Le 13 juin dernier, peu après l’arrestation de l’ancien président Trump, Fox News a diffusé simultanément deux flux vidéo (de Biden et de Trump) avec le chyron suivant :
« Un aspirant dictateur s’exprime à la Maison-Blanche après avoir fait arrêter son rival politique. »
– Fox News
Les mots sont restés moins de 30 secondes à l’écran, mais l’effet a été immédiat au sein de Fox, comme le note Carlson :
« Les femmes qui dirigent le réseau ont paniqué… elles ont d’abord réprimandé le producteur… moins de 24 heures après cela, il a démissionné (il était à Fox depuis plus de dix ans, considéré comme l’une des personnes les plus compétentes de la production. »
L’entreprise a ensuite présenté des excuses publiques : « Le chyron a été retiré immédiatement », ajoutant de manière inquiétante quela situation a été « traitée ».
Le reste des médias a été « scandalisé » – « suggérer que Biden est un dictateur, c’est dépasser les bornes »a remarqué le Washington Post.
Plusieurs membres des liberati ont appelé à l’interdiction de toute critique du Président, demandant en riant une action que seuls les dictateurs feraient, demandant des actions contre Fox News, comme l’interdire dans les bases militaires ou révoquer sa licence de diffusion.
Mais voici le premier point de l’ancien animateur de Fox News :
« Les démocrates étaient très très en colère… mais pourquoi étaient-ils en colère ? Si la bannière était fausse, pourquoi cette hystérie ? Les mensonges ne semblent plus déranger personne… si un producteur d’une chaîne câblée avait traité Biden de génie ou de Soudanais, est-ce que quelqu’un s’en plaindrait ? »
Ainsi, traiter Joe Biden de « dictateur en herbe » était apparemment de trop :
« Donc, si vous êtes honnête avec vous-même, vous devez vous demander si Joe Biden n’est pas un dictateur en puissance.«
La réponse du porte-parole de la Maison Blanche s’est apparentée à :
« Bien sûr, Joe Biden n’est pas un dictateur, ce n’est pas parce qu’il veut mettre son adversaire politique en prison pour un crime qu’il a lui-même commis… que cela signifie qu’il a une impulsion totalitaire. »
Carlson demande de manière sarcastique si Biden est réellement un dictateur en soulignant les caractéristiques des dictateurs, telles que l’enrichissement personnel, la répression des manifestations, la censure de la dissidence et la surveillance.
« Ce n’est pas facile d’être un dictateur, il y a beaucoup d’étapes. »
« …La population ne peut rien faire dans une dictature, il n’est plus possible de lutter contre l’injustice. »
Rien de tout cela ne ressemble à ce que ferait Biden, n’est-ce pas ? Ce n’est pas du tout un dictateur…
Regardez le dernier épisode de Tucker sur Twitter ci-dessous :
Traduc5g0gxB- Tucker Carlson (@TuckerCarlson), 15 juin 2023
Transcription complète ci-dessous
« Bonjour, c’est Tucker Carlson. Mardi après-midi, l’administration Biden a fait arrêter Donald Trump, ce qui a fait couler beaucoup d’encre. Un peu avant 21 heures ce soir-là, dans le cadre de sa couverture, Fox News a diffusé deux flux vidéo en direct l’un à côté de l’autre : à droite, Donald Trump s’est adressé à ses partisans dans le New Jersey ; à gauche, Joe Biden a pris la parole lors d’un événement organisé pour le secrétaire général de l’OTAN à Washington sous ces vidéos, au bas de l’écran, la bannière de Fox indiquait ceci ; « le dictateur en herbe parle à la Maison-Blanche après avoir fait arrêter son rival politique. »
« Ces mots sont affichés pendant moins de 30 secondes, mais l’effet est immédiat. À l’intérieur de la Fox, les femmes qui dirigent la chaîne ont paniqué et ont d’abord réprimandé le producteur qui avait mis la bannière à l’écran. »
« Moins de 24 heures après cela, il a démissionné. Il était à la Fox depuis plus de dix ans et était considéré comme l’une des personnes les plus compétentes de l’entreprise. Il a proposé de rester pour les deux semaines habituelles, mais Fox lui a dit de vider son bureau et de partir immédiatement. »
La société a ensuite présenté des excuses publiques (01:02) pour la ligne de 27 secondes de « l’aspirant dictateur » :
« La bannière a été retiré immédiatement », a déclaré le service des relations publiques de Fox, avant d’ajouter de manière inquiétante que le problème avait été « traité ».
« Tout cela était vrai, mais cela n’a pas suffi à sauver Fox News du scandale qui s’en est suivi. »
« Pendant un certain temps, dans le reste des médias, l’évaluation par Fox de l’arrestation de Donald Trump a semblé éclipser l’arrestation de ce dernier. »
« Suggérer que Biden est un dictateur », a déclaré le Washington Post, c’est « dépasser les bornes ».
Alexander Vindman est tout à fait d’accord. Vindman est l’invité permanent de MSNBC (01:38) et le promoteur à plein temps de l’Ukraine dont vous vous souvenez peut-être du Russia gate.
Sur Twitter, il a demandé au Pentagone de retirer Fox News de toutes les bases militaires, car il est « absolument inacceptable pour le réseau des forces américaines de diffuser des émissions qui attaquent directement et fallacieusement le commandant en chef des forces armées américaines ».
Vindman a écrit en d’autres termes que Joe Biden doit interdire toute critique à son égard parce que c’est ce que font les « non-dictateurs ».
John Cusack est allé encore plus loin :
« Pour avoir traité Biden de dictateur, Fox devrait être fermée », a écrit (02:12) la star de cinéma des années 80.
« Le gouvernement doit leur retirer leur licence de diffusion », et ainsi de suite sur Internet.
John Cusack – Acteur Hollywood
Les démocrates étaient très en colère, mais pourquoi l’étaient-ils, si la bannière de Fox était fausse ?
Pourquoi les mensonges hystériques ne semblent-ils plus déranger personne ?
Si un producteur d’une chaîne câblée avait traité Joe Biden de génie ou l’avait accusé d’être secrètement soudanais, est-ce que quelqu’un aurait crié à ce sujet ? Est-ce que Fox News se serait excusé, probablement pas, mais traiter Joe Biden d’aspirant dictateur a piqué au vif.
On peut donc se demander, si l’on est (02:50) honnête avec soi-même, si Joe Biden est un dictateur en puissance.
Cette question a été posée hier lors du briefing de la Maison Blanche.
Voici comment cela s’est passé :
« Hier soir, Fox News a diffusé une bannière qui qualifiait le président de dictateur en herbe et je me demande si la Maison Blanche a un commentaire à ce sujet. »
Réponse de la porte-parole de la maison blanche :
« Il y a probablement 787 millions de choses que je pourrais dire à propos de ce qui était faux dans ce que nous avons vu hier soir, mais je ne pense pas que je vais m’y attarder. »
La journaliste demande :
« Il n’y a pas de commentaires de la Maison Blanche ? »
Réponse de la porte parole :
« Je pense que je viens de commenter. »
Aucun commentaire n’est nécessaire bien sûr et Joe Biden n’est pas un dictateur en herbe. Ce n’est pas parce qu’il essaie de mettre l’autre candidat en prison pour le reste de sa vie pour un crime qu’il a lui-même commis, qu’il a une pulsion totalitaire, voyons, c’est absurde.
Il faut bien plus que l’emprisonnement de ses rivaux politiques pour mériter le titre de dictateur en herbe qui fait l’unanimité à Washington ce soir et, d’une certaine manière, pour une fois, l’unanimité pourrait avoir raison.
Ce n’est pas rien d’être un dictateur en herbe, c’est tout un (03:51) processus, il y a beaucoup d’étapes.
Tout d’abord, il y a l’argent – la seule chose que tous les dictateurs ont en commun, c’est qu’ils s’enrichissent et enrichissent leur famille et leur tribu, alors même que les pays qu’ils gouvernent deviennent de plus en plus pauvres et désespérés.
Ils reçoivent des pots-de-vin de la part d’entreprises et d’autres dictateurs, utilisent les fonctions officielles de leur gouvernement pour se verser de l’argent et ne prennent pas la peine de cacher les fruits de leur travail.
Ils vivent dans des demeures somptueuses avec de grandes pelouses, loin des villes grouillantes, alors même que leurs propres citoyens languissent dans une pauvreté croissante (04:25) ; dans certains cas, ils vivent littéralement dans des tentes, dans la rue.
Alors ils ne le cachent pas vraiment – tout est assez flagrant et les gens ordinaires s’en indignent bien sûr et veulent être des dictateurs à leur tour pour ceux qui savent alors que d’autres s’en indignent ou bien s’en fichent.
Il n’y a rien que la population puisse faire dans une dictature. Il n’est plus possible de lutter contre l’Injustice dans un système comme celui-là.
Les gens ne peuvent pas se rassembler en grand nombre pour protester contre le pouvoir du dictateur.
S’ils essaient de le faire, ils seront arrêtés par les services de sécurité de l’État, même des années après (04:55) la visite d’hommes en armure à la table du petit déjeuner, et si les citoyens persistent à croire qu’ils peuvent se rassembler pour protester, ils peuvent être tués d’une balle dans la gorge et, pour que l’humiliation soit complète, pour que la leçon soit claire pour tous ceux qui regardent, leurs parents peuvent être arrêtés pour avoir osé se plaindre que leurs enfants ont été tués pour s’être plaints.
Cela arrive dans certains endroits, demandez à la mère d’Ashley Babbitt.
La voici menottée, la mère d’un étranger beaucoup moins que la pauvre Ashley (05:45) Babbitt, elle est morte maintenant c’est le message qu’enverrait un dictateur et d’ailleurs ce ne sont pas seulement les protestations publiques qui seraient interdites dans une dictature vous n’auriez pas le droit de vous plaindre depuis votre propre maison.
Les opinions non autorisées exprimées sur internet seraient censurées.
Ils n’ont pas le choix, c’est une question de confiance et de sécurité, vous devez faire confiance au leader ou sinon vous mettrez en danger sa sécurité, non pas que vous (06:15) puissiez vraiment mettre en danger sa sécurité à ce stade, le leader a des armes nucléaires et vous n’en avez pas. Et, il vous le rappellera de temps en temps.
De toute façon, vous êtes en train d’être désarmé comme tous ceux qui ont fait preuve d’une loyauté douteuse envers le dirigeant, ceux qui soutiennent le régime peuvent garder leurs armes et les utiliser librement, y compris dans les transports publics. C’est un droit civil fondamental pour eux, mais pour ceux qui s’opposent au programme, l’autodéfense est un privilège inabordable – rendez vos (06:43) armes.
Mesdames et Messieurs de l’opposition pacifique vous êtes un danger pour la société et nous savons qui vous êtes et en fait le dictateur en herbe sait qui ils sont parce qu’il sait tout ce que la technologie lui a permis de voir.
Un rapport publié cette semaine dans le magazine Wired a révélé que l’administration hautement non dictatoriale est occupée à suivre les téléphones de millions d’Américains à leur insu et sans prendre la peine d’obtenir un mandat et que, dans le même temps, cette même administration non dictatoriale est en train de stocker un énorme trésor d’informations nuisibles sur ces mêmes Américains qui seront utilisées à un moment donné, nous en sommes sûrs, à des fins tout à fait nobles.
Ainsi, l’administration sait désormais tout : où vous passez vos journées, à qui vous parlez, ce que vous pensez, vos habitudes en matière de pornographie. Ce n’est pas grave, l’administration sait déjà ce que vous achetez bien sûr parce qu’elle a fait pression sur les grandes banques pour qu’elles lui transmettent les informations confidentielles de vos cartes de crédit.
Non pas parce que quiconque ici est un dictateur en puissance, mais simplement parce que c’est bien d’avoir ces informations juste au cas où, comme le dit (07:45) le service des relations publiques de Fox News, une situation se produirait qui devrait être traitée par voie de citation.
C’est tout à fait normal et ce n’est pas une dictature.
Mais en fin de compte, la principale raison pour laquelle vous savez que Joe Biden n’est pas un dictateur en puissance est qu’il ne correspond tout simplement pas au profil.
En tant qu’homme, les dictateurs ont ce regard que vous reconnaissez quand vous en voyez un. Les dictateurs construisent des cultes de la personnalité autour d’eux et ils utilisent ceux qui sont appelés à refuser l’évidence flagrante.
Dans les dernières années de sa vie, le dictateur nord-coréen Kim il-sung a développé une énorme (08:19) tumeur de la taille d’une balle de baseball sur la nuque.
Elle était énorme, grotesque, elle était là, on ne pouvait pas l’ignorer, on ne pouvait pas ne pas la voir, mais en Corée du Nord, les médias d’État l’ont ignorée – ils ont prétendu qu’elle n’existait pas et donc, dans un sens important, elle n’a pas existé.
Si une tumeur se développe sur le cou, mais que personne ne la reconnaît, est-elle vraiment là ?
Heureusement, rien de tel ne se produit dans notre pays et ne se produira jamais.
Si Joe Biden n’avait jamais développé un problème physique ou médical profond, évident pour tout le monde, les journalistes diraient (08:51) quelque chose, ce n’est pas la Corée du Nord.
Nous n’avons pas de médias d’État ici. Si Joe Biden était incapable de faire une phrase complète, s’il prenait sa sœur pour sa femme ou s’il se mettait soudain à tomber en public sans raison, le New York Times en parlerait et se pencherait ensuite sur ce qui se passe réellement.
Ce serait son devoir dans un pays libre comme le nôtre. Ce n’est pas comme s’ils allaient étouffer l’affaire, l’idée même d’étouffer l’affaire ressemble à une théorie du complot, une théorie dangereuse d’ailleurs, alors arrêtez. Et d’ailleurs si Joe Biden était un (09:22) dictateur en herbe, il aurait la famille qu’il faut, comme tous les dictateurs d’ailleurs.
Saddam Hussein avait Uday et Kuse, des princes qui vivaient au-dessus de la loi, se livrant à leurs fantasmes les plus décadents avec la certitude totale qu’ils ne seraient jamais tenus de rendre des comptes à la police.
En tant que fils d’un dictateur, ils savaient qu’ils pouvaient faire exactement ce qu’ils voulaient et c’est ce qu’ils ont fait.
Il n’y a personne comme ça autour de Joe Biden – il n’a pas d’étranges scandales sexuels au sein de sa famille dont personne dans les médias ne parlera jamais ; il n’a pas un frère (09:52) propriétaire de boîtes de nuit qui a gagné sa vie pendant 30 ans en étant lié à lui.
Hunter Biden
Pas du tout, c’est une affaire de dictateur.
Joe Biden n’attribue pas à ses proches des titres ridiculement gonflés que les médias sont ensuite tenus de prendre au sérieux.
Il n’appelle pas docteur des personnes qui n’ont pas fait d’études de médecine.
Et ne vous oblige pas à acquiescer comme si c’était vrai alors que tout le monde sait que ce n’est pas le cas – Nikolaï Chesco a fait cela avec sa femme Elena.
Joe Biden ne ferait jamais cela.
(10:19) Il ne ferait pas de séances photos et ne porte pas de lunettes de soleil à miroir au volant d’une voiture de sport pour vous convaincre qu’il n’est pas frêle et sénile, mais plutôt puissant, viril et sage.
Ce n’est tout simplement pas son style de se présenter ainsi.
Si Joe Biden était un dictateur, il porterait des épaulettes et une cravache à pompon, ce qui n’est pas encore le cas. Si c’était un dictateur, les discours de Joe Biden ressembleraient à des rassemblements de Nuremberg, avec une toile de fond rouge sang, des soldats armés à ses côtés criant qu’il faut écraser ses éternels ennemis.
Honnêtement Biden s’est approché de cela (10 :50) une fois en septembre dernier lors d’un discours à Philadelphie mais ce n’était en aucun cas un discours dictatorial.
Référence réalité
Référence film V pour Vendetta
Il fallait comme l’assure MSNBC à l’époque citer ce que Biden visait : montrer sa foi dans l’appareil militaire – dans sa capacité à soutenir l’ordre démocrate, de voir qu’il s’agissait de démocratie et non de dictature. Pas de quoi s’alarmer, ce n’est pas un dictateur.
Un dictateur stockerait des munitions pour ses propres bureaucrates y compris ses collecteurs d’impôts ; il redéfinirait le code juridique pour en faire l’outil de déloyauté envers le régime : le crime le plus grave.
Il a revendiqué la domination sur (11:24) les parties les plus intimes de la vie de ses citoyens – il a défini les attitudes qu’ils étaient autorisés à avoir en matière de sexe et de religion et la manière d’élever leurs familles.
Il irait même jusqu’à revendiquer la propriété de leurs enfants dans sa phase finale et grandiose de dictature. Joe Biden ne ferait pas ça et pour prouver qu’il ne ferait jamais cela, Biden a publié cette semaine cette vidéo :
« Ce sont nos enfants. Ce sont nos voisins. Ce ne sont pas les enfants de quelqu’un d’autre, ce sont tous nos enfants », déclare le président Joe Biden dans la vidéo.
« Les Américains LGBTQ, en particulier les enfants, vous êtes aimés. Vous êtes entendus. Et cette administration vous soutient. »
Joe Biden ne dit pas que vos enfants lui appartiennent comme le ferait un dictateur, il dit quelque chose de très différent, il dit que les enfants de l’Amérique sont « nos enfants », et pas seulement les siens.
Vous partagez vos enfants avec Joe Biden de façon égale, avec des week-ends alternés, vous avez la garde conjointe avec Joe Biden et vous pouvez remercier (12:30) le ciel de l’avoir fait.
Une nation est comme une famille. Chaque famille a un chef, un père. En l’occurrence, Joe Biden est le père de notre nation, et ceci, mesdames et messieurs, est maintenant sa patrie, mais n’appelez pas cela une dictature ou nous devrons publier une déclaration vous désavouant.
