Le 1er Ministre Britannique a tenté de courtiser son “proche allié”, cherchant à obtenir un accord sur la question des bateaux de migrants
Le Royaume-Uni versera à la France près d’un demi-milliard de livres sterling au cours des trois prochaines années afin d’intensifier les efforts visant à empêcher les immigrants illégaux de traverser la Manche à bord de petites embarcations, a déclaré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak.
À l’issue d’un sommet avec le président français Emmanuel Macron au palais de l’Élysée à Paris vendredi, M. Sunak a déclaré que le Royaume-Uni avait accepté d’envoyer à Paris 478 millions de livres (577 millions de dollars) pour financer un nouveau centre de détention en France et l’embauche de centaines d’agents français supplémentaires chargés de l’application de la loi.
C’est la première fois que le Royaume-Uni contribue au financement d’un centre de détention en France afin d’améliorer sa capacité à faire face au nombre d’immigrés clandestins qui tentent de traverser la Manche depuis les côtes françaises.
« Ce nouveau centre soutiendra les efforts de la France pour augmenter sa capacité de détention, permettant ainsi d’éloigner des côtes françaises un plus grand nombre de migrants qui pourraient autrement emprunter des itinéraires dangereux et illégaux pour se rendre au Royaume-Uni », a déclaré le gouvernement britannique.
L’enveloppe financière sera versée en plusieurs fois, les Français contribuant également de manière significative au financement, a-t-il été annoncé.
« Emmanuel et moi partageons les mêmes convictions », a déclaré M. Sunak lors d’une conférence de presse conjointe organisée à l’issue des entretiens. « Les gangs criminels ne devraient pas avoir le droit de décider qui vient dans nos pays.«
« Quelques semaines après mon entrée en fonction, nous avons conclu notre plus important accord sur les petits bateaux et, aujourd’hui, nous avons porté notre coopération à un niveau sans précédent pour relever ce défi commun.«
Traversées illégales de la Manche
Selon les chiffres du gouvernement britannique, un nombre record de 45 755 immigrants illégaux sont arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche en 2022, contre environ 300 en 2018. Plus de 3 000 ont déjà fait le voyage cette année.
Le premier ministre a fait de « l’arrêt des bateaux » l’une de ses cinq priorités et se dit « déterminé à tenir » sa promesse.
Le 7 mars, le gouvernement a présenté le projet de loi sur l’immigration clandestine, qui interdira à toute personne arrivant illégalement au Royaume-Uni de demander l’asile. En vertu de cette nouvelle loi, les personnes en situation irrégulière seront rapidement expulsées du Royaume-Uni vers leur pays d’origine ou un pays tiers sûr, tel que le Rwanda. Il leur sera également interdit d’entrer à nouveau sur le territoire.
« J’ai fait de l’arrêt des bateaux l’une de mes cinq priorités », a déclaré M. Sunak à la presse à Paris.
« Nous répondons à cette priorité en empêchant les personnes d’entrer illégalement au Royaume-Uni.«
« L’année dernière, j’ai conclu avec la France l’accord le plus important jamais conclu sur les petits bateaux, qui prévoit une augmentation de 40 % des patrouilles financées par le Royaume-Uni. Cette semaine, j’ai annoncé des mesures visant à garantir qu’aucune personne entrant illégalement au Royaume-Uni ne puisse y rester.«
« Nous ne devons pas gérer ce problème, nous devons le résoudre. Aujourd’hui, nous sommes allés plus loin que jamais pour mettre un terme à ce commerce dégoûtant de la vie humaine. En travaillant ensemble, le Royaume-Uni et la France veilleront à ce que personne ne puisse exploiter nos systèmes en toute impunité.«
L’accord sur les retours n’est pas à l’ordre du jour
Malgré le renforcement de la coopération, le Royaume-Uni n’est pas parvenu à conclure un accord avec Paris sur le retour des immigrés clandestins en France.
M. Macron a déclaré que le Royaume-Uni devait négocier l’accord de retour des immigrants qu’il souhaitait avec l’Union européenne plutôt qu’avec la France, étant donné qu’à la suite du Brexit, le Royaume-Uni n’est plus partie au règlement de Dublin, une loi de l’UE établissant quel pays est responsable de l’examen de la demande d’asile d’une personne.
« Il ne s’agit pas d’un accord entre le Royaume-Uni et la France, mais d’un accord entre le Royaume-Uni et l’UE », a-t-il déclaré.
« Parce que les accords de Dublin ne sont plus en situation d’être mis en œuvre, il s’agit donc d’un accord qui doit être négocié.«
Plus tôt, Nathalie Loiseau, membre française du Parlement européen qui préside l’Assemblée parlementaire de partenariat UE-Royaume-Uni, a déclaré qu’un accord de retour avec la France n’était « pas à l’ordre du jour ».
« Le Royaume-Uni a décidé de quitter l’Union européenne, il n’y a donc pas d’accord bilatéral possible », a-t-elle déclaré à la BBC.
« Il s’agit d’une compétence de l’UE et le Royaume-Uni devrait essayer de négocier un accord avec l’Union européenne.«
Un nouveau départ
Les liens entre la Grande-Bretagne et la France ont souvent été houleux depuis que le Royaume-Uni a voté pour quitter l’UE en 2016.
Mais M. Sunak espère capitaliser sur le regain de bonne volonté de la France et de l’UE après avoir conclu le cadre de Windsor, un nouvel accord avec le bloc qui cherche à résoudre les problèmes liés aux accords commerciaux de l’Irlande du Nord après le Brexit.
À l’issue de leurs entretiens bilatéraux, M. Macron a salué un « nouveau départ » dans les relations anglo-françaises, déclarant : « C’est un moment de retrouvailles, de reconnexion et d’un nouveau départ. »
M. Sunak a décrit le président français comme un « ami de la Grande-Bretagne ».
« Je dis toujours que nous avons quitté l’UE, mais que nous n’avons pas quitté l’Europe », a-t-il déclaré. « Emmanuel a dit précédemment que le Brexit n’avait pas changé la géographie.
« Nous voulons avoir une relation étroite, coopérative et collaborative avec nos partenaires et alliés européens. Et bien sûr, cela commence avec notre voisin le plus proche, la France, et aujourd’hui est la première étape de ce voyage.«
« Nous sommes en train d’écrire un nouveau chapitre de cette relation et je suis très heureux que nous ayons pu nous rencontrer aujourd’hui.«
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Certains observateurs attentifs n’ont pas manqué de commenter et de synthétiser l’entrevue des deux dirigeants …
Pour comprendre le rôle occulte joué par la Grande Bretagne dans la guerre menée contre les peuples par les « élites » mondialistes, (re)visionnez notre grand entretien avec Pierre Hillard !
Source: The Epoch Times
