Marie Estelle Dupont : survivre à la jalousie maternelle

Qu’est-ce qu’une antimère ?

Une antimère est une femme qui donne la vie biologiquement, mais qui n’arrive pas ou n’a pas envie d’être une mère.

Elle ne donne pas à son enfant l’amour, l’éducation et la sécurité dont il a besoin, mais le voit au contraire comme un danger, un(e) rival(e) ou un objet.

Elle l’isole, l’humilie, le coupe du monde et pratique le chantage affectif, l’emprise et la maltraitance. Elle ne reconnaît pas son existence propre, ni ses besoins et émotions, le privant ainsi de son identité et de sa liberté.

Marie Estelle Dupont a été victime d’une antimère. Sa mère était une femme perverse et manipulatrice, qui la jalousait et la haïssait.

Elle lui faisait subir des violences psychologiques et physiques, qui ont laissé des traces indélébiles sur son corps et son esprit lui faisant par exemple croire qu’elle était laide, stupide et inutile.

Elle lui interdisait de sortir, de voir des amis et lui faisait du chantage, en lui disant qu’elle se suiciderait si elle la quittait.

Quel est le rôle du père ?

Le père est une figure essentielle dans le développement de l’enfant. Il signifie à la mère sa place de femme et non de toute-puissance.

Il protège l’enfant de la fusion avec la mère, et lui permet de se différencier. Il a également une fonction de modèle de la masculinité et d’ouverture au monde extérieur. Il lui transmet des valeurs, des limites et des repères.

Marie Estelle Dupont n’a pas eu la chance d’avoir un père présent et protecteur, le sien ayant été absent, car il travaillait beaucoup et s’occupait peu de sa famille.

Il était impuissant face à la folie de sa femme, et ne défendait pas sa fille. Soumis, il a fait preuve d’une certaine indifférence et d’une certaine lâcheté.

Il n’a jamais pu dire à sa fille qu’il l’aimait, qu’il était fier d’elle, lui faire des compliments ou lui manifester de la tendresse.

Comment se libérer de l’emprise maternelle ?

Se libérer de l’emprise maternelle est un processus long et difficile, qui nécessite du courage, de la volonté et de l’aide.

Il faut d’abord prendre conscience de la réalité de la situation, et sortir du déni, puis mettre des mots sur ce qu’on a vécu, et exprimer sa souffrance.

Il est nécessaire de se pardonner à soi-même et d’accepter de ne pas pouvoir changer l’autre pour enfin se détacher de la relation toxique et pouvoir enfin couper les ponts avec la personne perverse.

Marie Estelle Dupont a réussi à se libérer de l’emprise maternelle, grâce à plusieurs facteurs.

Elle a fait une thérapie, qui lui a permis de comprendre les mécanismes de la perversion et de se libérer de la culpabilité, de la honte et de la peur.

Ses études de psychologie lui ont donné des clefs de compréhension profondes qui lui ont ouvert des perspectives de travail avec ses patients.

Elle a par ailleurs rencontré des gens bienveillants, qui lui ont fait prendre conscience de sa valeur, et lui ont apporté de l’amour.

Son ouvrage lui a également permis de témoigner, de se raconter et donc de se reconstruire.

Comment vivre après la rupture avec sa mère ?

Vivre après la rupture avec sa mère est un défi quotidien, qui demande de la force.

Il s’agit d’apprendre à se connaître soi-même, et à s’aimer tel que l’on est, à faire confiance aux autres et à nouer des relations saines et équilibrées. Il faut accepter de pouvoir être heureux et de profiter de la vie.

Marie Estelle Dupont a appris à vivre après la rupture avec sa mère, en se créant sa propre famille.

Elle s’est mariée deux fois et a eu trois enfants qui lui ont fait découvrir le bonheur d’être mère, et lui ont permis de donner ce qu’elle n’a pas reçu. Elle a été vigilante à ne pas reproduire le modèle maternel en prenant en compte les critiques.

Grâce au choix de la vocation de psychologue, elle aide des personnes qui ont vécu des situations similaires.

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