Le 27 décembre à 22h, Gilles Lartigot est l’invité d’Un Soir avec Lara animée par Lara Stam en direct sur Géopolitique Profonde.
Gilles Lartigot est un auteur et conférencier français, reconnu pour son militantisme en faveur d’une consommation alimentaire saine et consciente.
Il est particulièrement connu pour son ouvrage “EAT – Chronique d’un fauve dans la jungle alimentaire”, publié en septembre 2013 et “EAT 2 – Des morts et des vivants”, qui est la suite de son premier volume. Il vient aujourd’hui nous présenter son nouvel ouvrage « La jungle alimentaire ».
Si EAT était un cri d’alarme, ce manifeste est un appel à l’action, un engagement renouvelé à ne pas baisser les bras face à la complexité des enjeux, tout en privilégiant l’écoute, le dialogue et le respect des opinions de chacun, pour une alimentation saine, éthique et respectueuse de l’environnement.
L’alimentation moderne entre destruction et renouveau
L’industrie agroalimentaire représente l’un des plus grands défis de notre époque. Son modèle, conçu pour maximiser la productivité, repose sur une exploitation massive des ressources naturelles et l’utilisation intensive de pesticides, additifs chimiques et conservateurs. Ces substances, omniprésentes dans nos assiettes, empoisonnent lentement les consommateurs tout en détruisant l’environnement. Résultat : une explosion des maladies chroniques – cancers, obésité, diabète – et une biodiversité en chute libre.
Face à ce constat alarmant, Gilles Lartigot, auteur de « EAT : Chroniques d’un fauve dans la jungle alimentaire », tire la sonnette d’alarme. Il dénonce une industrie qui, sous couvert de nourrir le monde, alimente en réalité les profits des multinationales en sacrifiant notre santé et celle de la planète. Mais le système n’est pas irréversible. Chaque choix alimentaire devient un acte de résistance contre ce modèle destructeur.
Les consommateurs au cœur du changement
Les citoyens détiennent une arme redoutable : leur pouvoir d’achat. Ce que nous consommons chaque jour façonne le système alimentaire mondial. Acheter des produits locaux, biologiques et non transformés contribue directement à réduire la pression exercée par l’agro-industrie. Ce changement de comportement, bien que simple, a des implications profondes. Il favorise des pratiques agricoles respectueuses des écosystèmes, limite l’usage de pesticides et renforce les économies locales.
Cependant, cette prise de conscience reste insuffisante si elle n’est pas soutenue par des politiques publiques ambitieuses. Les gouvernements doivent cesser de subventionner massivement l’agriculture intensive et rediriger ces fonds vers des initiatives durables. En attendant, les citoyens doivent agir en pionniers, car le temps presse.
Le poison invisible des pesticides et additifs
Si une seule mesure devait être prise aujourd’hui pour transformer le système alimentaire, ce serait l’interdiction des pesticides de synthèse. Ces substances, largement utilisées dans l’agriculture conventionnelle, contaminent les sols, les eaux et les aliments. Elles sont directement responsables de la disparition des insectes pollinisateurs et de nombreux déséquilibres écologiques.
Pour les humains, les conséquences sont tout aussi dramatiques. Les études accumulent les preuves liant ces produits chimiques à des maladies graves, dont les cancers et les troubles hormonaux. Pourtant, les lobbys industriels continuent de freiner toute réglementation stricte. L’interdiction des pesticides ne serait pas seulement une victoire pour l’environnement ; elle représenterait également un bond en avant pour la santé publique.
Mais les pesticides ne sont qu’un des aspects d’un système alimentaire profondément toxique. Les additifs, colorants et édulcorants artificiels envahissent les rayons des supermarchés. Ces substances, conçues pour prolonger la durée de conservation et séduire le consommateur, compromettent insidieusement notre équilibre biologique. L’urgence est d’éliminer ces intrus chimiques et de revenir à une alimentation basée sur des produits bruts, exempts de manipulations industrielles.
Une boucle toxique : l’industrie agroalimentaire et Big Pharma main dans la main
Lorsque l’agriculture intensive empoisonne nos assiettes avec des pesticides, des additifs et des produits chimiques, il y a un gagnant silencieux : Big Pharma.
Les maladies chroniques provoquées par une alimentation industrielle alimentent un marché médical colossal. Plus nous tombons malades, plus les multinationales pharmaceutiques prospèrent, en vendant traitements et médicaments pour des pathologies qu’une alimentation saine aurait pu prévenir.
C’est un cercle vicieux parfaitement orchestré. L’agro-industrie et Big Pharma, deux piliers d’un même système, exploitent à la fois notre corps et notre portefeuille. La boucle continue.
Retrouver une santé optimale après les excès
Après les fêtes, marquées par les excès et les aliments ultra-transformés, notre organisme a besoin de se régénérer. Gilles Lartigot prône un retour à la simplicité pour restaurer l’équilibre. Manger des légumes frais, boire de l’eau pure et éviter les produits transformés sont des étapes essentielles.
Il recommande de commencer la journée avec un smoothie vert à base de concombre, épinards, pomme verte et citron. Ce mélange alcalinisant aide à éliminer les toxines accumulées et à rebooster le système immunitaire. Mais au-delà des recettes ponctuelles, il insiste sur l’importance d’un engagement durable : choisir chaque jour des aliments qui nourrissent réellement le corps, sans polluer l’âme ni l’environnement.
Une réponse
Bravo belle émission