Une propagande médiatique acharnée ne peut masquer bien longtemps le mensonge sur lequel elle repose
Demandez à une centaine d’Américains et vous aurez de la chance d’en trouver un seul qui ait déjà entendu parler des accords de Minsk II. Mais demandez à ces mêmes Américains comment la guerre en Ukraine a commencé, et ils vous répondront probablement que « le président russe Poutine s’est réveillé un jour et a décidé de rétablir l’empire soviétique, en commençant par l’Ukraine ».
C’est parce que notre gouvernement et ses médias ont créé un faux récit pour soutenir l’envoi de milliers d’armes dans la zone de guerre ukrainienne, garantissant la mort et la destruction du pays.
Minsk II était l’accord de 2015 conclu par la Russie, l’Ukraine, la France et l’Allemagne pour mettre fin à la guerre civile en Ukraine entre le gouvernement ultranationaliste pro-occidental et les Ukrainiens pro-russes dans les provinces orientales du Donbass de Lugansk et du Donetsk.
Pourquoi une guerre civile en Ukraine ? Historiquement, l’Ukraine a été bricolée d’abord par l’Empire russe, puis par l’Union soviétique pendant 4 siècles, devenant progressivement un mélange de diverses populations. Les principaux étaient les occidentaux, parlant l’ukrainien au nord et à l’ouest, et les russophones à l’est et au sud.
Leur relation a toujours été délicate, mais sous le régime soviétique, une paix relative s’est établie. Une fois libérés du régime soviétique en 1999, les tensions entre les deux groupes disparates ont refait surface. Quinze ans plus tard, les États-Unis ont essentiellement fait exploser toute chance de résolution pacifique en aidant le coup d’État qui a violemment renversé le président russe Ianoukovitch, le remplaçant par le gouvernement ultra nationaliste de Petro Porochenko.
Ainsi débuta la guerre civile dans le Donbass qui a tué près de 14 000 Ukrainiens russophones, persécutés et marginalisés par Kiev. Et le président actuel Volodymyr Zelensky est à la tête du carnage depuis 3 ans. L’appeler le nouveau Churchill n’est donc pas tout à fait approprié.
La responsabilité réelle des Etats-Unis et des autorités ukrainiennes dans le conflit
Mais l’Ukraine a connu très tôt une sortie de guerre sous la forme des accords de Minsk puis de Minsk II en 2014 et 2015. Ces derniers ont appelé à l’autonomie des provinces séparatistes de Donetsk et de Lugansk, à l’amnistie des combattants et à la représentation de leur gouvernement en Ukraine.
Mais poussés par les États-Unis et les ultra-nationalistes au pouvoir, les présidents après le coup d’État, de Poroshenko à Zelensky, ont choisi de poursuivre la guerre civile pour à la fois reprendre les provinces séparatistes et reprendre la Crimée, saisie par la Russie après le coup d’État en 2014.
Dans les mois qui ont précédé la guerre « abusive » de la Russie, l’Ukraine, avec l’aide de l’armement et de l’entraînement de l’Oncle Sam (les Etats-Unis), a considérablement augmenté ses bombardements criminels au Donbass, rassemblant même cent mille soldats pour une éventuelle invasion qui était prévue en mars.
Est-ce que cela, et la menace d’empiètement de l’OTAN en Ukraine, aux frontières de la Russie, rendaient l’invasion de la Russie légitime ou nécessaire pour la défense nationale du pays ? Bien sûr que non. Mais s’attendre à ce que la Russie reste assise et ne fasse rien rendait son invasion inévitable.
Le 24 février, cette inévitabilité s’est produite, coûtant des milliers de morts insensées, mettant le monde sous la menace d’une récession mondiale, d’une grande famine à cause des pénuries alimentaires et le pire de tout… d’une possible guerre nucléaire.
Des centaines de slogans ont été répandus par notre gouvernement et nos médias dénonçant Poutine comme le « fou du Kremlin » et ses rêves d’un « empire soviétique reconstitué ». Mais Poutine, quant à lui, n’a que deux mots à prononcer pour remettre les choses à leurs places : Minsk II.
Source : AntiWar
Une réponse
Excellent article. Et puisqu’en guerre les journalopes portent le treillis derrière leur MacBook Pro dans leur salon, ces pro-fessionnels de l’information s’acharnent sur ceux qui portent l’idée que 14000 personnes sont mortes dans le dombass via l’habituel fake-checking et affirment qu’il s’agit en réalité de morts de combattants côté ukrainien et pro-russes. 4100 et 5650 respectivement. Les civils quant à eux seraient morts, toujours entre avril 2014 à février 2020 au nombre de 3350.
A la base c’est l’ONU qui faisait référence à ce chiffre 13000/13200 morts, dès 2019, avant que ce soit plus récemment dénoncé par Poutine, toujours selon les fake checkeurs.
Malheureusement, deux idées s’affrontent entre les loups d’un côté (plutôt les hyènes) et les ours de l’autre. Difficile donc de rétablir une quelconque vérité tant que les esprits ne seront pas apaisés… mon petit doigt me dit que c’est pas demain la veille !
Dommage que le crime d’Odessa, qui est un élément déclencheur de l’escalade brutale du conflit n’ait pas été cité.
42 morts chez des manifestants pacifiques pro russes sous l’œil passif des forces de l’ordre et de ceux qui ont dans l’horreur de la situation, daigné prendre des vidéos atroces des agonisants en leur faisant les poches.
C’est étonnamment assez ressemblant aux crimes perpétrés par un certain régime Moyen-Oriental dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom