QUI SOUHAITE VRAIMENT LA DESTRUCTION DU MOYEN-ORIENT ? | CAPITAINE PLAS | LA NOCTURNE GPTV

Le 9 janvier à 22h, le Capitaine Pierre Plas est l’invité de Lara Stam, dans Un Soir avec Lara, sur Géopolitique Profonde !

Le Capitaine Pierre Plas, ancien officier du renseignement militaire français, est aujourd’hui correspondant pour la « zone-Europe » d’une chaîne télévisée alternative francophone basée à Montréal. Partenaire de l’émission géopolitique de Carl Brochu, il enrichit le programme de ses analyses pointues et de ses reportages récents réalisés en Syrie, au Kosovo et dans le Donbass, au cœur des zones de conflit.

L’Iran bouleverse l’ordre mondial au Moyen-Orient

L’Iran impose sa puissance face aux intérêts anglo-saxons et israéliens. Son influence déterminante en Syrie, son contrôle stratégique en Irak, son appui décisif aux Houthis au Yémen et son alliance indéfectible avec le Hezbollah au Liban redéfinissent les équilibres de la région. Téhéran ne recule devant rien pour consolider son rôle d’acteur majeur.

Les sanctions économiques, pourtant drastiques, échouent à ralentir son expansion. Les tentatives d’isolement diplomatique restent sans effet, tandis que l’Iran continue de tisser des alliances robustes dans le monde chiite et au-delà. Les puissances occidentales et Israël, malgré leurs efforts répétés, ne parviennent pas à briser son élan. L’Iran agit avec une détermination implacable, défiant les plans occidentaux et renversant les rapports de force historiques.

L’Iran ne représente pas qu’une menace militaire. Il constitue un véritable pivot géopolitique capable de contester l’hégémonie américaine et d’affirmer une alternative au modèle occidental. Son réseau d’influence redéfinit la région et affaiblit les positions traditionnelles de Washington et Tel-Aviv.

Diviser pour mieux régner

Les puissances occidentales utilisent la fragmentation des grands États comme un outil stratégique pour affaiblir les résistances régionales. L’objectif est clair : morceler pour mieux dominer. En Irak, en Syrie ou au Liban, les divisions ethniques et confessionnelles ne sont pas accidentelles ; elles sont le fruit d’un plan délibéré orchestré pour neutraliser ces nations.

En Irak, l’invasion américaine de 2003 a détruit l’unité nationale. Les tensions entre chiites, sunnites et Kurdes sont amplifiées par des interventions extérieures, transformant le pays en un champ de bataille politique et économique. En Syrie, le soutien des Occidentaux à divers groupes armés a accéléré la désintégration de l’État. La balkanisation devient une arme géopolitique, permettant de maintenir ces territoires dans un état de faiblesse chronique.

Cette fragmentation n’est pas une conséquence du chaos, mais un projet bien pensé pour garantir une domination totale. En créant des micro-États incapables de se défendre, les puissances anglo-saxonnes assurent leur contrôle stratégique sur les ressources naturelles et les routes commerciales clés. La balkanisation est une forme de colonialisme moderne.

Des populations sacrifiées pour protéger les multinationales

La lutte contre le terrorisme n’est qu’un masque pour des objectifs bien plus cyniques. Les interventions militaires occidentales servent avant tout à sécuriser l’accès aux ressources stratégiques et à établir une présence militaire permanente. Derrière chaque campagne prétendument “humanitaire” se cache un agenda économique et géopolitique.

En Syrie, les États-Unis justifient leur occupation de l’est du pays par la nécessité de combattre Daech. En réalité, cette présence leur permet de contrôler des zones riches en pétrole et d’affaiblir le gouvernement d’Assad, allié de l’Iran et de la Russie. En Irak, le prétexte de la sécurité masque une lutte acharnée pour dominer les champs pétroliers et empêcher l’Iran d’y consolider son influence. Ces interventions ne protègent jamais les populations locales : elles protègent les intérêts occidentaux.

Les conséquences pour les populations sont dévastatrices. Les infrastructures sont détruites, les économies nationales sont ruinées, et des millions de personnes sont déplacées. Pendant ce temps, les multinationales occidentales exploitent les ressources, et les puissances étrangères imposent leur contrôle militaire et politique.

La démocratie utilisée pour justifier l’interventionnisme

L’Occident instrumentalise les idéaux de démocratie et de droits humains pour justifier ses interventions. Cette rhétorique masque des objectifs purement stratégiques. L’instabilité créée par ces interventions n’est pas un échec, c’est une méthode délibérée pour maintenir un contrôle sur la région.

En Libye, l’intervention militaire de 2011 a détruit un État souverain sous couvert de protéger les droits humains. Résultat : le pays est aujourd’hui plongé dans le chaos, divisé entre milices rivales et devenu une plaque tournante pour le terrorisme et les trafics. Chaque intervention soi-disant “libératrice” aboutit au même résultat : la destruction des structures étatiques et la dépendance aux puissances étrangères.

Cette manipulation idéologique permet aux puissances occidentales de masquer leurs ambitions impérialistes. En affirmant promouvoir des valeurs universelles, elles imposent en réalité un modèle économique et politique qui leur est favorable. Les droits humains ne sont qu’un prétexte pour légitimer un contrôle géopolitique et économique total.

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