Une décision qui pourrait plonger l’Europe dans une récession encore plus profonde
Jeudi dernier, les ministres des finances de la zone euro ont décidé de retirer les mesures de soutien énergétique à leurs économies et d’utiliser les économies réalisées pour réduire les déficits budgétaires et aider la Banque centrale européenne à juguler l’inflation, ce qui pourrait plonger l’Europe dans une récession encore plus profonde et écraser les consommateurs qui souffrent depuis longtemps.
Les ministres ont également convenu qu’un assainissement budgétaire « progressif, déterminé et réaliste » était justifié pour reconstituer les réserves budgétaires après les dépenses publiques élevées engagées pendant la pandémie et la crise des prix de l’énergie, tout en déclarant que des réformes structurelles étaient nécessaires.
« En l’absence de nouveaux chocs sur les prix de l’énergie, nous nous efforcerons, dans la zone euro, de réduire progressivement les mesures de soutien à l’énergie, en utilisant les économies réalisées pour réduire les déficits publics, dès que possible en 2023 et 2024« , indique le communiqué du ministère des finances.
« Nous parviendrons à l’orientation budgétaire restrictive globale nécessaire dans la zone euro pour 2024 grâce à la mise en œuvre des recommandations budgétaires par tous les États membres de la zone euro« , indique la déclaration, qui a été adoptée par les ministres jeudi.
Cette déclaration est conforme aux recommandations du Conseil budgétaire européen, un organe consultatif indépendant de la Commission européenne, qui a déclaré fin juin que la zone euro devrait resserrer sa politique budgétaire l’année prochaine dans des proportions plus importantes que prévu afin d’aider la BCE à lutter contre l’inflation et d’éviter que les taux d’intérêt n’augmentent trop.
Bien que l’assainissement ait déjà commencé, il faudra s’attaquer à l’effet de l’inflation persistante et des coûts d’emprunt plus élevés pour réduire les déficits et les ratios d’endettement au fil du temps, selon le projet de déclaration.
« Une stratégie d’assainissement budgétaire déterminée, progressive et réaliste est justifiée pour renforcer la viabilité, pour reconstituer les réserves budgétaires afin d’assurer une croissance durable plus élevée« , a déclaré le communiqué.
« Dans le même temps, la mise en œuvre de réformes structurelles (…) reste un objectif essentiel« , a déclaré la Commission.
Les généreuses mesures de relance budgétaire de l’Europe ont directement interféré avec le resserrement agressif de la politique monétaire de la BCE et, malgré les lamentations des banquiers centraux européens, ont contribué à porter l’inflation à 5,4 % alors même que le continent est en récession, cimentant ainsi une période de stagflation brutale. Ironiquement, alors que les politiciens européens ont finalement réalisé qu’ils travaillaient contre les banques centrales, leur décision de réduire considérablement les mesures de relance dans le domaine de l’énergie suscitera des cris d’indignation dès que les prix du gaz et de l’électricité augmenteront à nouveau, ce qui ne manquera pas de se produire compte tenu de la situation géopolitique toujours explosive.
En effet, l’attaque du pont de Kertch reliant la Crimée à la Russie par le service de sécurité ukrainien, lundi matin, qui a poussé la Russie à se retirer de l’accord sur les céréales de la mer Noire, a déjà fait grimper en flèche les prix du blé…
…. garantissant une forte augmentation des prix des denrées alimentaires dans un avenir immédiat.
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Source : ZeroHedge
Une réponse
il faudrait juste éviter les fautes dans le gros titre , ça fait plus sérieux 😉
avec la fatigue, c’est vrai qu’on l’attention flanche