Une année marquée par de nombreux échecs de l’Hyperclasse
Depuis quelques semaines, il est clair que certains narratifs propres à l’agenda 2030 et à la Grande réinitialisation ont été relancés, notamment le narratif de grande guerre avec l’opération d’épuration ethnique effectuée par le consortium israélien en Palestine, et en particulier à Gaza.
On peut aussi citer le grand récit climatique qui fait de la plus petite catastrophe naturelle (de la grêle en été ou inondations en automne), un signe du grand bouleversement que connait notre Planète.
Cependant, l’année 2023 a été paradoxalement aussi marquée par de nombreux échecs de l’Hyperclasse concernant le contrôle de ces différents récits.
Nous pouvons même constater explicitement que 2023 a démontré, dans la plupart des cas, un essoufflement, pour ne pas dire un échec complet sur de multiples narratifs mis en place par nos élites davosiennes.
Que ça soit du côté de l’interdiction de la viande artificielle dans certains pays, du narratif de guerre Russo-Ukrainien ou encore du covid perpétuel et de la vaccination, rien n’a fonctionné au cours de l’année écoulée.
Soit parce que le réel s’est chargé de ramener les exécutants politiques sur le dur chemin de la réalité des faits, soit parce qu’en termes de communication et contrôle de l’information, l’establishment s’est clairement montré défaillant et/ou incompétent.
Crise financière et retard d’instauration des CBDC
La crise financière prophétisée qui constituera l’une des étapes importantes de la réinitialisation, n’a pas encore non plus été activée (officialisée).
Évidemment au cours de l’automne, de petites avancées dans le programme de réinitialisation du monde sont à relever néanmoins (adoption du DSA, ou encore de l’identité numérique européenne), mais ce strict minimum ne constitue en rien une avancée significative dans l’instauration d’un totalitarisme digital.
Bien au contraire, l’une des colonnes vertébrales de l’agenda 2030 : le programme d’instauration des monnaies numériques de banques centrales s’est même heurté de son côté, et cela à l’échelle mondiale, à un ralentissement significatif depuis l’été 2023.
Après le point sur la situation de l’agenda CDBC réalisé au début de l’été sur GP (3 semaines avant le rapport de la BRI), le moins que l’on puisse dire c’est que cette partie de l’agenda a été complètement stoppée à partir du début de l’été 2023.
Plusieurs raisons peuvent expliquer, le retard et les divergences à propos de l’instauration progressive des CBDC.
Tout d’abord, en Europe deux grands conglomérats de banques commerciales françaises et allemandes ont notifié leurs mécontentements dans cette phase de développement de ces monnaies numériques de banques centrales.
Dans les faits, cela s’est matérialisé par la non-présentation devant le parlement européen d’un projet de loi encadrant les usages du futur euro numérique (prévu le 28 juin). Suite à des fuites d’informations sur internet et de vives réactions politiques, celui-ci n’a finalement pas été présenté, retardant donc de plusieurs mois les phases d’expérimentation finale de la future devise digitale européenne.
L’avant-projet, évoquait un des objectifs de la monnaie numérique de banque centrale (MNBC) en indiquant vouloir « réduire la fragmentation du marché européen des paiements de détail » et « d’encourager les initiatives du secteur pour offrir des services de paiement paneuropéens ».
Le texte en projet visait donc clairement à empêcher les banques commerciales de faire payer des intérêts sur la nouvelle devise numérique et donc d’empêcher les commerçants de facturer son utilisation.
Dès la prise en compte de ces informations, elles furent vivement critiquées par certains ministres des Finances de la zone euro, qui ont publié une déclaration semblant remettre en question la stratégie de la Commission européenne et dénonçant un manque de transparence concernant la mise en place de l’euro digital (pour le secteur des banques commerciales évidemment).
Rappelons-le, la Banque centrale européenne ne peut pour l’instant pas émettre un euro numérique si un projet de loi n’a pas été adopté par les États membres et le Parlement européen. À l’heure actuelle la date de présentation de ce projet est toujours en attente.
Pourtant à la mi-octobre Christine Lagarde indiquait vouloir lancer son plan pour « notre monnaie pour le futur ».
« La phase préparatoire jettera les bases d’un éventuel euro numérique, les travaux se concentrant notamment sur la rédaction du recueil de règles et la désignation de prestataires pour la mise au point d’une plateforme et d’une infrastructure. »
– Banque Centrale Européenne
Mais il est vrai que pour l’instant cette phase préparatoire n’avance pas d’un point de vue réglementaire et que projet est fortement ralenti par ces « tensions ».
Dans tous les cas, ce sera seulement après cette phase préparatoire que le Parlement européen et le Conseil devront se prononcer sur le sujet d’un euro numérique, avant que Francfort lance l’euro digital pour les populations.
Et même si cela peut apparaitre pour certain comme une simple formalité, en réalité, il y a des discussions en interne sur la nature d’infrastructure (répartition des tâches de création monétaire- maintien partenariat public-privé) et le caractère fonctionnel du futur euro numérique avec les grandes banques commerciales, qui pour certaines d’entre elles ne sont pas du tout satisfaites de la répartition des parts du « gâteau financier » post adoption CBDC.
À la rentrée 2023, on a parfaitement constaté que les banques commerciales de la zone euro étaient très divisées sur le projet et la réalisation finale de l’euro numérique.
En effet, comme le révèle le quotidien Les Echos :
« Les banques européennes n’ont guère trouvé de consensus (sur l’euro numérique). C’est ce qui est ressorti de la consultation qui a été menée auprès d’elles par la Commission européenne, dont les contributions ont été publiées la semaine dernière (12 septembre 2023).
Alors qu’en France et en Allemagne notamment, les banques commerciales sont plutôt hostiles à son développement (en réalité la version actuelle), certaines de leurs homologues européennes, notamment en Italie et en Espagne, se montrent davantage ouvertes, même si c’est à certaines conditions. »
– Les Echos
On constate donc bien que l’instauration des CBDC en Europe, mais pas seulement, aux États-Unis également, a été fortement contrariée au cours de l’été. Il semble bien qu’il existe des oppositions et des contradictions internes aux différents conglomérats bancaires. Certains d’entre eux ont bien compris qu’ils pourraient être « sacrifiés » sur l’autel de la digitalisation bancaire et financière, promise par l’instauration des CBDC et de la prochaine grande crise financière internationale à venir.
Mais surtout, le non-contrôle de l’information est en train de mettre en péril les narratifs qui s’effondrent les uns après les autres.
Il n’est en réalité pas anodin de voir une Christine Lagarde ou un François Villeroy de Galhau rassurer plusieurs fois l’opinion publique sur la non-disparition des espèces (en communiquant par exemple avec l’appellation cash+ pour désigner l’e-euro), alors que sur les canaux de diffusion libre de l’information (certains sites internet, réseaux sociaux, etc.) il existe concrètement un contre récit (dominant ?) et une hostilité à la mise en place des CBDC.
Une Grande Bascule ralentie qui peut entraîner une réaction violente
D’ailleurs, depuis la sur médiatisation du livre de Klaus Schawb, The Covid-19 : La Grande Réinitialisation, et un éclairage inhabituel du programme de l’hyperclasse, les acteurs nationaux, relais naturels du Forum économique mondial ont du mal à retranscrire les objectifs sur le terrain.
Et comme tout projet qui aime l’ombre, la mise en lumière non souhaitée de celui-ci par l’intermédiaire de déclarations et textes orgueilleux de M. Schwab, a entrainé une réaction de résistance que l’hyperclasse n’avait pas du tout anticipée.
Le lancement de l’opération « Grand Récit » à la fin de l’année 2021, est clairement un échec pour l’instant, malgré l’édification d’une infrastructure de censure qui progresse, mais qui peine à donner des résultats effectifs.
Oui l’appareil étatique répressif a accéléré les persécutions contre certaines résistants, dissidents du système, mais face à la proportion de gens qui se « réveillent » chaque mois, la mission de persécution devient de plus en plus ardue.
Certes le combat contre les élites mondialisées est loin d’être gagné, des événements de sidérations importants peuvent être activés à tout moment : nouvelle pandémie, crise financière, blackout, frappe nucléaire tactique/escalade du narratif de guerre, déclenchement d’une guerre civile de basse intensité, etc., mais ce qui est certain c’est que les exécutants de la Grande Réinitialisation sont de plus en plus concrètement freinés et perdus dans leurs actions.
Il n’y qu’à voir combien de temps le narratif de lutte contre le terrorisme/ soutien inconditionnel d’Israël a tenu (seulement quelques jours).
À l’inverse, de nombreux pays du monde ont dénoncé ce nouveau narratif frauduleux au profit du consortium israélien.
En vérité, la Grande Bascule promise, est depuis quelques mois fortement ralentis et dans un pays comme la France, il n’est pas impossible qu’un mouvement du type Gilets Jaunes 2.0 refasse surface dans les semaines et mois à venir.
Rajouter à cela des dissensions internes dans l’élite dirigeante occidentale, et l’année 2024 pourrait se dérouler dans la continuité de 2023, en continuant à « laisser passer ce courant d’air pro-liberté » qui a débuté dans la deuxième moitié de l’année 2022…
Marc Gabriel Draghi