Le 22 janvier à 19h, Francesca Gee et Jean-Luc Robert sont les invités de La Grande Émission animée par Mike Borowski en direct sur Géopolitique Profonde.
Francesca Gee est une journaliste et écrivaine franco-britannique au parcours hors du commun. Elle a été la première victime de Gabriel Matzneff, dans les années 70. Pendant des décennies, elle a gardé le silence sur cette relation abusive, avant de décider de dévoiler la vérité dans son ouvrage explosif, numéro 1 des ventes Amazon, Les secrets de l’affaire Matzneff-Spingora.
Jean-Luc Robert est un auteur et conférencier français reconnu pour ses analyses critiques sur les dérives sociétales, en particulier celles liées à la santé mentale et à la neurodiversité. Après une carrière en tant que psychologue spécialisé dans les troubles du comportement chez les enfants, il se tourne vers l’écriture et la vulgarisation pour dénoncer les excès de la médicalisation à outrance. Son dernier ouvrage, “Neuro divers +”, explore les enjeux et les conséquences du surdiagnostic chez les jeunes et les adultes, dévoilant les dangers de la marchandisation de la santé mentale.
Gabriel Matzneff, écrivain phare des années 70 et 80, incarne l’ombre d’une élite culturelle complice d’un scandale pédocriminel d’ampleur. Adulé par l’intelligentsia parisienne, il ne cachait pourtant ni ses penchants, ni ses actes. Comment une telle complaisance a-t-elle pu exister au sein des élites françaises ? Quels rôles ont joué des figures influentes comme Bernard-Henri Lévy, Pierre Bergé et Olivier Nora dans cette affaire ? Plongée dans un réseau opaque et choquant.
L’ascension troublante de Gabriel Matzneff dans les cercles littéraires
Matzneff, porté par son style littéraire sulfureux et provocateur, devient une figure incontournable de la scène intellectuelle française des années 70 et 80. Ses journaux intimes et essais, dans lesquels il fait l’apologie de la pédophilie, ne suscitent alors aucune condamnation. Au contraire, ils lui valent des éloges de la part des élites culturelles et politiques.
Le soutien explicite de figures majeures comme Bernard-Henri Lévy et Pierre Bergé lui ouvre les portes des cercles de pouvoir. Ces derniers voient en Matzneff un symbole de liberté artistique, capable de choquer et de transgresser. Ce qui aurait dû provoquer un rejet unanime devient au contraire un gage d’audace intellectuelle. Ses ouvrages sont couronnés de prix prestigieux, validant ainsi l’idée que ses actes et écrits relèvent d’une liberté créative et non d’un crime.
Son influence dépasse le monde littéraire. En publiant des récits où il décrit ouvertement ses relations avec des enfants, Matzneff ouvre la voie à la banalisation de la pédophilie, soutenue par une élite aveugle ou complice. Ce qui choque davantage, c’est que l’écrivain n’a jamais caché ses actes. Ses écrits étaient publics, discutés, parfois même encensés, témoignant d’une tolérance dérangeante au sein de l’intelligentsia.
Les élites françaises complices d’un système d’omerta
Les révélations faites par Vanessa Springora dans son livre Le Consentement en 2020 ont révélé l’ampleur des complicités qui ont permis à Gabriel Matzneff d’agir en toute impunité pendant des décennies. Elle y raconte comment, adolescente, elle a été victime de Matzneff, avec la bénédiction implicite de nombreux adultes de son entourage.
Pierre Bergé, mécène influent et ancien compagnon d’Yves Saint Laurent, a été un soutien indéfectible de l’écrivain. Par ses connexions et son pouvoir, il a offert une protection sociale et médiatique à Matzneff. Olivier Nora, directeur des éditions Grasset, a publié plusieurs des œuvres controversées de l’écrivain, assurant leur diffusion malgré les critiques grandissantes.
Les soirées mondaines organisées dans les cercles restreints des élites parisiennes témoignent d’une permissivité inquiétante. Plusieurs témoignages évoquent des “parties fines” où la présence de mineurs est attestée. Les noms de personnalités influentes apparaissent régulièrement dans ces récits. Pourtant, le silence médiatique autour de ces faits est assourdissant. Pourquoi ? Parce que ces mêmes élites contrôlent une grande partie des canaux d’information, verrouillant toute tentative d’enquête approfondie.
Réseau pédocriminel ou scandale isolé ?
La question centrale demeure : Matzneff agissait-il seul ou était-il la tête visible d’un réseau pédocriminel ? Les indices pointent vers une organisation plus large. Les connexions entre Matzneff et des figures de pouvoir, non seulement dans le monde littéraire mais aussi dans la politique et les médias, laissent penser que son cas n’est pas isolé.
Les soirées où il était invité, les soutiens publics qu’il recevait et l’absence totale de sanctions pendant des décennies montrent que les actes de Matzneff s’inscrivaient probablement dans un système plus vaste.
Les noms de Bernard-Henri Lévy, Pierre Bergé et d’autres grands noms de la scène intellectuelle française reviennent fréquemment dans les discussions autour de l’affaire Matzneff. Si leur implication directe n’a pas été prouvée, leur soutien explicite à l’écrivain pendant des années soulève des questions sur leur rôle dans la banalisation de ses crimes.
Les institutions judiciaires et médiatiques, quant à elles, se montrent réticentes à enquêter ou à dénoncer les figures impliquées. Les protections offertes par ces réseaux puissants expliquent en grande partie l’impunité dont Matzneff a bénéficié pendant si longtemps.
La vérité sur ces réseaux reste fragmentée, mais chaque révélation renforce l’idée d’une corruption systémique des élites françaises. Le cas de Matzneff n’est pas seulement celui d’un homme, mais celui d’un système prêt à sacrifier des innocents pour protéger ses propres membres.
3 réponses
Cette « philosophie » nauséabonde m’a saboté l’adolescence et me vie de jeune femme…….. et a des répercussions jusqu’à maintenant
À ne surtout pas rater. Francesca GEE après 30 ans de censure !! Eh oui la vérité sort enfin de tous les puits !! @FrancescaRGee
sans doute est elle un peu jalouse du succès de Vanessa S 🙂 et sans doute voudrait elle connaître à la fois la fortune et la gloire ! 🙂