Le 21 octobre à 12h30, Corinne Lalo est l’invitée de Nicolas Stoquer, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Corinne Lalo, journaliste et grand reporter spécialisée dans la santé depuis trente ans, a couvert certaines des affaires les plus marquantes de notre époque : du scandale du sang contaminé au nuage de Tchernobyl, en passant par la controverse de la vaccination contre l’hépatite B et la grippe H1N1.
Elle est aussi coauteure de Le Livre noir du médicament et Se soigner sans médicaments de A à Z, œuvres incontournables pour comprendre les dangers des produits pharmaceutiques et la recherche de solutions alternatives. Son livre « Les perturbateurs endocriniens : Tout ce qu’on ne vous dit pas« , réédité aux Éditions Le Cherche Midi, offre un éclairage précieux sur cette question de santé publique souvent passée sous silence. Grâce à ses recherches, elle apporte un éclairage important sur l’impact de ces substances chimiques sur notre organisme.
Une menace invisible
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques présentes dans notre environnement quotidien : plastiques, cosmétiques, pesticides, produits de nettoyage, etc. Ils perturbent le système hormonal en imitant ou en bloquant les hormones naturelles du corps. Chez les femmes, cette exposition prolongée peut engendrer des conséquences dramatiques, notamment le syndrome de dysgénésie ovarienne, qui entraîne des pubertés précoces, des règles irrégulières et douloureuses et une tendance inquiétante à la masculinisation due à un déséquilibre entre la testostérone et les œstrogènes.
Ces dérèglements ne sont pas anodins. Ils sont à l’origine de malformations des ovaires polykystiques, augmentant les risques de baisse de fertilité et de complications gynécologiques. Les polluants chimiques se font de plus en plus présents, il devient urgent de prendre conscience de l’ampleur de ces dangers. Ce poison invisible agit à bas bruit, mais ses effets à long terme sur la santé des femmes sont dévastateurs.
Une bombe à retardement pour la santé des femmes
La hausse des cancers hormonodépendants, tels que les cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus, constitue l’un des effets les plus préoccupants de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Ces substances agissent comme des modulateurs hormonaux, perturbant les mécanismes de régulation naturelle et favorisant le développement de cellules cancéreuses. Les experts alertent sur la présence de ces polluants chimiques dans de nombreux produits de consommation courante, augmentant ainsi l’exposition continue des populations.
Face à ces constats, des chercheurs et médecins soulignent également une augmentation des malformations de l’utérus et de troubles menstruels, reflétant l’impact insidieux de ces perturbateurs sur le corps féminin. Cette réalité sanitaire doit être prise au sérieux. La société ne peut plus fermer les yeux sur ces conséquences de notre mode de vie moderne et sur l’impact des choix industriels sur la santé des générations futures.
L’urgence de limiter l’exposition
L’endométriose, une affection chronique en nette progression chez les femmes, se manifeste par des douleurs pelviennes sévères et des difficultés liées à la fertilité. Les études récentes montrent de plus en plus clairement l’impact des perturbateurs endocriniens sur l’aggravation de cette maladie. En altérant l’équilibre hormonal naturel, ces substances intensifient les symptômes et réduisent les chances de conception.
En outre, la baisse de la fertilité est un autre impact majeur de ces substances sur la santé des femmes. Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme : si rien n’est fait pour limiter l’exposition à ces produits toxiques, la santé reproductive des femmes continuera de se dégrader, menaçant les générations à venir. il devient crucial de prendre conscience de l’ampleur du problème et de mettre en place des actions concrètes pour limiter l’exposition à ces substances et préserver la santé des futures générations.
