🔥 Les essentiels de cette actualité
- L’Argentine reçoit un prêt record de 20 milliards du FMI, mais quelles sont les véritables intentions derrière cette aide financière massive?
- Les banques mondiales injectent 42 milliards de dollars, mais qui bénéficiera vraiment de ces fonds : les élites ou les citoyens ordinaires?
- Le gouvernement argentin promet de lutter contre l’inflation avec ces fonds, mais à quel coût humain pour la population déjà éprouvée?
- Les conditions du FMI et les réformes ultralibérales de Milei soulèvent des questions sur l’avenir économique et social du pays.
L’Argentine à bout de souffle reçoit 42 milliards de dollars des banques mondiales. Le FMI a sorti son carnet de chèques pour un prêt colossal de 20 milliards, tandis que la Banque mondiale allonge 12 milliards. La BID n’est pas en reste et devrait, après le feu vert de son conseil d’administration, injecter jusqu’à 10 milliards sur trois ans.
Encore une fois, les organisations financières internationales jouent aux sauveurs avec l’argent des contribuables des pays riches. Pendant que nos gouvernements nous serrent la ceinture, les grands argentiers du monde arrosent sans compter un pays qui n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise.
Ce n’est pas la première fois que l’Argentine tend la main. Ces prêts faramineux, qui vont-ils vraiment aider ? Les Argentins ordinaires ou les élites locales ? L’histoire nous a appris que ces « aides » viennent toujours avec des conditions qui étranglent davantage les populations.
Pendant ce temps, nos propres économies vacillent sous le poids de l’inflation. Mais bon, ça, c’est une autre histoire…
Les conditions du prêt et leurs répercussions
Le ministre argentin de l’Économie, Luis Caputo, a confirmé vendredi l’octroi d’un prêt massif du FMI. Vous pensez bien que ce n’est pas désintéressé ! Le conseil d’administration du Fonds a validé le versement immédiat d’une première tranche colossale de 12 milliards de dollars, du jamais vu. Et comme si ça ne suffisait pas, une deuxième tranche de deux milliards est déjà programmée pour juin prochain.
Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, s’est empressée de justifier ce cadeau sur X en parlant de « reconnaissance des impressionnants progrès réalisés dans la stabilisation de l’économie » argentine. Elle y voit aussi un « vote de confiance dans la détermination du gouvernement à poursuivre les réformes ». Des mots doux qui cachent souvent des conditions bien amères pour les populations.
Today our Board approved a new program for Argentina in recognition of the impressive progress in stabilizing the economy. It is a vote of confidence in the Government’s determination to advance reforms, foster growth & deliver higher standards of living for the Argentine people.
Cette manne financière arrive alors que le nouveau gouvernement argentin applique une politique ultralibérale brutale. Pendant que les élites se félicitent entre elles, qui paiera vraiment la note de ces « réformes impressionnantes » ? Comme toujours, ce sera le peuple argentin qui devra se serrer la ceinture pour rembourser ces milliards.
Et pendant ce temps, nos propres dirigeants nous expliquent qu’il faut faire des économies et accepter l’austérité. Deux poids, deux mesures, comme d’habitude quand il s’agit de l’argent des institutions internationales.
Le rôle de la Banque mondiale dans le soutien aux réformes
La Banque mondiale emboîte aussi le pas avec son aide financière. Pas étonnant… Elle s’apprête à « soutenir les réformes qui continuent d’attirer le secteur privé et renforcer les mesures mises en place pour promouvoir les créations d’emploi », comme l’affirme l’institution.
Encore une fois, les grands organismes internationaux viennent au secours des multinationales plutôt que des citoyens ordinaires. Ces « créations d’emploi » tant vantées se traduisent généralement par des postes précaires et mal rémunérés, pendant que nos impôts partent dans ces « aides » aux réformes qui ne profitent qu’aux plus fortunés.
À croire que ces institutions financières, dirigées par les mêmes élites mondialistes, n’ont qu’un seul objectif : s’assurer que l’argent continue de circuler vers le haut de la pyramide. Difficile de ne pas y voir un système bien rodé où le citoyen moyen reste le dindon de la farce.
Les promesses de croissance sous la présidence de Milei
Dès lundi, les Argentins pourront enfin respirer. Fini la limite ridicule de 200 dollars par mois par personne, cette contrainte imposée par les bureaucrates qui étouffait les citoyens depuis 2019. La Banque centrale a annoncé cette libération tant attendue.
« À partir de lundi, on va enfin se débarrasser du contrôle des changes, qui a fait tant de mal depuis sa mise en place en 2019 et qui bloquait complètement notre économie », a lâché Luis Caputo.
Muchas gracias Kristalina! Esto no hubiera sido posible sin tu apoyo!! 🇦🇷🇦🇷🇦🇷 Thank you so much Kristalina! This wouldn’t have been possible without your support!! 🇦🇷🇦🇷🇦🇷 @KGeorgieva
Pas étonnant que les politiques aient mis tant de temps à corriger cette erreur monumentale qui paralysait le pays.
Quiconque connaît un peu les Argentins sait qu’ils se méfient de leur propre monnaie comme de la peste. Logique, quand on a connu tant de crises ! Ils pensent en dollars, calculent en dollars, et gardent leurs économies en dollars – pas dans leur peso qui perd sa valeur à vue d’œil.
Les attentes des citoyens face aux réformes économiques
Une nouvelle ère s’ouvre donc pour ce pays malmené par des décisions économiques douteuses. Reste à voir si cet accord avec le FMI, institution peu connue pour sa générosité désintéressée, apportera vraiment le soulagement promis aux citoyens ordinaires, ou s’il ne servira qu’à enrichir davantage les élites déjà bien installées.
Cette injection d’argent frais, le gouvernement la juge vitale pour renflouer les caisses de la Banque centrale. Un moyen aussi, aux yeux de Javier Milei, d’ « exterminer l’inflation » pour de bon, comme il aime à le marteler avec son vocabulaire jamais dans la demi-mesure.
Pendant qu’en Europe nos dirigeants se contentent de beaux discours sur l’inflation qui frappe les familles, en Argentine, on agit concrètement. D’aucuns diraient que notre pays aurait besoin d’un Milei capable de prendre des décisions difficiles plutôt que d’experts qui nous expliquent pourquoi il faut accepter de s’appauvrir.
Bien sûr, cette politique de choc fait grincer des dents à gauche. Les mêmes qui nous ont vendu la planche à billets comme solution miracle s’inquiètent maintenant que quelqu’un veuille réellement s’attaquer aux problèmes monétaires. Mais les Argentins ordinaires, eux, savent trop bien ce que signifie voir ses économies partir en fumée par la faute d’une inflation galopante.
L’inflation argentine a grimpé à 3,7 % en mars, un coup dur pour le pays par rapport aux six derniers mois. Pourtant, personne ne peut nier qu’elle chute depuis plus d’un an. On parle aujourd’hui de 55,9 % sur 12 mois – un chiffre qui reste énorme, mais rien à voir avec les 211 % qu’on avait fin 2023.
Quand Milei a pris les rênes du pays, il a tout de suite sorti la tronçonneuse économique, comme il l’avait promis. Son premier fait d’armes ? Une dévaluation brutale du peso qui a dépassé les 52 %. Du jour au lendemain, les Argentins se sont retrouvés beaucoup plus pauvres, leur monnaie ne valant pratiquement plus rien.
Les mesures d’austérité imposées par ce président libertarien ont frappé de plein fouet une population déjà épuisée par des décennies de mauvaise gestion. Comme toujours, ce sont les citoyens ordinaires qui trinquent pendant que les élites s’en sortent. Une histoire qu’on connaît bien, même de ce côté-ci de l’Atlantique.
Le coût humain de l’austérité
C’est vrai qu’au moins, l’inflation baisse. Mais à quel prix ? Les Argentins doivent se contenter des miettes tandis que leur gouvernement continue de leur serrer la ceinture jusqu’à l’étouffement. On nous dit que c’est pour leur bien, pour « assainir » l’économie. Les grands mots habituels pour justifier la souffrance du peuple.
Grâce à ce ballon d’oxygène financier, Milei compte enfin colmater les brèches. L’argent va-t-il vraiment atteindre les poches des Argentins ordinaires ? Rien n’est moins sûr. La priorité évidente reste de ranimer une économie encore fragile – même si une croissance d’environ 5 % est désormais anticipée pour 2025, après deux années de récession.
Pendant que les banquiers applaudissent, le peuple argentin morfle sous le poids de cette « cure d’austérité » brutale. Les coupes budgétaires infligées depuis l’arrivée de Milei ont plongé des millions de familles dans la précarité. J’ai pu constater que, comme souvent, ce sont les classes moyennes et populaires qui en paient la facture.
Une stratégie économique incomplète
Le fond du problème ? La stratégie économique de Milei ressemble à un puzzle incomplet. Il serre la vis budgétaire d’un côté mais oublie complètement de stimuler l’activité de l’autre. Résultat : des salaires qui fondent, une inflation qui reste galopante, et un mécontentement qui gronde.
On nous vend maintenant la stabilisation comme une victoire, alors que c’est bien la croissance qui manque cruellement pour sortir le pays de l’ornière. Et pendant ce temps-là, les élites financières se frottent les mains en attendant que les « réformes courageuses » portent leurs fruits… sur le dos des plus fragiles, comme d’habitude.
La détresse économique en Argentine se lit dans les chiffres : plus d’un Argentin sur deux (52,9 %) vivait sous le seuil de pauvreté début 2024. Ce marasme semble s’atténuer légèrement, avec un taux retombé à 38 % ces derniers mois – à peine mieux qu’avant l’arrivée au pouvoir de Milei quand 41,7 % des Argentins peinaient déjà à joindre les deux bouts.
La résistance populaire face à l’austérité
Face à cette situation qui étrangle le quotidien des familles, les Argentins ne se laissent pas faire. Jeudi, ils étaient des milliers dans les rues lors d’une nouvelle grève générale, la troisième seulement depuis que Javier Milei a pris les rênes du pays il y a seize mois. Leur colère ? La politique d’austérité drastique et leurs salaires qui fondent comme neige au soleil.
Les mesures antisociales du président libertarien provoquent un mécontentement grandissant. Comment s’étonner que la population se révolte quand l’État s’acharne sur les plus vulnérables? Les syndicats, eux, dénoncent la brutalité des réformes économiques qui, sous prétexte de redresser le pays, enfoncent davantage les classes moyennes et populaires dans la précarité.
Cette vague de contestation rappelle, à bien des égards, comment les élites économiques et politiques font systématiquement payer aux citoyens ordinaires le prix de leurs expérimentations idéologiques. Pendant que l’inflation dévore les économies des ménages, les puissants se contentent d’observer de loin les conséquences de leurs décisions.
Mais les Argentins, à l’image de nombreux peuples à travers le monde, semblent décidés à ne plus subir sans broncher. Cette troisième grève générale montre que le « miracle économique » promis par Milei n’est qu’un mirage dont le coût social devient insupportable pour des millions de citoyens.
La dépendance chronique au FMI
L’Argentine et le FMI poursuivent leur relation toxique avec un 23e prêt depuis 1958. De quoi se demander si ce foutu pacte financier n’est pas un cercle vicieux sans fin pour Buenos Aires… Le pays, qui a signé son premier accord il y a 65 ans, reste le plus gros débiteur de l’institution devant l’Ukraine.
Pas étonnant que l’économie argentine soit à genoux : cette dépendance chronique aux perfusions du FMI illustre parfaitement l’échec d’un système où les États s’enfoncent dans une spirale d’endettement dont ils ne sortent jamais. Les banquiers internationaux continuent de prêter, les politiciens continuent d’emprunter, et c’est toujours le peuple qui trinque au final.
Une chose est sûre : cette relation dysfonctionnelle entre l’Argentine et le FMI révèle l’hypocrisie d’un ordre économique mondial où certains pays restent éternellement sous perfusion. Quand on sait que l’Ukraine est désormais le deuxième plus gros emprunteur, on comprend vite qui paie réellement la note de ces « aides » internationales.
Une question s’impose : combien de temps encore les Argentins supporteront-ils d’être les otages d’accords financiers qui, visiblement, ne règlent rien depuis plus d’un demi-siècle?
En 2018, l’Argentine a décroché un prêt colossal de 44 milliards de dollars auprès du FMI. Une dette dont le pays doit encore rembourser presque tout. Le gouvernement péroniste de centre-gauche, qui précédait Milei, avait déjà dû se traîner à genoux pour négocier un refinancement en 2022.
Comme par hasard, l’actuel ministre de l’Économie, Luis Caputo, était aux commandes de la Banque centrale lors de l’octroi de ce prêt en 2018. Le même Caputo qui aujourd’hui doit gérer les conséquences de décisions auxquelles il a lui-même participé. On marche sur la tête !
Le peuple argentin, lui, continue de subir les effets d’une politique d’endettement qui profite toujours aux mêmes élites financières internationales. Cette dette monstrueuse, c’est comme un boulet attaché aux pieds d’un pays déjà à genoux économiquement.
Et pendant ce temps, qui paie la facture ? Pas les banquiers ni les politiciens qui ont orchestré ce désastre économique, mais bien les citoyens ordinaires qui voient leur pouvoir d’achat s’effondrer jour après jour.
IMPORTANT - À lire
Pendant que les élites argentines et mondiales se congratulent, qui paiera vraiment la note de cette énième "aide" du FMI ? Chaque mois, notre revue papier décrypte les dessous de l'actualité et de la géopolitique pour vous donner les clés de compréhension d'un système qui profite toujours aux mêmes.
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