L’affaire du franc libre : un avocat dénonce un coup d’État judiciaire
Le franc libre est une monnaie locale complémentaire à l’euro, créée par Alexandre Juving Brunet, ancien officier de l’armée française. Ce projet, soutenu par des milliers de Français, vise à proposer une alternative au système monétaire actuel, jugé injuste et corrompu.
Mais le fondateur du franc libre, Alexandre Juving Brunet, est aujourd’hui accusé de plusieurs infractions, allant de l’émission de monnaie non autorisée à la tromperie en bande organisée, en passant par le terrorisme.
Son avocat, Juan Branco, dénonce une instrumentalisation de la justice par les autorités politiques, qui cherchent à faire taire un opposant gênant lors de notre entretien.
Le franc libre, une monnaie locale complémentaire
Le franc libre est né de l’initiative d’Alexandre Juving Brunet, qui a voulu créer une monnaie respectant les conditions du Code monétaire et financier pour les monnaies locales.
Il s’agit d’une monnaie circulant sur un territoire limité, convertible en euro, est émise par une association à but non lucratif, et adossée à des biens ou des services réels.
Le franc libre a pour objectif de favoriser l’économie locale, de réduire l’impact écologique, et de redonner du pouvoir aux citoyens.
Le franc libre a rencontré un succès populaire, avec des milliers de souscripteurs qui ont adhéré à cette monnaie.
Il a aussi suscité l’intérêt de certains médias, qui ont relayé le projet.
Mais c’est un article de Libération, rédigé par deux journalistes proches des pouvoirs parisiens, qui a déclenché la procédure judiciaire contre Alexandre Juving Brunet.
En effet, cet article a questionné les autorités sur la légalité du franc libre, et créé la panique au sein de la Banque de France et de la Monnaie de Paris, qui ont vu dans cette initiative une remise en cause de leur monopole.
Les chefs d’inculpation contre Alexandre Juving Brunet
Alexandre Juving Brunet a été arrêté de façon violente et placé en détention provisoire pendant près d’un an. Il est accusé de cinq chefs d’inculpation :
- Émission de monnaie non autorisée et services bancaires illégaux,
- Tromperie en bande organisée et escroquerie,
- Transfert du dossier à la section antiterroriste de la DGSI.
Son avocat, Juan Branco, conteste ces accusations, qu’il juge artificielles et disproportionnées. Il affirme que son client n’a commis aucune infraction, qu’il n’a trompé ni escroqué personne, et qu’il n’a aucun lien avec le terrorisme.
Il dénonce une instrumentalisation de la justice par les autorités politiques, qui ont mobilisé des moyens exceptionnels pour enquêter sur lui, en violation du secret de l’enquête et de la présomption d’innocence.
Il critique aussi le rôle des médias, qui ont alimenté le scandale sans vérifier les faits ni respecter le droit.
La libération de Brunet et les perspectives du procès
Après un an de détention provisoire, Juving Brunet a été libéré sous contrôle judiciaire, avec un bracelet électronique.
Sa libération est due à la mobilisation de ses soutiens et de son avocat, qui ont vérifié son projet et ses comptes bancaires, et qui démontré l’absence de plaintes de la part des souscripteurs du franc libre.
Il s’agit d’une victoire partielle, mais qui ne met pas fin à la procédure.
En effet , Alexandre Juving Brunet reste sous le coup de cinq chefs d’inculpation, et peut être renvoyé devant un tribunal, soit correctionnel, soit criminel.
Son avocat espère obtenir un non-lieu, ou à défaut, une sanction symbolique et compte démontrer que son client n’a commis que des erreurs administratives, sans intention frauduleuse, et qu’il a agi par naïveté et idéalisme.
Il compte également soulever le débat sur la légitimité de remettre en question le monopole de l’État sur la souveraineté monétaire et sur la possibilité de créer des modèles alternatifs.
La critique du système médiatique et judiciaire français
Juan Branco ne se contente pas de défendre son client, il profite aussi de l’occasion pour critiquer le système médiatique et judiciaire français, qu’il juge corrompu et déliquescent.
Il dénonce le trafic d’information, la manipulation, et l’intimidation qui sont à l’œuvre pour protéger les intérêts des oligarques et des élites et déplore le manque de moyens et de priorité de l’appareil judiciaire, qui laisse la corruption de certains impunie, tout en réprimant et sanctionnant d’autres.
Il appelle à une réforme de la justice et à une protection du journalisme indépendant. Pour appuyer son propos, il présente son dernier livre, intitulé “Coup d’État”.
Il s’agit d’un outil pour donner des moyens aux citoyens, qui fait suite à ses précédents ouvrages, notamment,“Crépuscule”.
Il y analyse la corruption et la déliquescence du régime, et il propose des pistes pour réussir une révolution populaire.
Il espère que son livre sera lu et débattu, et qu’il contribuera à éveiller les consciences.
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