GUERRE RELIGIEUSE MONDIALE : LA MISSION DIVINE ET MESSIANIQUE D’ISRAËL | YOUSSEF HINDI | GPTV

GUERRE RELIGIEUSE MONDIALE : LA MISSION DIVINE ET MESSIANIQUE D’ISRAËL | YOUSSEF HINDI | GPTV

Le 27 février à 19h, Youssef Hindi, Patrick Pasin et François Martin sont les invités de La Grande Émission animée par Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.

Youssef Hindi est écrivain, chercheur indépendant et historien de l’eschatologie messianique. Ses travaux de recherches sont tournés principalement vers l’étude des origines des idéologies modernes, de leur évolution et leur influence sur la politique et la géopolitique contemporaines. Il a récemment publié son dernier ouvrage, co-écrit avec Pierre-Antoine Plaquevent « Israël et la guerre mondiale des religions : Géopolitique et millénarisme ». Il nous le présente lors de cette émission.

Patrick Pasin est un auteur, conférencier et entrepreneur français, connu pour ses critiques sur la géopolitique, la santé publique et la souveraineté individuelle.

François Martin est un géopolitologue, journaliste et essayiste français, diplômé de l’ESSEC et de l’EMBA HEC, et auditeur de l’IHEDN et de l’INHESJ. Avec une carrière de 40 ans dans le commerce international de l’alimentaire, il a acquis une expérience considérable sur plus de 100 pays et maîtrise six langues et est connu pour ses analyses pénétrantes sur des sujets internationaux complexes.

Une lecture millénariste du conflit au Moyen-Orient

Le Moyen-Orient ne se réduit pas à un affrontement géopolitique classique. Derrière les discours officiels et les intérêts stratégiques, une dynamique messianique influence profondément les acteurs du conflit. Des groupes religieux, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, perçoivent ces guerres comme des étapes vers une prophétie ultime, annonçant l’ère messianique ou l’Apocalypse. Cette lecture millénariste dépasse les simples considérations politiques et alimente une radicalisation où chaque camp se voit comme l’instrument d’un destin divin.

Les grandes puissances intègrent ces croyances dans leurs stratégies. Aux États-Unis, les milieux évangéliques influencent la politique étrangère en faveur d’Israël, perçu comme le centre d’un plan divin. Dans le monde musulman, des factions djihadistes s’inspirent d’écrits eschatologiques pour justifier leurs combats. Ces courants ne sont pas de simples marges extrémistes : ils façonnent les alliances, les guerres et les ambitions hégémoniques à l’échelle mondiale.

Les mouvements millénaristes et leur impact géopolitique

Trois grands courants millénaristes dominent l’arène internationale : le sionisme messianique, le christianisme évangélique et l’islam apocalyptique. Chacun interprète les événements comme des signes annonciateurs d’un bouleversement final.

Le sionisme messianique prône l’expansion d’Israël pour préparer l’arrivée du Messie. Il influence des politiques comme la colonisation en Cisjordanie et le rejet de toute concession territoriale. De leur côté, les évangéliques américains, qui voient en Israël la clé du retour du Christ, poussent Washington à soutenir inconditionnellement l’État hébreu. Enfin, des factions islamistes, notamment chiites et sunnites, attendent la venue du Mahdi et considèrent l’affrontement avec l’Occident ou Israël comme une étape nécessaire.

Cette convergence de visions eschatologiques crée un terreau explosif où chaque camp justifie ses actions par une mission divine. Cela explique pourquoi certaines guerres, comme celles en Syrie ou en Irak, prennent une dimension quasi mystique, échappant aux logiques purement rationnelles.

Israël, entre identité religieuse et attentes messianiques

Israël est au cœur de cette guerre des prophéties. L’identité du pays oscille entre une vision laïque, portée par ses élites, et une dynamique messianique de plus en plus influente. Des groupes religieux radicaux, soutenus par des figures politiques, accélèrent la colonisation et appellent à la reconstruction du Temple de Jérusalem, un acte qui embraserait la région.

Cette tension interne se reflète dans les décisions stratégiques du pays. L’annexion de territoires, la politique à l’égard des Palestiniens ou les relations avec les puissances occidentales sont influencées par des cercles qui voient en ces choix une avancée vers l’accomplissement des prophéties bibliques. De plus, le soutien des milieux évangéliques américains renforce ce positionnement, créant une alliance politico-religieuse où la foi dicte les orientations diplomatiques.

Loin d’être un simple théâtre de conflits territoriaux, le Moyen-Orient devient ainsi un champ de bataille où les prophéties orientent les stratégies des États et des groupes armés, faisant de cette guerre une lutte dont l’issue dépasse le politique pour toucher au sacré.

Décryptez les enjeux cachés des guerres et des alliances façonnées par les prophéties avec votre revue mensuelle de Géopolitique Profonde :

Cliquez sur l’image !
Facebook
Twitter
Telegram

3 réponses

  1. Il ne faut pas dire «états-uniens». C’est insultant pour les américains et c’est une faute sémantique. Le nom du pays est États unis d’Amérique. Le substantif ici n’est pas États unis mais Amérique. L’adjectif correspondant est donc bel et bien américain. Que cela pose une petite difficulté par rapport aux autres habitants du continent américain est tout à fait secondaire (et c’est un canadien qui vous le dit).

  2. Après les camps de concentration de la 2ème G.M. on avait dit plus jamais ça.
    Plus de 200 000 morts dont 60% de femmes et d’enfants…
    C’est impardonnable.

    Dites qu’Israel est un état nazi et vous serez banni de tous les médias sociaux, pourtant l’environnement et les méthodes restent les mêmes.
    On reconnait un arbre à ses fruits.

    1. Des juifs pris en otage par un gouvernement aux méthodes injustes…
      Dont une partie est enfermée par des barbelés (checkpoints)…
      Des bombardements aveugles sur des civils sémites…
      Un racisme assumé de la part d’un gouvernement violent…
      Un déni de la morale la plus fondamentale traduit par le fait de s’attaquer à des civils…
      Des méthodes pouvant potentiellement favoriser l’amalgame et le racisme aux yeux des gens crédules, salissant la vision que peut avoir le public du peuple juif.

      Sauf que ça ne marche plus, les gens ne sont pour la plupart pas anti-sémite. Cette propagande anti-sémite ne tient plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *