L’ÉCONOMIE AMÉRICAINE VA-T-ELLE TENIR JUSQU’A L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE NOVEMBRE 2020 ?

Trump et les élections américaines

Mercredi 23 septembre, la place de Wall Street a clôturé en forte baisse, ce qui a tout de suite entrainé de nouvelles craintes sur d’éventuels risques d’effondrement de l’économie US.

La Bourse de New York a fini en baisse de 1,92% mercredi, en conséquence d’un regain d’inquiétudes sur l’état de l’économie américaine et par l’absence d’avancées au Congrès sur le renforcement du soutien à l’activité.

Ainsi, le Dow Jones a cédé 525,05 points à 26.763,13, l’indice S&P-500, plus large, a perdu 78,65 points, soit -2,37%, à 3.236,92. Et enfin le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 330,65 points (-3,02%) à 10.632,99. points.
On a pu observer une croissance de l’activité du secteur privé aux États-Unis qui a fortement ralenti au mois de septembre. Cette tendance révèle que la « première économie » du monde perd de l’élan en cette fin de troisième trimestre avec la persistance politique de la crise sanitaire.

D’ailleurs concomitamment à cela, les géants du numérique et des hautes technologies comme Apple (-4,19%), Salesforce (-4,76%), Amazon (-4,13%), Alphabet (-3,48%) ou Netflix (-4,19%) ont encore fois accusé des baisses spectaculaires, confirmant la correction observée ces dernières semaines. Tesla d’Elon Musk a, de son côté, chuté de -10,34%.

Cette réaction des marchés américains est inquiétante, dans la mesure où les institutions US font beaucoup, depuis la crise, pour porter l’économie américaine à bras le corps.

Étant donné que le Trésor et la Fed ont quasiment fusionné et sont pilotés depuis mars 2020 par BlackRock, on s’aperçoit que tous les acteurs institutionnels se sont démenés de toutes leurs forces pour maintenir le système en vie. Et malgré leur volonté, ce dernier montre des signes inquiétants de mort imminente.

Rappelons- le, le premier gérant d’actifs au monde s’est vu confier pour le compte de la Réserve fédérale, plusieurs programmes d’achats d’actifs, notamment sur les obligations d’entreprises. Ainsi, la puissance publique (et privée) américaine a cette fois, réussi à trouver les armes de destruction massives, pour tenter de sauver le système. Mais néanmoins, cela ne semble pas être suffisant.

Planche à billets de la Fed
 

 

« Ouvrons les vannes à fond ! »

Ainsi, Mnuchin (le secrétaire au Trésor US et ancien de Goldman Sachs) et Powell (président du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale) demandent encore officiellement plus de dépenses pour aider l’économie à se remettre de la pandémie et de la contraction de la production qui en a résulté.

Ces deux responsables suggèrent que de nombreux emprunteurs potentiels ont besoin de subventions, ce qui nécessiterait un nouveau financement du Congrès. L’économie nationale US est donc de façon officielle totalement subventionnée, et cela peu importe la nature ou la santé de l’entreprise. Zombie ou non-zombie tout le monde a le droit à sa dose.

« Je pense malheureusement que nous ne pouvons pas faire grand-chose de plus », a-t-il déclaré mardi à la commission des services financiers de la Chambre.

Les responsables de la Réserve fédérale ont intensifié leurs appels à des dépenses publiques supplémentaires pour éviter une reprise économique inégale et prolongée après la pandémie de coronavirus.

La reprise avancerait plus vite « s’il y avait un soutien venant à la fois du Congrès et de la Fed », a déclaré mercredi le président Jérôme Powell au cours de la deuxième des trois journées de témoignage au Congrès.

Ainsi, Mnuchin (le secrétaire au Trésor US et ancien de Goldman Sachs) et Powell (président du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale) demandent encore officiellement plus de dépenses pour aider l’économie à se remettre de la pandémie et de la contraction de la production qui en a résulté.

Ces deux responsables suggèrent que de nombreux emprunteurs potentiels ont besoin de subventions, ce qui nécessiterait un nouveau financement du Congrès. L’économie nationale US est donc de façon officielle totalement subventionnée, et cela peu importe la nature ou la santé de l’entreprise. Zombie ou non-zombie tout le monde a le droit à sa dose.

Les deux hauts responsables économiques américains ont justifié leurs déclarations aux législateurs US en affirmant que les programmes de prêts d’urgence, destinés à soutenir l’économie frappée par le coronavirus fonctionnaient largement comme prévu. Mais cependant, ils ont également indiqué que cet effort (c’est-à-dire davantage de dépenses publiques) serait nécessaire pour soutenir une (hypothétique) reprise.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré qu’il ne prévoyait pas de nouveaux changements qui faciliteraient l’accès aux programmes de prêts établis conjointement avec la Réserve fédérale.

« Je pense malheureusement que nous ne pouvons pas faire grand-chose de plus », a-t-il déclaré mardi à la commission des services financiers de la Chambre.

Les responsables de la Réserve fédérale ont intensifié leurs appels à des dépenses publiques supplémentaires pour éviter une reprise économique inégale et prolongée après la pandémie de coronavirus.

La reprise avancerait plus vite « s’il y avait un soutien venant à la fois du Congrès et de la Fed », a déclaré mercredi le président Jérôme Powell au cours de la deuxième des trois journées de témoignage au Congrès.

 
 
 

La menace du chômage, toujours présente

En effet, le plan de relance massif de 2.200 milliards de dollars, mis en place en mars, est désormais terminé, et de nombreuses mesures d’aide aux entreprises et aux salariés ont pris fin.

Les demandes d’allocations chômage se sont maintenues à un niveau historiquement élevé de 870 000 la semaine dernière, ce qui suggère que le marché du travail continue de se remettre lentement de la pandémie de coronavirus. Les demandes d’emploi sont en baisse significative par rapport à un sommet de près de 7 millions en mars, mais elles ont stagné à un peu plus de 800 000 au cours des dernières semaines.

Néanmoins ce consensus porté par Wall Street n’est pas partagé par le Congrès qui semble avoir du mal à s’accorder avant l’élection présidentielle. En effet, le climat politique aux États-Unis dans cette campagne présidentielle est de plus en plus tendu.

La guerre à mort entre républicains Trumpistes et les démocrates semble si violente qu’elle a un impact concret sur les marchés. Le mois de septembre a été très mauvais pour Wall Street et on a observé un net recul de la bourse pendant ces trois dernières semaines,

Des antagonismes entre Steven Mnuchin, la présidente de la chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, mais aussi Mark Meadows secrétaire général de la Maison blanche témoignent de cette incertitude politique aux États-Unis.

Ce cirque politique (magnifiquement illustré par les démocrates hystériques) se déroule sous nos yeux alors que dans le même temps la situation économique aux États-Unis est catastrophique. D’ailleurs Mnuchin et Powell le savent, c’est pourquoi ils crient à l’aide. Ils savent qu’il est important que le système du roi dollar survive encore quelques mois. Jusque-là l’économie US n’a survécu que parce que les autorités ont injecté des milliards de dollars (à des niveaux encore jamais vus jusqu’alors) et parce que Wall Street a bien voulu continuer de croire (c’est son intérêt à court-moyen terme).

En vérité, nous sommes encore dans l’antichambre d’une nouvelle ère ou aucune logique ne peut permettre d’expliquer les mouvements des marchés. Bien malin celui qui sera capable de dire quelle bulle éclatera en premier et quelle secousse entrainera avec elle toute la chute d’un système.

Le compte à rebours est lancé, la plupart des experts pensent que rien ne va bouger jusqu’à l’élection du 5 novembre 2020.

Ils ont sûrement raison… En attendant, attendons !

Marc Gabriel Draghi

Le règne des marchands

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