, et ses conséquences politiques (Pass sanitaire, vaccinal, campagnes de vaccination massives, etc.), s’est même complètement effondrée, tandis que l’étape 2, celle de la Grande Guerre, (commencée avec le conflit Russo-Ukrainien à la fin février 2022 et doublée de l’opération d’épuration ethnique à Gaza par le consortium Israël en octobre 2023) peinait à convaincre les opinions publiques occidentales, de se tenir inconditionnellement aux côtés de l’Ukraine et de l’entité sioniste.

Pour ce qui est du conflit en Palestine, on a même commencé à observer un retournement et une hostilité des masses populaires contre les classes dirigeantes en occident (l’administration Biden en particulier) qui ne souhaitent pas cautionner un massacre d’une vaste ampleur au motif de la défense et du soutien inconditionnel à la « seule démocratie » du Proche-Orient.

Nos élites ont d’ailleurs pris conscience de cette défiance croissante envers elle depuis la crise Covid ; puisque, fin janvier à Davos, elles se sont donné pour mission de « rebâtir la confiance » afin de mieux vendre leur « programme politique » aux différents peuples du monde.

Ainsi, de cette prise de conscience, l’hyperclasse a élaboré un plan d’action pour remédier à cette problématique de défiance populaire croissante, en ciblant tout de suite le manque de contrôle de l’information.

Mais évidemment, la reprise en main du Grand Récit, ne peut être suffisante pour obtenir désormais le consentement des populations dans le déroulement des différents plans. Il était presque certain que nos dirigeants (et/ou exécutants du plan) allaient lancer plusieurs actions et campagnes pour reprendre réellement le contrôle politique sur l’évolution des différents agendas.

Et pour l’heure, en ce début du mois d’avril 2024, nous pourrions bel et bien avoir assisté à une nouvelle étape de la Grande Réinitialisation, sans pour autant en avoir eu conscience de manière immédiate.

En effet, avec l’attentat de Moscou du vendredi 22 mars ayant couté la vie à plus de 137 personnes (bilan provisoire lors de la rédaction de cet article) et ayant fait des centaines de blessés, nous avons peut-être encore une fois assisté à un évènement de sidération qui pourrait annoncer la tendance des mois et semaines à venir.

Crocus City Hall

L’attaque spectaculaire du Crocus City Hall (salle de spectacle de la banlieue moscovite) perpétrée et revendiquée par une branche de l’État islamique, dépasse de par son ampleur, mais aussi de ses conséquences géopolitiques, la simple dimension d’un fait divers tragique.

Nous sommes vraisemblablement devant un durcissement des rapports de force entre les différentes puissances qui s’opposent (axe OTAN vs Russie), mais aussi dans une nouvelle dégradation des répercussions du conflit sur les civils.

Il n’est pas anodin de souligner une certaine concomitance, sur la relance agressive du narratif de guerre en Ukraine par les Occidentaux depuis la fin de l’année 2023, et en particulier en Europe avec les déclarations d’Emmanuel Macron qui a évoqué, dès février, la possibilité de déployer des troupes au sol en Ukraine.

Alors que dans le même temps, le consortium israélien viole continuellement le droit international, massacre le peuple autochtone palestinien à Gaza, à coup de bombardements et de restrictions alimentaires au motif de « légitimes » représailles à une attaque terroriste perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023.

Évidemment les élites occidentales, bien conscientes du « deux poids deux mesures » sur les deux conflits, ont choisi de faire en sorte que l’attention se focalise sur la guerre à l’Est de l’Europe.

Mais alors pourquoi cette attaque est-elle spéciale dans le Grand récit davosien ? Qu’est-ce qui fait sa spécificité ?

Le monde occidental, européen et blanc globalement (Europe, États-Unis, Russie), fait l’objet depuis des décennies d’attaques de groupuscules terroristes se réclamant du « Djihad international ».

La Russie, comme l’Occident, a été de nombreuses fois le théâtre de ce genre d’attaques. L’ours russe a d’ailleurs, lui aussi, fait l’objet de rumeurs sur des attaques sous faux drapeaux et des inside jobs. Mais évidemment, dans ce cas précis, il s’agissait toujours d’un complotisme autorisé venant des grands médias…

D’ailleurs, cette même tendance fut réactivée quelques minutes seulement après l’attentat sur les grands médias français, en particulier sur la chaîne LCI.

Mais alors en quoi cet attentat du 22 mars 2024 possède-t-il une nature et une substance différentes ?

La réponse peut paraitre évidente, mais cet attentat est particulier, car il est massif, spectaculaire, mais surtout, il intervient dans un contexte de crispation intense entre la Russie et le bloc otanien. Il pourrait être à lui seul un élément important de l’aggravation de la guerre que se livre le bloc otanien occidental et l’empire russe.

D’ailleurs, depuis plusieurs semaines, l’emploi de l’arme nucléaire et la confrontation directe de troupes de l’OTAN avec les russes, sont de plus en plus évoqués dans les médias.

Quelques minutes seulement après l’attaque, l’ex président russe Dimitri Medvedev, désormais numéro deux du Conseil de sécurité, a prévenu sur le réseau social Telegram que la Russie « détruira » les dirigeants ukrainiens s’il s’avère qu’ils sont responsables de l’attaque meurtrière d’une salle de concert de la banlieue de Moscou.

« S’il est établi qu’il s’agit de terroristes du régime de Kiev (…) ils doivent tous être retrouvés et détruits sans pitié en tant que terroristes. Y compris les dirigeants de l’État qui a commis une telle atrocité ».

Le Figaro

De même, le président Poutine, dès le lendemain de l’attentat le samedi 23 mars, a pointé la probabilité de la complicité de l’Ukraine dans ce terrible évènement, en déclarant que : 

« Les quatre auteurs de l’attaque ayant tué une centaine de personnes dans la banlieue de Moscou vendredi avaient été arrêtés alors qu’ils se dirigeaient vers l’Ukraine. […] Selon des données préliminaires (des enquêteurs), une « fenêtre » avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière. […] Ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis et ils n’auront pas un destin enviable. »

Europe 1

Évidemment, tout de suite le régime de Zelensky a vivement démenti toute forme de responsabilité dans cet attentat et a même accusé Poutine d’instrumentalisation de cette tragédie.

Pour l’heure, ce qui est sûr, c’est que cet acte abominable a été revendiqué, très rapidement par le groupe État islamique (EI). 

« L’attaque a été menée par quatre combattants de l’EI armés de mitrailleuses, d’un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires », a affirmé l’EI sur l’un de ses comptes Telegram, ajoutant que l’attaque s’inscrivait « dans le contexte (…) de la guerre faisant rage » entre le groupe et « les pays combattant l’Islam ».

Les quatre terroristes de l’EI

Évidemment les observateurs les plus complotistes, n’ont pas pu s’empêcher de faire le rapprochement entre un acte terroriste perpétré par l’EI et les guerres menées par les États-Unis, la Grande-Bretagne et même Israël, à certains pays comme l’Irak, la Syrie, etc.

L’EI pour une grande partie de l’opinion publique internationale (et même occidentale) est identifiée comme un proxy des États-Unis et d’Israël notamment.

D’ailleurs, dès le mardi 26 mars, le chef du Service fédéral de sécurité russe a assuré que l’Ukraine, le Royaume-Uni et les États-Unis étaient derrière l’attaque du Crocus City Hall.

Ce qui est sûr, c’est que si les Russes communiquent et/ou trouvent un lien direct entre cette attaque et l’Ukraine, le narratif de Grande Guerre pourrait prendre un tout autre sens.

La Grande Terreur pour soumettre les peuples ?

La menace terroriste, qui s’était éloignée médiatiquement depuis quelques années, a donc ressurgi de manière spectaculaire à l’occasion de cet attentat à Moscou.

Tout de suite en France, nous avons vu nos politiques nationaux comme Gabriel Attal ou encore Gérald Darmanin mettre en garde sur la menace terroriste.

Le Premier ministre a ainsi déclaré que « nous devons nous préparer à tous les scénarios. […] La menace terroriste continue de planer sur notre pays », tandis que son ministre de l’intérieur a averti sur le fait que « la menace est très élevée » et « que l’État islamique est capable d’enclencher des attentats à distance ».

Évidemment certains pourraient se dire que nous sommes retournés 10 ans en arrière, avec le fameux « Je suis Charlie » et les attentats du Bataclan, or dans les faits, il n’en est rien. En termes de chiffres sur les exactions terroristes, nous sommes en fait dans la même situation depuis plus d’une décennie (2012).

Malgré le narratif officiel, qui vise à faire croire qu’Emmanuel Macron est meilleur que François Hollande, sur le plan sécuritaire. En vérité, sous la présidence du golem de la Finance, il y a déjà eu une multitude d’attaques terroristes spectaculaires sur le territoire national. 

On peut citer par exemple et dans l’ordre chronologique les attentats de :

  • la gare Saint-Charles de Marseille,
  • l’affaire Beltrame,
  • le marché de Noël de Strasbourg,
  • l’attentat de la rue Victor à Lyon,
  • l’attentat dans la préfecture de police de Paris,
  • celui de Villejuif,
  • de Romans-sur-Isère,
  • l’assassinat du professeur Samuel Paty,
  • les meurtres de la basilique de Nice,
  • du commissariat de Rambouillet, du lycée Gambetta à Arras,
  • l’attentat du pont de Bir-Hakeim
  • ou encore si l’on veut être tatillon, on peut rajouter le meurtre d’Yvan Colonna…

Autres réalités, ces massacres furent quasiment dans leur intégralité, perpétrés par des migrants clandestins.

Ainsi, les attentats terroristes « islamistes » (minimum 2 par an en moyenne) sous les mandats d’Emmanuel Macron, ne sont donc pas vraiment une nouveauté et si par malheur, ils devaient à nouveau toucher le territoire national, la nouveauté (quant aux mesures) se résumerait au traitement médiatique et surtout politique de ces derniers. Mais évidemment, il n’y aura pas de traitement de fond de la question.

« La reconnaissance faciale, on va y venir, c’est incontournable ! » plaidait déjà l’ancien ministre sarkozyste et maire de Nice, Christian Estrosi, il y a quelques années (2019).

Et ce qui est certain, c’est qu’un attentat (ou une vague d’attentats) spectaculaire (comme celui de Nice en 2016 exécuté par un migrant tunisien homosexuel) à l’occasion d’un évènement médiatique d’ampleur mondial, pourrait tous nous plonger dans la Grande Terreur et légitimer un traitement politique sécuritaire, qui n’a pas encore été mis en œuvre (hormis l’épisode de crise sanitaire qui commençait à s’en rapprocher).

Malgré son échec sur le pass sanitaire pérenne, l’hyperclasse semble bien vouloir imposer aux populations et en particulier à la France, des outils qui sont sensés permettre de résoudre et/ou de prévenir ces problèmes de sécurité sur notre sol.

En effet, l’échec du pass sanitaire, en réalité le green pass européen, a considérablement retardé la mise en place de l’infrastructure numérique de base du totalitarisme digital de demain.

L’identité numérique, la vidéo surveillance, la reconnaissance faciale, l’instauration de zones et de périmètres sécurisés et filtrés, doivent désormais être impérativement relancés si nos élites veulent que les peuples soient « prêts » à inaugurer le monde d’après à l’horizon 2030.

Évidemment, il sera plus facile pour les peuples, de souscrire à ces « nouvelles procédures » au détriment de leurs libertés si ces derniers sentent que leur sécurité est considérablement menacée. Comme ce fut le cas au lendemain du 11 septembre 2001 et le Patriot Act, les masses doivent absolument consentir à ces « nouveaux sacrifices ».

Et bien entendu dans notre monde d’après en construction, grâce aux nouvelles « panacées oligarchiques », vous n’entendrez plus jamais parler de solutions de bon sens comme le retour aux frontières nationales, les contrôles des changes, les renseignements policiers de terrain, l’arrêt total de l’immigration clandestine et légale, la fin de la binationalité pour tous les pays y compris Israël…

Ces « vieilles solutions nationales » n’ont évidemment plus leurs places dans notre belle société mondialisée et hyper technologique…

La mise en place d’instrument de contrôle des populations autochtones tout en ne traitant pas sur le fond le risque terroriste, c’est presque en arrière-fond, l’objectif qui se cache derrière le programme des JO de Paris 2024.

Car même si le plan Vigipirate a déjà été relevé à son niveau maximum après l’attentat de Moscou, le risque terroriste est intrinsèque à l’organisation des Jeux olympiques sur le territoire hexagonal, et ce n’est pas le simple fait de renvoyer quelques migrants SDF en périphérie de la Capitale dans de grandes villes de province qui va changer le fond du problème.

Au regard, de l’état de la France, avec une immigration incontrôlée et des masses de clandestins délinquants non inquiétées par l’État, n’importe quelle personne munie de bon sens peut avoir légitimement des craintes sur le bon déroulé de cette manifestation mondiale.

Bien sûr, la réactivation médiatique du terrorisme international à compter de cette année 2024 doit tout d’abord permettre le consentement et l’adoption pleine de la 4e révolution industrielle.

Et soyez-en certain, l’État islamique, habitué aux inside jobs des services de renseignement occidentaux, ne sera vraisemblablement pas le seul acteur. On pourrait voir émerger de nouvelles entités liées, d’une manière ou d’une autre (liens réels ou fictifs) au camp d’en face (Russie, Hamas, Iran, etc..).

De l’attaque réelle à l’attaque 3.0

Outre les attaques impactant la vie de civils (celles qui sont les plus effroyables) on pourrait aussi enfin voir ce que va donner le fameux Cyber Polygon prophétisé par Klaus Schwab en 2020, lorsque ce que celui-ci avait évoqué une cyber pandémie mondiale, qui impacterait gravement les États et les populations.

Les attaques cyber ne sont donc pas à exclure dans cette perspective de résurgence du terrorisme international et in fine de guerre totale de tout le monde contre tout le monde.

D’ailleurs, de la même manière que nos élites ont relancé le narratif de guerre, une petite musique autour des cyberattaques (qui sont réelles, mais encore résiduelles) se fait entendre de plus en plus.

Pour l’heure, gardons en tête, l’expérience du Forum économique mondial, et de son Cyber Polygon qui devait anticiper des cyberattaques d’ampleur mondiales, menaçant les chaines d’approvisionnement, les infrastructures et les communications.

Factuellement, en France, selon le rapport annuel de l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) en 2023, sur le territoire national, les cyberattaques se sont multipliées et ont touché plusieurs collectivités locales ou même de grandes entités liées à l’État.

En 2024, des hacks de grande ampleur et spectaculaires ont déjà touché notamment France Travail  ou des millions de données et d’informations ont été dérobées.

Une cyberattaque XXL a également vu un Français sur deux être concerné par le vol de données de deux sociétés servant d’intermédiaires entre les professionnels de santé, médecins, pharmaciens, opticiens, et les complémentaires santé.

Mais évidemment les cyberattaques ne concernent pas que la France, mais l’entièreté des nations du monde. Et il n’est pas impossible que dans les mois qui viennent, ces attaques soient couplées avec des actions du terrorisme transnational pour permettre à l’hyperclasse d’imposer des mesures politiques de surveillance et de contrôle global aux populations.

C’est pour ces raisons que l’attentat terroriste à Moscou, est vraisemblablement un tournant dans cette nouvelle ère qui a commencée en France, le 16 mars 2020, avec le désormais célèbre « Nous sommes en guerre » présidentiel. Cet évènement sera soit, par son lien direct avec l’Ukraine/ OTAN, un facteur d’aggravation de la guerre ou soit plus globalement, il devrait permettre de lancer une nouvelle étape de la Grande Réinitialisation : la Grande Terreur.

Et cette Grande Terreur, comme dans toutes les sociétés soviétiques (comme désormais les nôtres) pourrait bien avoir pour conséquence de purger nos sociétés, c’est-à-dire de matérialiser une guerre civile à basse intensité dans certains pays, notamment en dressant des populations les unes contre les autres, mais aussi en criminalisant des opposants politiques (pro-russes, anti-israéliens, etc.) et enfin surtout en concrétisant le Cyber Polygon davosien.

Cependant, comme les derniers mois nous l’ont démontré, il arrive très souvent que l’Histoire soit bien différente que celle prévue dans les plans et agendas des « Homo Deus » qui nous gouvernent…

Marc Gabriel Draghi

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