Le 12 décembre à 7h, Oskar Freysinger et Philippe de Veulle sont les invités de Raphaël Besliu et Nicolas Stoquer dans La Matinale sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Retrouvez Oskar Freysinger à 7h15 suivi de Philippe de Veulle à 8h !
Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur. Il nous dévoilera son dernier ouvrage Animalia, aux éditions Serena, qui traite du sujet de l’émission.
Philippe de Veulle est un avocat au barreau de Paris, docteur en droit, diplômé du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) et de l’Université Paris Descartes. Il est spécialisé dans le droit et le contentieux des affaires, le droit international et le droit pénal financier.
La chute de Bachar El-Assad
La chute brutale de Bachar El-Assad ouvre la voie à un effondrement total de la Syrie. Les minorités chrétiennes et alaouites, autrefois protégées par le régime, sont désormais livrées aux violences des islamistes. Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par Abu Mohammad al-Joulani, impose sa loi et accélère la mise en place d’un califat extrémiste. Ce groupe, héritier d’Al-Qaïda, instrumentalise la dissimulation stratégique pour séduire les médias occidentaux, tout en poursuivant sans relâche ses ambitions jihadistes.
La Syrie se fragmente sous les yeux des puissances internationales, qui exploitent cyniquement ce chaos. Les États-Unis, la Turquie et d’autres acteurs régionaux parient sur cette déstabilisation pour avancer leurs propres intérêts. Pendant ce temps, la Russie perd un allié clé dans sa lutte d’influence au Moyen-Orient, laissant un vide que les islamistes et leurs soutiens comblent à grande vitesse.
Erdogan utilise la crise syrienne pour renforcer son emprise
Erdogan ne perd jamais une occasion de renforcer son pouvoir, et la chute d’Assad lui offre une chance inespérée. Il soutient Hayat Tahrir al-Sham non par conviction, mais par intérêt. Ce soutien tactique permet à la Turquie de s’imposer comme un acteur incontournable dans le jeu syrien. Erdogan négocie déjà avec Washington pour faire lever les sanctions qui plombent son économie et pour revenir dans le programme F-35, tout en continuant à collaborer avec la Russie quand cela lui sert.
Mais Erdogan ne s’arrête pas là. Son objectif va bien au-delà de la Syrie, il cherche à établir une domination durable sur le Moyen-Orient. En contrôlant les zones frontalières syriennes et en instrumentalisant les islamistes, il pose les bases d’une influence turque élargie. Ce plan déstabilise l’équilibre régional, amplifie les tensions avec les autres puissances, et fait de la Turquie un faiseur de chaos. Erdogan ne temporise pas mais agit et redéfinit les rapports de force au Levant.
L’Europe sous la menace du terrorisme
La chute d’Assad marque le début d’une nouvelle vague de déstabilisation pour l’Europe. Les zones syriennes désormais contrôlées par les jihadistes deviennent des bases opérationnelles pour lancer des attaques contre le continent. Les réseaux terroristes se réactivent, prêts à frapper massivement, tandis qu’une nouvelle crise migratoire se profile, bien plus grave que celle de 2015. L’Europe n’échappe pas à la conséquence directe de ce chaos : un renforcement des flux migratoires, accompagnés d’une recrudescence des attentats islamistes.
Face à cette menace, les dirigeants européens restent paralysés. Alors que certains médias continuent de parler d’ »islamistes modérés », la réalité s’impose : les terroristes infiltrés exploitent chaque ouverture pour frapper au cœur des métropoles européennes. La naïveté de l’Europe face à cette menace est suicidaire. Sans action immédiate, les conséquences seront irréversibles : des foyers jihadistes à quelques kilomètres de ses frontières, et un continent en première ligne d’une guerre asymétrique.
5 Responses
Deux bons points de vue sur les sujets qui fâchent. Il nous faut sortir du cadre.
« Droitarts » et « Gauchistes », ces notions sont complètement dépassées, les gens qui se disent de « gauche » ont simplement pour ambition de passer pour des personnes bienveillantes, du côté du « bien » donc pour discréditer ceux qui n’acceptent pas leur dictat. La dictature du prolétariat a produit à travers le monde les effets que l’on connait. Le vrai clivage est entre ceux qui aiment et veulent défendre leur pays pour le bienfait de ses habitants et les mondialistes qui veulent asservir et même détruire ce pays. Bizarrement, les gens de « gauche » sont devenus mondialistes et donc des chauds partisans de l’impérialisme mondialiste. Les idiots utiles de ces puissances qui les dépassent et les manipulent. La 5 ème République a pu apporter dans les 10 premières années prospérité et respect pour notre pays, sauf en mai 68 ou une forme d’anarchie (favorisée probablement par la CIA) a posé les bases de notre décadence. A la tête d’un pays, il doit y avoir une stratégie au service de cette grande idée, le dernier qui a organisé un référendum en en respectant le résultat est le Général DE GAULLE.
Nicolas Stoquer fait preuve d’inconséquence au début de cette émission : il fustige à juste titre la classe politique, notamment les centristes qui sont des incompétents et des traîtres notoires, mais il oublie de préciser que c’est sa chère Constitution de la Cinquième République française (les quatre précédentes Constitutions ne valaient pas mieux) qui est responsable de cet état de fait. Si la France était une démocratie et non une oligo-ploutocratie, les politiciens seraient tirés au sort parmi des volontaires et n’appartiendraient plus à des partis politiques (que les RIC auraient rapidement détruits). Ils seraient soumis au mandat impératif et à la reddition des comptes en cours et en fin de mandat et pourraient même faire l’objet de RIC révocatoires si leurs administrés étaient mécontents de leur travail. Mais Nicolas Stoquer, comme tous les droitards, préfère illustrer par ses propos ces deux célèbres citations de Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) et d’Albert Einstein (1879-1955) : « Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit. » « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
Il est consternant de constater qu’un Suisse comme Oskar Freysinger assimile la démocratie au multipartisme et aux magouilles qui lui sont inhérentes ! La Suisse n’est certes qu’une semi-démocratie en raison de l’existence du multipartisme et parce que les politiciens sont élus et non tirés au sort et que les médias de masse appartiennent à des milliardaires, comme en France, mais le RIC (même le RIC constituant) est inscrit dans sa Constitution. Non, M. Freysinger, les Français et les autres Européens ne sont pas écoeurés par la démocratie mais par l’oligo-ploutocratie qui implique l’existence du délétère multipartisme qui divise les peuples et, ce faisant, sert les intérêts de l’oligarchie mondialiste.
ont est des fins de races §
ont est des fins de races !!!!!!!!!!