Sauver la France : ce qu’il manque à toute l’opposition, les « cojones » !

Le RN est-il encore un parti d’opposition ? Marine Le Pen a-t-elle renoncé à la rupture pour s’intégrer au système ? Analyse politique incisive. Le RN est-il encore un parti d’opposition ? Marine Le Pen a-t-elle renoncé à la rupture pour s’intégrer au système ? Analyse politique incisive.

🔥 Les essentiels de cette actualité

  • Le 13 avril, découvrez Serge Federbusch, François Martin et d’autres dans Le Libre Journal de Géopolitique Profonde sur GPTV. Analyse tranchée de la politique nationale et internationale.
  • Le Rassemblement National a-t-il capitulé ? La dédiabolisation est-elle une impasse ? Comprenez pourquoi le RN pourrait devenir un rouage du système.
  • Le progressisme impose-t-il un régime soft-totalitaire ? Comment l’intimidation et la capture des structures maintiennent-elles le pouvoir ?
  • La France est-elle en décadence ouverte ? Les ZFE et la surveillance sociale sont-elles des signes de décomposition ? Un effondrement civilisationnel est-il inévitable ?

Le 13 avril à 9h, Serge Federbusch, François Martin, Laurent Martin Saint Léon et Raphaël Besliu sont les invités de Nicolas Stoquer et Lara Stam dans Le Libre Journal de Géopolitique Profonde sur la chaîne YouTube de GPTV !

Serge Federbusch est un essayiste et homme politique français, connu pour ses positions tranchées sur la politique nationale et son engagement contre le déclin de Paris. Fondateur du mouvement Aimer Paris, il est un critique fervent des élites politiques et des dysfonctionnements de la gestion publique.

François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.

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Laurent Martin Saint Léon est un lobbyiste et ancien assistant parlementaire.

Le piège de la dédiabolisation et la capitulation politique

Le Rassemblement National n’a plus de stratégie, seulement des réflexes de gestion de carrière. En refusant de se confronter aux attaques judiciaires qui auraient pu faire éclater l’hypocrisie du système, Marine Le Pen a acté une forme de soumission. Ce procès, au lieu d’être une épreuve, aurait pu être une tribune. Elle a préféré se protéger plutôt que de transformer l’affrontement en levier. Cette dépolitisation de l’opposition est mortelle. Sous Marine Le Pen, le RN semble rechercher l’acceptation des élites plus que l’incarnation d’une opposition populaire.

Le RN ne représente plus une alternative mais une variante contrôlée du système. Il adopte le langage, les codes, les stratégies de ses adversaires. En se fondant dans les institutions, il devient un organe du régime, pas son contradicteur. Chaque compromis entérine une défaite. En renonçant à la verticalité, à l’autorité, à la clarté idéologique, Marine Le Pen a choisi une stratégie de normalisation, éloignant le RN de son rôle d’opposition radicale. Or, la normalisation dans un système corrompu, c’est l’auto-effacement. Elle croit amadouer, elle ne fait que désarmer. Marine Le Pen croit rassembler au centre, mais ce recentrage compromet le rôle d’opposition du RN.

À force de chercher à rassurer ceux qui ne l’accepteront jamais, elle a abandonné ceux qui espéraient un changement de paradigme. La dédiabolisation est une impasse stratégique. Elle prive le mouvement de sa force initiale : la radicalité populaire. Elle transforme le RN en parti de notables sans cause. La peur de l’hostilité médiatique conduit à l’aseptisation totale. Le RN n’est plus qu’un rouage du pluralisme factice qui donne l’illusion du débat sans jamais risquer la rupture.

Marine Le Pen face au progressisme : opposition réelle ou intégration au système ?

Le progressisme ne convainc plus, mais il contrôle tout. Il ne cherche plus à convaincre, il impose. Son pouvoir ne repose pas sur le débat, mais sur l’intimidation permanente, la peur de l’ostracisme, le chantage moral. Il détient les leviers symboliques, culturels, économiques et médiatiques. Il définit ce qui est acceptable, pensable, publiable. Il criminalise l’opposition sans jamais débattre de ses idées. Toute contestation est aussitôt renvoyée à l’extrémisme, à la haine, à la violence.

La France vit sous un régime soft-totalitaire. Une dictature sans uniforme, mais avec des algorithmes, des plateaux télé, des décisions de justice orientées. Les médias ne sont plus des contre-pouvoirs, ce sont des dispositifs de légitimation idéologique. La justice devient un outil de neutralisation politique. L’université, la culture, l’école forment une matrice de reproduction des dogmes dominants. L’appareil d’État est colonisé de l’intérieur, ses missions fondamentales détournées.

Aucune opposition ne peut émerger dans un tel cadre sans rompre avec les règles imposées. Il faut désobéir. Il faut sortir du cadre. Il faut oser nommer l’ennemi, sans complexe, sans filtre, sans recherche de respectabilité. C’est là où la méthode Trump, au-delà du personnage, révèle sa puissance : refuser la culpabilisation, revendiquer la radicalité, assumer l’hostilité comme preuve de justesse. Tant que l’opposition française cherchera à rester dans le cercle des acceptables, elle restera sans impact, sans portée, sans pouvoir réel.

Le Pen et le RN dans la crise française : toujours un parti d’opposition ?

La France est entrée dans une décadence ouverte. Ce n’est plus un déclin lent, c’est un basculement. Les piliers de la nation – l’autorité, la continuité historique, la souveraineté, le lien social – sont démantelés méthodiquement. Les ZFE, ces zones de restriction pseudo-écologiques, ne sont qu’un exemple du contrôle technocratique sur le quotidien des classes populaires. Cette écologie punitive n’a rien à voir avec l’environnement : elle sert à imposer une surveillance sociale continue et à fragmenter le territoire.

L’État ne gouverne plus, il administre la décomposition. Il fait semblant de contenir la colère, mais il l’intègre dans sa logique de contrôle. Les Gilets jaunes ont été réprimés, infiltrés, vidés de leur substance politique. Le système a compris que les soulèvements spontanés ne menaçaient pas son existence tant qu’ils restaient sans structure idéologique et sans stratégie de pouvoir. Il absorbe la colère comme il absorbe les oppositions : par l’usure, la communication, le discrédit.

La France est l’Homme malade de l’Europe, et l’Europe l’Homme malade du monde. JD Vance l’a dit à Munich : l’ennemi est intérieur. Ce ne sont pas les puissances étrangères qui nous minent, ce sont nos élites, notre classe dirigeante, notre oligarchie intérieure. Elles ont choisi la fuite en avant, la dépossession, la soumission à des puissances extérieures. La France est une colonisation administrative et culturelle d’elle-même. Le sursaut ne viendra pas de l’intérieur du système, mais contre lui.

Marine Le Pen a redéfini le RN comme un parti plus lisse, plus institutionnel, mais à quel prix ? En renonçant à la radicalité originelle, elle interroge sur la nature même de son parti : est-il encore une opposition authentique ou la confirmation d’un système qu’il prétendait combattre ? Cette question reste au cœur du débat politique français.

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