Le 25 septembre à 12h30, Aram Mardirossian est l’invité de Nicolas Stoquer, en direct sur GPTV ACTU !
Aram Mardirossian, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est un historien et juriste franco-arménien. Il est reconnu pour ses travaux sur le génocide arménien et la protection des chrétiens d’Orient. En tant que défenseur des droits de l’homme, il critique la négligence de l’État laïque français envers la christianophobie croissante. Son engagement s’étend à la défense du patrimoine religieux et des croyances chrétiennes, notamment face aux crimes haineux et aux profanations.
Une réécriture dangereuse
Aujourd’hui, l’Histoire de France est de plus en plus utilisée comme un terrain d’expérimentation pour des idéologies révisionnistes, influencées par les mouvements Woke et LGBT. Un des exemples récents de cette réécriture historique est l’interprétation proposée par Patrick Boucheron lors des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Ce dernier présente l’Histoire de France comme débutant avec l’assassinat de la famille royale en 1793, pendant la Révolution Française, effaçant des siècles d’un héritage historique riche et complexe.
Cette approche réductrice détourne l’attention de nos véritables origines et tronque notre perception de la France. Il est primordial de réhabiliter l’Histoire dans son intégralité, de la Gaule à la Francie, en passant par des moments clés comme la conversion de Clovis au christianisme. Notre histoire ne commence pas avec une tragédie révolutionnaire, mais bien avant, avec des apports culturels et religieux qui ont façonné notre identité nationale.
L’alliance du pouvoir et de la foi
L’instrumentalisation de l’Histoire par ces courants idéologiques n’est pas sans conséquences, et elle trouve un écho inquiétant dans d’autres domaines, notamment celui de l’immigration, qui a profondément marqué la France au fil des siècles. Dès les 4e et 5e siècles, des vagues d’immigrants germaniques ont influencé la société gauloise. Cependant, c’est la force du christianisme, religion dominante à l’époque, qui a permis à Clovis de fusionner son royaume avec cette identité religieuse. À l’inverse, en Espagne, l’islam et le christianisme n’ont jamais trouvé de terrain d’entente, donnant lieu à des conflits prolongés, comme la Reconquista.
La période mérovingienne marque la fin de ces vagues migratoires importantes. Cette époque de stabilité a permis à la France de s’unifier sous une religion commune, et de créer une identité forte. À travers l’histoire, la France a su intégrer des populations sans compromettre son essence culturelle, un défi que nos sociétés modernes peinent à relever.
Un tournant migratoire majeur
Après une longue période de stabilité entre le 6e et le 19e siècle, où seules les incursions vikings se sont fait sentir, l’immigration a repris avec l’arrivée de populations belges, italiennes, arméniennes, espagnoles et russes. Ces vagues, bien que massives, ont rapidement trouvé leur place dans la société française grâce à leur conversion au christianisme, notamment pour les Normands.
Cependant, l’arrivée d’immigrants de culture musulmane dans les années 60 marque une rupture. Cette immigration récente pose de nouveaux défis à la France, notamment en termes d’intégration culturelle et religieuse. À la différence des vagues migratoires précédentes, qui s’étaient progressivement fondues dans le tissu social français, cette immigration engendre aujourd’hui des frictions et remet en question l’avenir identitaire de la nation.
Une réponse
Un immense merci, c’était passionnant, j’ai passé plus d’une heure sans me départir de l’écoute… et je réécouterai.