La fin du sacré et du patriarcat : entretien avec Sylvain Durain

Sylvain Durain est l’auteur du livre “La fin du sacré et du patriarcat”, publié aux éditions Les deux cités. Dans cet ouvrage, il analyse le phénomène du sacrifice humain dans l’histoire et le présent, et propose une vision du sacré, de la religion, de la famille et de la civilisation. Nous l’avons rencontré pour discuter de son livre et de ses idées.

Une librairie enracinée et conservatrice à Nancy

Sylvain Durain est le fondateur de la librairie Les deux cités, située à Nancy, en Lorraine. Il s’agit d’une librairie enracinée et conservatrice, qui propose des livres sur la Lorraine, la religion, la philosophie et la politique. C’est aussi un lieu de vie, de débat et de résistance, qui organise des conférences, des signatures et des rencontres avec des auteurs.

La librairie Les deux cités est ciblée par l’extrême gauche et le maire socialiste de Nancy, qui cherchent à la faire fermer. Sylvain Durain dénonce cette tentative de censure et de répression, qui vise à empêcher la liberté d’expression et la diversité culturelle. Il affirme que sa librairie est un espace de dialogue et de tolérance, qui respecte les opinions de chacun.

Le sacré et ses différentes formes

Sylvain Durain définit le sacré comme ce qui sépare le profane du divin. Il distingue deux formes de sacré : le sacré supérieur et le sacré inférieur. Le sacré supérieur est celui qui empêche le sacrifice humain grâce au sacrifice divin. Le sacré inférieur est celui qui nécessite le sacrifice humain pour apaiser les dieux.

Le sacré supérieur est incarné par le christianisme, qui met fin au sacrifice humain en se sacrifiant pour les hommes. Le créateur est séparé de la créature par amour, et la transcendance permet à l’homme de maîtriser son destin. Le Christ est le modèle du sacré supérieur, qui donne sa vie pour sauver le monde.

Le sacré inférieur est incarné par le paganisme, qui repose sur le clan et l’indifférenciation. Le profane et le divin sont confondus, et la violence et la haine engendrent le sacrifice du bouc émissaire. Le sacré inférieur est le modèle du sacrifice sanglant, qui prend la vie pour satisfaire les dieux.

Le combat mondial de Jules Isaac

Sylvain Durain évoque le combat mondial de Jules Isaac, un juif français qui a cherché à réformer l’Église catholique après la Seconde Guerre mondiale. Son postulat était que le nazisme était le catholicisme au pouvoir, et son objectif était de faire du “plus jamais ça” en influençant le Concile Vatican II.

Jules Isaac a collaboré avec la Croix-Rouge et la Déclaration des droits de l’homme, et s’est intéressé au Concile Vatican II. Il a contacté le cardinal Béa, qui était chargé des relations avec les juifs, et lui a exposé ses revendications. Il a obtenu des concessions de l’Église sur la prière, le peuple déicide et l’ancienne alliance.

Sylvain Durain analyse les conséquences et les incohérences de Vatican II, qui a ouvert l’Église au monde et aux autres religions. Il critique le texte du concile, qui est interprétable à souhait et contient des contradictions. Il déplore la transformation de l’Église en ONG et la perte de sa dimension sacrée.

Le patriarcat et le matriarcat

Sylvain Durain parle de la différence entre les sociétés patriarcales et matriarcales, et de leurs implications pour la paix, la violence, la famille, la religion et l’immigration. Il défend l’idée que le patriarcat est un système qui permet la complémentarité, la hiérarchie et la responsabilité, tandis que le matriarcat est un système qui favorise la rivalité, le sacrifice et l’indifférenciation.

Le patriarcat se manifeste à trois niveaux : le niveau familial, avec la symbolique de la croix ; le niveau politique, avec la figure du père de la nation ; le niveau religieux, avec Dieu le Père. Le patriarcat est une proposition de paix, qui empêche la rivalité mimétique selon René Girard, évite le sacrifice du bouc émissaire, et donne une place et un rôle à chacun.

Le matriarcat se manifeste aussi à trois niveaux : le niveau familial, avec la symbolique du cercle ; le niveau politique, avec la figure du chef ou du président ; le niveau religieux, avec la déesse mère. Le matriarcat est un système sacrificiel, qui repose sur le clan et l’indifférenciation, engendre de la violence et de la haine, et sacrifie le chef ou le président.

Sylvain Durain dénonce le patriarcat dégénéré du 19e siècle, qui a perdu la dimension spirituelle du père, créé une famille libérale et individualiste, et été à l’origine du féminisme. Il analyse le matriarcat dans l’islam et l’immigration, qui n’est pas compatible avec le christianisme, qui est basé sur le tawhid, le monisme métaphysique, et qui est plus adapté à la modernité que le patriarcat dégénéré.

Le sionisme, le mondialisme, la migration, la remigration, le christianisme, le sacrifice, le paganisme et l’écologie

Sylvain Durain expose ses opinions sur le sionisme, le mondialisme, la migration, la remigration, le christianisme, le sacrifice, le paganisme et l’écologie. Il cite des passages de la Bible et de René Girard pour appuyer ses arguments.

Il affirme que certains juifs ont collaboré avec les nazis pour créer Israël, et que la migration par bateau doit être empêchée. Il soutient que la remigration est nécessaire pour préserver la France, et que le christianisme a aboli le sacrifice sanglant par son sacrifice unique. Il annonce que la seconde venue du Christ sera le jugement dernier, et qu’il faut sortir du système universitaire qui empêche la recherche.

Il critique l’écologie, qu’il considère comme une religion qui divinise la terre (Gaïa), et qui demande des sacrifices humains (avortement, PMA, GPA). Il remarque qu’il y a des processions païennes dans les manifestations écologistes, et qu’il y a un retour du paganisme identitaire, qui s’oppose au christianisme.

La promotion du livre de Sylvain Durain et d’autres livres de la librairie Les deux cités

Sylvain Durain termine l’entretien en faisant la promotion de son livre, La fin du sacré ou le retour du sacrifice humain, qui traite du sacré et du sacrifice humain. Il précise que son livre est disponible chez la nouvelle librairie ou Les deux cités, et qu’il est dédicacé par l’auteur pour les acheteurs en ligne.

Il présente également d’autres livres de la librairie Les deux cités, qui abordent des sujets comme la mort du roi, la cybernétique, l’intelligence artificielle et le transhumanisme. Il cite le livre de Vincent Coussedière, La République contre la France, qui parle de la pensée des contre-révolutionnaires et du changement de mythologie après la mort du roi. Il cite aussi le livre de Jacques Carbu, La mécanisation de l’esprit, qui fait le lien entre cybernétique, intelligence artificielle et transhumanisme, et qui montre le mouvement vers le modéus et les principes nocifs.

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