Le 25 octobre à 19h, le Général Dominique Delawarde, Laurent Artur du Plessis et Pascal Mas sont les invités de Nicolas Stoquer, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !
Le Général Dominique Delawarde, Saint-cyrien de formation, a servi dans les prestigieux chasseurs alpins et la Légion étrangère. Expert en gestion des ressources humaines, il a dirigé des officiers de liaison français aux États-Unis, où il réside régulièrement depuis son départ du service actif. Ayant participé à la crise balkanique de Sarajevo en 1994-1995, il a mené des opérations cruciales à la tête du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (7ème BCA Bourg-Saint-Maurice à l’époque). En tant qu’ancien chef de la « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major de planification opérationnelle : son expertise militaire est indiscutable.
Laurent Artur du Plessis est un analyste reconnu pour sa capacité à décrypter les complexités des relations internationales. Dans son ouvrage “Au cœur de la 3e guerre mondiale”, il explore les tensions géopolitiques qui définissent notre époque. Avec une approche rigoureuse et documentée, il examine les stratégies des grandes puissances et les répercussions potentielles sur l’équilibre mondial.
Pascal Mas est un expert des dynamiques de pouvoir entre les grandes puissances et s’intéresse particulièrement aux stratégies de résilience des nations face aux pressions extérieures. Il axe ses analyses sur la défense et la souveraineté nationale, avec un accent sur la Russie, qu’il considère comme un modèle de résistance aux influences occidentales.
La montée en puissance des BRICS face à l’Occident
Le sommet des BRICS qui s’est tenu à Kazan, en Russie, marque une étape décisive dans la réorganisation de l’ordre mondial. Cet événement, présidé par Vladimir Poutine et réunissant plus de 30 chefs d’État et de gouvernement, reflète la montée en puissance d’un nouveau pôle géopolitique et économique capable de rivaliser avec l’Occident. Les communiqués issus de ce sommet témoignent d’un bouleversement majeur dans les relations internationales, où l’hégémonie occidentale centenaire, incarnée par l’OTAN et le G7, vacille désormais.
Ce sommet, véritable vitrine de la multipolarité prônée par les nations émergentes, met en avant la volonté d’une majorité planétaire de sortir de l’emprise des grandes puissances traditionnelles. Désormais, les BRICS semblent offrir une alternative crédible au système économique et politique dominé par l’Occident. C’est ici que se joue l’avenir du monde : un nouvel ordre international est en train de naître, et ce sommet de Kazan pourrait bien en être le point de départ. En effet, ce rassemblement démontre que le déclin de l’Occident n’est plus une simple prédiction, mais une réalité qui se concrétise à grande vitesse.
L’élargissement des BRICS
L’un des principaux sujets abordés lors de ce sommet fut l’élargissement de l’organisation des BRICS. Initialement composée de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), cette alliance économique est en passe de prendre une nouvelle dimension. Avec une quinzaine de nouveaux candidats potentiels, les BRICS pourraient bientôt inclure des nations telles que l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Égypte, l’Indonésie, et même des pays européens comme la Turquie, renforçant ainsi son poids géopolitique et son influence sur la scène mondiale.
Ces nouvelles adhésions permettraient de redéfinir l’équilibre des forces internationales. Chaque nouveau membre apporte avec lui des ressources économiques et des stratégies géopolitiques qui vont transformer le rôle des BRICS. Par exemple, l’Arabie Saoudite, avec son poids énergétique colossal, pourrait jouer un rôle décisif dans les discussions autour des ressources stratégiques et du commerce mondial. Quant à l’Argentine et à l’Égypte, leur inclusion renforcerait l’ancrage des BRICS en Amérique latine et en Afrique, permettant ainsi de diversifier encore davantage les alliances.
Cette volonté d’élargissement s’accompagne également d’un projet ambitieux : celui de créer un système économique alternatif permettant de commercer librement, sans dépendre des grandes institutions financières occidentales, en particulier du dollar. En effet, les membres des BRICS cherchent à s’émanciper de la domination du système financier actuel, contrôlé par les États-Unis et leurs alliés, pour établir un cadre plus équitable pour les échanges internationaux.
Les nouvelles recrues viendraient ainsi accroître le poids économique de ce groupe, augmentant d’autant plus leur influence sur la scène internationale. En créant un système monétaire indépendant et en échappant à la tyrannie du dollar, les BRICS entendent offrir une alternative aux nations souhaitant commercer sans subir les contraintes imposées par l’Occident. La révolution est en marche, et le système financier international risque de changer drastiquement dans les années à venir.
Un nouveau monde multipolaire
Le sommet des BRICS à Kazan ne fait pas que souligner l’élargissement de cette organisation ; il annonce également la fin de l’hégémonie otanienne sur les affaires mondiales. Le communiqué final, publié à l’issue du sommet, témoigne d’une rupture avec le modèle unipolaire qui a prévalu jusqu’à présent. Le basculement du G7 vers les BRICS est en marche, et les dernières données économiques publiées par le FMI pour 2024 confirment ce changement radical.
Désormais, le monde est en pleine transformation, et les décisions prises par les BRICS à Kazan annoncent l’avènement d’un monde multipolaire, où le pouvoir sera redistribué entre plusieurs pôles économiques et politiques. Ce séisme géopolitique met un terme à des décennies de domination occidentale et ouvre la voie à un futur où les décisions ne seront plus prises exclusivement à Washington, Bruxelles ou Londres, mais également à Moscou, Pékin, New Delhi et Brasilia.
Les conséquences pour l’Occident sont considérables. Alors que l’OTAN tente de maintenir son emprise, les BRICS ne cessent de gagner en influence. Cette montée en puissance risque d’accélérer le déclin de l’Occident sur la scène mondiale, laissant place à de nouvelles alliances, de nouvelles règles et une nouvelle ère pour la coopération internationale.
4 Responses
Excellent débat avec des points de vue et des analyses de plusieurs niveaux, tous pertinents. La seule chose que je pourrais reprocher est qu’il n’y a pas de défenseur de notre monde occidental en plein déclin mais j’imagine que cela mettrait en péril la quiétude des échanges et que nous nous retrouverions en face du même cirque que celui montré par nos médias tout puissants.
Comment organiser des débats contradictoires sans que cela ne tourne en pugilat? C’est mission impossible, à moins que…
Le basculement du monde vue de l’Iran. GÉRARD CHEVRIER – GÉOSTRATÉGIE : L’IRAN n’est pas ce que l’on vous raconte à la télé https://odysee.com/…/2024_10_18_GERARD_CHEVRIER…
Bonjour,
Débat intéressant. Si le basculement est effectif, on peut craindre en effet que les anciens tenant du pouvoir, blessés, ne s’élancent dans une action désespérée type Samson. Sera-ce la Grande Tribulation annoncée par Jésus en Matthieu 24?
Je trouve que la situation actuelle colle au livre de Daniel dans la description de la lutte entre le roi du Sud (anglo-américain) et le roi du Nord (Russie et ses alliés).
Ces deux livres de la Bible sont liés. Le livre de Daniel permet de situer la fin de la souveraineté des nations à 1914 et Jésus annonçait les signes de ceci dont : les nations et les royaumes se lèveront les uns contre les autres…
Oui, on y court de plus en plus vite vers la grande tribulation. Le 7 décembre prochain grand cérémonie satanique à Notre Dame pour accélérer les choses.