Les banques centrales :
L’émergence des banques centrales, bien qu’ayant un côté pratique puisqu’elles évitaient de déplacer l’or physiquement, a favorisé l’émergence de la dette et de l’usure.
Elles sont donc le cœur d’un problème profond et dangereux, car elles sont privées et font plier les États, qui ne protègent plus ni la valeur de la monnaie ni l’épargne de leurs peuples, qui fond autant que l’inflation augmente.
L’inflation est le fruit de l’augmentation de la masse monétaire.
Celle-ci profite aux grandes fortunes qui peuvent emprunter pour s’en couvrir. Tandis que les épargnes perdent leurs valeurs. C’est un vol (ou un impôt) invisible, surtout pour des peuples dociles.
L’État peut donc financer n’importe quelle politique ou guerre pourvu que la banque centrale lui accorde de nouveaux crédits.
Le peuple finance sans s’en rendre compte.
Avec de l’or (ou du Bitcoin) ce n’est pas possible à cette échelle puisqu’il faudrait venir physiquement prendre l’argent aux populations.
Cela change radicalement le rapport de force entre un peuple et le pouvoir qui le dirige.
Bitcoin ou cryptos ?
Le terme cryptomonnaie recouvre des « actifs » avec des conceptions extrêmement différentes.
Tous les systèmes décentralisés doivent faire des choix et des compromis en fonction du trilemme : « sécurité, décentralisation, scalabilité ».
Bitcoin n’est pas comparable aux autres cryptomonnaies de par sa conception, en effet avant même sa création le but était de proposer une politique monétaire stable et prévisible et de résister aux attaques, notamment celle des États, qui s’approprient aujourd’hui le pouvoir monétaire.
On ne peut pas parler sur un même plan et encore moins sur la scène internationale, de toutes les cryptomonnaies car elles n’ont pas la même philosophie.
Celle de Bitcoin conduisant à une conception mettant en avant la sécurité et la décentralisation au détriment de la scalabilité. Sans cela il n’est pas possible de prétendre à être une monnaie solide, durable et remplissant les 3 fonctions de la monnaie qui sont d’être : un moyen d’échange, une unité de compte et une réserve de valeur.
Notons qu’aujourd’hui la Banque centrale européenne vise par exemple 2 % d’inflation.
Ce qui divise la valeur réelle de votre épargne par 2 sur 25 ans.
Plus globalement, les « monnaies » fiduciaires n’ont pas vocation à remplir leur rôle de réserve de valeur. Contrairement à l’or (ou à Bitcoin) par exemple.
La proposition de valeur est donc de proposer de facto une monnaie n’étant dépendante d’aucun État, pour rejoindre cette idée d’Hayek dans son ouvrage : Pour une vraie concurrence des monnaies.
Il faut s’apprêter à la réponse des banques centrales et des États lorsqu’ils mesureront pleinement ce qui se joue et ce que cette monnaie implique : une remise en question du pouvoir monétaire.
De par son Immaculée Conception, Bitcoin est aujourd’hui un système autonome et anarchique : les développeurs, les mineurs, les validateurs, les utilisateurs, chacun de ces acteurs dispose d’un certain pouvoir sur le protocole, et chacun de ces rôles est accessible à quiconque.
La prouesse c’est d’obtenir un réseau entièrement ouvert et pourtant ultra sécurisé grâce non seulement à la blockchain, mais aussi au proof-of-work et donc à la résolution du problème des généraux byzantins par le consensus de Nakamoto.
Pour revenir sur l’Immaculée Conception, elle a permis l’émergence d’un réseau sans tête, sans décideur, sans quelqu’un capable d’influencer les décisions.
On en a vu la preuve lors de la « guerre des blocs » en 2016 où certains acteurs souhaitaient plus de scalabilité au détriment de la décentralisation et où chaque acteur fit valoir son avis via son implication dans le réseau.
On a alors vu apparaître le fameux « User Activated Soft Fork » qui permit aux simples utilisateurs de faire valoir leur intérêt sur le réseau contre celui des mineurs.
Cela a aussi permis une distribution saine dans le sens où personne n’a pu s’approprier un nombre conséquent d’unités de Bitcoin en le pré-minant.
Ce qui a par exemple été le cas sur Ethereum dont le fondateur, Vitalik Buterin, a encore une très grande influence.
Cela a pour conséquence de rétribuer le créateur et de lui donner encore plus de pouvoir sur sa création, et ceci de manière exacerbée lorsque le système de consensus est un proof-of-stake puisque l’influence augmente en fonction du nombre d’unités détenues.
Contrairement au proof-of-work, qui lui implique des investissements dans l’économie réelle (consommation d’électricité, conception et fabrication de machines de minage) puis la vente d’une partie des bitcoins reçus en récompense pour couvrir les frais engagés.
Cela donne une réalité physique aux bitcoins nouvellement créés.
C’est pour cela, et en référence à l’or, que l’on parle de « minage ».
C’est précisément ce point qui différencie aussi bien l’or des monnaies fiduciaires, que Bitcoin et les autres cryptomonnaies. La difficulté à les produire, et donc leur rareté.
Politique monétaire, anarchie vs centralisation :
Cela dit, il faut aussi rappeler que les monnaies fiduciaires actuelles sont déjà numériques.
Les Monnaies Numériques de Banque Centrale (MNBC) sont ne sont qu’un pas de plus vers un contrôle monétaire totalitaire.
En réalité, l’innovation de rupture n’est donc pas l’intangibilité ou l’existence dans l’espace numérique, l’innovation est d’avoir une politique monétaire stable et non modifiable par les États.
Si l’on reste sur Bitcoin, on peut parler d’or numérique.
Avec des propriétés similaires à l’or que les banques centrales ont dans leurs coffres, mais comptant quelques avantages, comme le fait de pouvoir facilement et à faible coût le déplacer et le stocker, ce qui ferait sens à terme dans les échanges internationaux.
Sa politique monétaire neutre et incensurable en fait une alternative évidente au dollar (dont l’utilisation implique l’ingérence du droit états-unien) dans un monde multipolaire pour des États comme la Chine ou la Russie.
Mais aussi pour des États souhaitant disposer d’une autre monnaie nationale que le dollar ou le franc CFA par exemple, monnaies qui sont gérées par d’autres puissances avec d’autres intérêts. Ceci leur rendrait une partie non négligeable de leur souveraineté.
Satoshi Nakamoto est resté anonyme et n’a pas cherché à garder le contrôle de son invention, ce qui l’a rendu difficile à arrêter car acéphale.
Contrairement à Kadhafi qui a fait les frais de ce crime de lèse-majesté contre l’Empire lorsqu’il a voulu créer le dinar-or.
C’est-à-dire une monnaie physique et millénaire, non manipulable par des tiers, car il faut travailler dur pour obtenir de l’or, comme pour miner du Bitcoin…
Il faut des investissements conséquents pour en gagner et dépenser de l’énergie.
Ce qui donne une réalité physique à ces monnaies (évidente pour l’or, mais bien réelle aussi pour Bitcoin), ceux qui veulent en produire doivent être partie prenante du projet et sont donc fortement incités à le protéger.
Bitcoin étant un protocole, et les différents acteurs étant libres d’intégrer le réseau et d’y jouer un rôle, se livrent à une application de la théorie des jeux qui les poussent à veiller à l’intégrité du réseau et au respect du protocole tout en protégeant leurs intérêts.
Par exemple, si un nouveau type de transaction moins coûteux est proposé par les développeurs, les mineurs n’auront pas intérêt à valider les transactions l’utilisant, ils vont donc remplir les blocs avec des transactions coûteuses en frais qui vont leur rapporter plus, en revanche les utilisateurs seront incités à utiliser cette nouvelle version du protocole pour faire des transactions moins coûteuses.
Cependant, tous ont intérêt à ne pas changer les règles du consensus, ou de ne le faire que dans l’intérêt de tous (et donc du réseau lui-même).
En effet, si une nouvelle version du protocole est incompatible avec les anciennes, le réseau se divisera en deux et chacun aura sa blockchain, et donc un historique des transactions différent.
On parle alors de hard-fork. Dans le cas où les règles changeraient en restant compatibles avec les anciennes, on parle de soft-fork.
L’intérêt de tous est de satisfaire toutes les parties pour éviter la division et donc protéger l’intégrité du réseau.
Monnaie dure et anti-usure :
Ce qui rapproche aussi l’or et le Bitcoin, c’est que malgré l’intangibilité de ce dernier, c’est un actif, contrairement aux monnaies fiduciaires qui ne sont basées que sur des dettes.
C’est une monnaie (de plus en plus) difficile à produire contrairement à l’euro ou au dollar dont les masses monétaires ont explosé depuis toujours et particulièrement durant la crise soit-disant sanitaire.
Ce qui en fait une monnaie dure (contrairement aux monnaies fiduciaires qui sont faciles à produire, donc faibles) avec des propriétés impactant son utilisation et donc les modes de vie des populations.
En effet, une monnaie faible vous incite à ne pas épargner, à vous en débarrasser à cause de l’inflation notamment, et donc à consommer, voire à emprunter.
Ceci est développé par Saifedean Ammous dans son livre « L’Étalon Bitcoin ».
À l’inverse, en plus d’avoir une politique monétaire prévisible, Bitcoin est désinflationniste, c’est-à-dire que l’inflation est de plus en plus faible et tend vers zéro.
Une monnaie dure vous incite donc à réfléchir à deux fois avant de dépenser votre argent, étant donné que la valeur de votre épargne augmente et que les prix baissent vos achats se porteront d’abord vers des choses nécessaires, utiles et durables.
Vous êtes par conséquent moins tenté d’emprunter, car le besoin de consommer est moins présent, et surtout le prêteur potentiel préférera probablement laisser son épargne s’apprécier en gardant ses fonds en sécurité plutôt qu’en prenant le risque de les prêter en échange d’un faible taux d’intérêt.
Anti-fragilité
Bitcoin est un système anarchique autonome et anti-fragile. Il l’a démontré à plusieurs reprises.
Le China Ban est un excellent exemple, car là où le grand public y a vu un coup dur pour la monnaie, le réseau s’est décentralisé, ce qui est sain pour un tel système.
En effet la Chine concentrait plus des deux tiers du hashrate, les machines existaient et ont été vendues ou déplacées pour se déverser partout dans le monde, ce qui fut une bonne nouvelle d’un point de vue technique pour un réseau décentralisé.
L’attaque à 51% permettrait de porter atteinte à l’intégrité du réseau en modifiant l’état de la blockchain. Elle fut rendue bien plus difficile qu’elle ne l’était en Chine tandis que le gouvernement, totalitaire, aurait pu l’envisager en s’attaquant aux machines existantes.
Cette attaque est tout de même à relativiser, car aujourd’hui quasiment impossible à réaliser même pour des puissances internationales.
Il faudrait investir massivement dans les machines, ce qui ferait monter leurs prix (et probablement celui du Bitcoin aussi) car il faudrait produire toutes ces machines.
Il faut ensuite l’énergie nécessaire à toutes ces machines. Le coût pour l’attaquant est désormais exorbitant. Même en admettant qu’il arrive à 51% du hashrate global, l’attaquant, s’il cherche à détruire le réseau perd tout son investissement.
Il est dans une course contre les autres mineurs, car ils peuvent toujours valider des blocs. Il n’a donc pas le choix. Il peut légèrement censurer, c’est-à-dire préférer certaines transactions à d’autres ou essayer de remplacer le dernier bloc, mais il doit continuer à chercher et à valider des blocs, sinon les autres le feront.
L’opération est impensable avec le hashrate actuel, et même si on l’imagine le pouvoir réel serait plus que limité à moins de tendre vers 100% du hashrate mais dans ce cas le Bitcoin ne vaut plus rien, l’attaque aurait eu un coût inimaginable pour finalement refuser une source de revenus non négligeable.
Même en prenant en compte ce scénario, il suffirait par exemple aux développeurs de proposer un changement de la fonction de hachage utilisée lors de la création des blocs, dans un cas comme celui-ci le réseau l’accepterait (les validateurs, et les mineurs minoritaires installeraient alors la nouvelle version du protocole), et dès lors les machines de l’attaquant deviendraient obsolètes.
Ce serait un coup très dur porté au réseau, mais il survivrait.
Tout comme tenter de bannir le minage de Bitcoin le décentralise, tenter une attaque à 51 % ne ferait probablement qu’augmenter le hashrate et monter les prix à la fois du matériel de minage, mais aussi du Bitcoin en lui-même.
Comme nous pouvons le voir sur le graphique ci-dessus, la Chine n’a pas pu empêcher le minage de Bitcoin. Tenter de le censurer, alors que c’est impossible, ce n’est qu’inciter à le découvrir et à lui donner plus de sens.
C’est pourquoi on peut parler d’anti-fragilité. D’un point de vue long terme les attaques contre Bitcoin, quelles qu’elles soient, ne font que montrer qu’il n’est pas possible de l’arrêter.
Vous avez le contrôle (si vous le prenez) :
En restant uniquement sur Bitcoin, étant donné que les autres cryptomonnaies ont de fait choisi d’être moins bien protégées contre les attaques et la censure, mais aussi contre l’influence de leurs créateurs, on peut se passer en toute sérénité d’un tiers de confiance pour transférer de la valeur.
Cette valeur est représentée par un actif dont on connaît la politique monétaire (désinflationniste) et dont on peut prévoir et estimer la masse monétaire à tout moment. C’est donc vous qui contrôlez votre argent et non plus une banque centrale ou un État.
Ce contrôle, vous ne devez le déléguer sous aucun prétexte, sinon autant utiliser le système bancaire traditionnel. Beaucoup d’utilisateurs attirés par la facilité ou des intérêts déposent leurs bitcoins sur des plateformes qui les gèrent pour eux.
Vous devez comprendre que dans ce cas vous n’utilisez pas Bitcoin et vous donnez la souveraineté sur vos fonds à un tiers exactement comme si vous aviez de l’argent en banque.
Il est possible que ces plateformes fassent faillite.
Plusieurs cas existent, le plus récent est celui de FTX.
Il faut comprendre que l’on parle ici d’un intermédiaire et non du protocole en lui-même. Là encore il ne s’agit donc pas d’une mauvaise nouvelle pour le réseau Bitcoin, la chute du prix du Bitcoin qui s’en suivit n’était, de manière tout à fait prévisible, que temporaire. Les utilisateurs ayant perdu leurs fonds n’avaient pas de Bitcoin, ils avaient un compte sur la plateforme en question, qui elle possédait réellement les bitcoins.
Comme disent les « Bitcoin maximalistes » dont j’apprécie la pédagogie, « not your keys, not your coins« .
C’est l’essence même de Bitcoin.
Il existe différentes façons de protéger ses bitcoins.
Il faut avant tout détenir soit même la clé privée, c’est elle qui permet de débloquer les fonds. De cette manière, vous ne dépendez d’aucun tiers. En revanche la difficulté, c’est de la stocker.
On distingue différents types de wallets (ou portefeuilles).
Lorsque vous déléguez le contrôle de vos clés à un tiers, on parle de « custodial wallet », ils sont donc à éviter.
Au contraire les « non-custodial wallets » vous laisse disposer de vos clés. C’est donc à vous de les noter pour pouvoir restaurer votre portefeuille en cas de perte ou de destruction de l’appareil sur lequel il est installé.
C’est une responsabilité nouvelle, à laquelle nous ne sommes pas habitués avec le système bancaire actuel, mais c’est tout l’intérêt de Bitcoin.
Ces « non-custodial wallets » sont eux aussi divisés en plusieurs catégories en fonction de leur niveau de sécurité :
- un hot wallet est installé sur un appareil connecté à Internet (smartphone, ordinateur). Il présente un risque relativement élevé car vous êtes exposé aux failles de sécurités afférentes au système que vous utilisez.
- un cold wallet quant à lui présente l’avantage de ne pas être connecté à Internet. Il peut exister sous différentes formes. Le plus simple est le paper wallet, vos clés sont alors écrites sur un papier, mais il ne sera pas évident de l’utiliser, et en cas de vol il est facilement exploitable. Le type de wallet le plus sûr est donc le hardware wallet, ils ressemblent souvent à des clés USB et contiennent vos clés, et vous permettent de débloquer des fonds plus facilement qu’avec un paper wallet par exemple. Il en existe plusieurs avec là aussi différents niveaux de sécurité.
Pour donner un exemple d’utilisation, vous pourriez vous autoriser à avoir une faible somme sur un hot wallet (dont vous avez conscience du risque), car plus pratique et facile d’accès, mais vous garderiez la majorité de vos fonds, votre épargne ou votre investissement sur un cold wallet.
Manipulations du marché :
Il est évident que des whales (ou baleines, acteurs disposant d’une part significative d’unités de cryptomonnaie leur permettant d’influencer le cours) tentent de manipuler les marchés.
Mais elles ne sont pas les seules, l’exemple le plus probant étant Elon Musk qui soutient régulièrement le « Dogecoin » par de simples communications.
Ce dernier n’étant rien d’autre qu’une blague basée sur un mème. À chaque soutien, le prix s’envole.
À l’inverse, le gouvernement US, bien qu’hostile à Bitcoin dispose à l’heure actuelle d’environs 200k BTC ce qui correspond à peu près à 1 % de la masse monétaire.
Il semblerait que les rumeurs d’une vente de 9,8k BTC par ce dernier auraient fait chuter le cours.
Peu importe la raison réelle de cette chute du cours, nous savons qu’une vente massive le ferait chuter encore plus bas et il a été estimé que s’il vendait la totalité ses bitcoins qu’il détient le cours pourrait tomber à 10k $.
La question est : serait-il judicieux pour un acteur désirant sortir du marché de tout vendre en une seule fois ?
Il est préférable de se séparer d’une telle quantité en plusieurs fois de manière à ne pas trop affecter le cours et en tirer un meilleur profit. Mais le plus important n’est pas là.
Dans un cas comme dans l’autre, les fondamentaux ne changent pas, Dogecoin n’a pas d’avenir en tant que monnaie, et Bitcoin a les atouts pour devenir un étalon monétaire international, et ce ne sont pas des événements comme ceux-ci qui influenceront sur le long terme l’avenir de ces projets.
Il faut comprendre que ces manipulations ne sont pas nouvelles, ou spécifiques à Bitcoin, elles existent depuis très longtemps.
Nathan Rothschild, par exemple, n’a pas attendu les cryptomonnaies pour manipuler les marchés.
Transition énergétique :
Pour finir, Bitcoin est un excellent outil pour la transition énergétique contrairement à l’idée préconçue qui court les médias.
Les Chinois furent d’une incroyable stupidité lorsqu’ils ont banni le minage de bitcoin alors qu’ils possèdent les plus grands barrages hydrauliques.
Le surplus sur chacun des barrages (et autres énergies renouvelables) pourrait être utilisé pour le minage de Bitcoin. Les machines peuvent être allumées en période de creux et coupées lors des fortes demandes en électricité par les populations.
De cette manière, le minage peut être une batterie économique pour qui saisit l’opportunité.
Dans le cas des énergies renouvelables, on ne contrôle pas la production et elle ne peut pas être stockée. Le minage devrait être une évidence dans le cadre de la transition énergétique, car il apporte des revenus non négligeables qui pourraient être réinjectés dans le réseau électrique.
Ce doit être une évidence particulièrement dans les pays développant leur réseau.
Le Salvador quant à lui saisit l’opportunité. Déjà débarrassé du dollar, il continue son émancipation en minant à partir de volcans grâce à la géothermie.
Thomas Ballivet
Glossaire :
Hash : résultat d’une fonction de hachage, ces dernières prennent en entrée des données arbitraires de taille variable et donnent en sortie une valeur avec une taille fixe. Si la donnée en entrée change, même très légèrement, le hash en sortie n’a plus rien à voir. Cela permet de vérifier facilement l’intégrité d’une donnée.
Blockchain : appelée timechain à l’origine par le créateur sous pseudonyme de Bitcoin, Satoshi Nakamoto, elle contient l’historique des transactions depuis l’origine. Elle se présente sous la forme d’une chaîne de blocs. Chaque bloc contenant le hash du précédent ainsi que les transactions (donc le déplacement d’une certaine quantité de Bitcoin d’une adresse vers une autre). De cette manière les blocs sont liés les uns aux autres et il n’est donc pas possible de modifier un bloc sans la corrompre.
Validateurs : ils vérifient l’intégrité de la blockchain lorsqu’ils la téléchargent pour la première fois puis constamment lorsqu’elle évolue. Lorsqu’un mineur propose un nouveau bloc, il leur est très simple de vérifier s’il est valide ou non. Ils transmettent aussi l’information (nouveau bloc, transaction en attente…) aux autres validateurs (appelé aussi nœuds). Concrètement ce sont des serveurs qui exécutent une implémentation du protocole Bitcoin, en général le logiciel « bitcoin core ».
Proof-of-work : ou preuve de travail, contraint les mineurs à dépenser de l’énergie pour trouver un bloc valide, en contrepartie ils sont rémunérés par le réseau (ils reçoivent les bitcoins nouvellement créés ainsi que les frais associés à chaque transaction).
Proof-of-stake : ou preuve d’enjeu, les validateurs peuvent créer de nouveaux blocs (donc, valider des transactions et être rémunéré) en fonction du nombre d’unités détenues.
Hashrate : ou taux de hachage, permet de mesurer une puissance de calcul (le nombre de hash à la seconde).
Difficulté : plus elle est élevée plus il est difficile de miner un bloc. Elle assure au réseau une cadence d’un bloc ajouté environ toutes les 10 minutes. En effet le protocole évalue l’avancement dans le temps de manière autonome en fonction du nombre de blocs (ceci est nécessaire notamment pour diminuer l’inflation). Donc lorsque le hashrate augmente, la difficulté est elle aussi augmentée et ajustée de manière à garder une cadence d’un bloc toutes les 10 minutes environ. Si le hashrate baisse alors la difficulté sera ajustée à la baisse. Ce système permet de diminuer l’inflation au fur et à mesure du temps de manière prévisible, peu importe la puissance de calcul allouée au réseau.
Halving : c’est la division par deux de l’inflation (le nombre de bitcoins créé à chaque bloc), et donc de la principale source de revenus des mineurs à l’heure actuelle. Il se produit tous les 4 ans environ et augmente drastiquement la rareté d’un Bitcoin, ce qui a eu jusqu’à maintenant pour effet d’augmenter son prix. C’est pourquoi on parle de politique monétaire désinflationniste, car l’inflation tend vers zéro, sans jamais que la masse monétaire ne diminue.
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