Psychopathologie du totalitarisme
Dans cet article, nous explorons divers aspects du phénomène totalitaire, en nous appuyant sur les analyses d’Ariane Bilheran, psychologue, philosophe et docteure en psychopathologie.
Ariane Bilheran est l’auteure de nombreux ouvrages, dont «Psychopathologie du totalitarisme- Sommes-nous dans une dérive totalitaire ?», où elle aborde les dimensions historiques, psychologiques, linguistiques et politiques du totalitarisme et examine les défenses psychiques et morales qui permettent de résister à cette forme d’oppression.
Elle y porte également un regard critique sur l’idéologie promue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concernant la sexualité des enfants et des bébés, et met en lumière les dangers qu’elle peut représenter.
Le totalitarisme comme une maladie collective
Ariane Bilheran définit le totalitarisme comme un délire collectif basé sur la persécution et une folie raisonnante.
Ce phénomène se caractérise par une contagion paranoïaque qui engendre sa propre langue et sa propre réalité, dans le but de contrôler et de détruire l’humanité.
Les personnes qui propagent le totalitarisme présentent souvent des profils pathologiques tels que des paranoïaques, des pervers et des psychopathes, qui impulsent une logique de domination et de violence.
Le totalitarisme représente un risque de régression psychique pour tous les individus, pouvant entraîner une perte de conscience et d’identité.
Le langage comme un outil de manipulation et de contrôle
Le totalitarisme manipule le langage pour contrôler les masses, en inventant une novlangue qui déforme le sens et la valeur des mots, et qui déshumanise ou positivise des termes négatifs.
Il maintient un état de peur et de traumatisme en provoquant des crises permanentes, ce qui empêche la pensée critique et la réflexion, tout en servant les intérêts des agents, des profiteurs et des marchands de crise.
En imposant une idéologie déconnectée de la vérité et de l’expérience, il soumet les individus à l’autorité et aux médias propagandistes tels que la télévision, tout en les culpabilisant et en les divisant.
Le totalitarisme crée une masse informe d’individus dépourvus d’esprit critique, qui abandonnent leur conscience et leur identité, et sont entraînés aux pires extrémités par des meneurs et des médias.
Il pratique le harcèlement, qui est une méthode pour conduire à l’autodestruction, en alimentant le traumatisme et en rendant les individus dépendants d’informations anxiogènes, ce qui entrave la résistance au conformisme et à l’isolement.
La philosophie politique du totalitarisme
Des philosophes politiques comme Hannah Arendt, Gunter Anders et d’autres, ont analysé le totalitarisme en mettant en lumière ses caractéristiques essentielles telles que la terreur, la manipulation, l’endoctrinement, la suppression des droits et la standardisation de la sexualité humaine.
Ils ont critiqué la classe politique française, qui viole actuellement le corpus juridique de protection des mineurs et des citoyens, adoptant une logique de toute-puissance.
Ils ont défendu l’idée que la dignité humaine est inaliénable et que la morale constitue une défense contre la dérive totalitaire.
Ils ont également souligné le lien entre le totalitarisme et la rupture des liens prénataux, qui rend l’individu vulnérable au groupe et en quête d’une sécurité illusoire.
La liberté et l’éducation sexuelle des enfants
Le totalitarisme s’attaque actuellement à la liberté et à l’éducation sexuelle des enfants enfaisant la promotion de cette idéologie via l’OMS qui préconise l’enseignement de la sexualité dès la naissance, sans respecter le développement psychique de l’enfant ni la notion d’amour.
Son objectif est de créer des traumatismes, de normaliser la pathologie, de contrôler les corps et la reproduction, et d’entraver l’autonomie et la citoyenneté.
- Il encourage la marchandisation de l’être humain avec notamment la conception de bébés sur mesure.
- En banalisant la sexualité, il la dépouille de sa dimension d’engagement affectif.
- Le totalitarisme s’oppose à la liberté, qui se définit comme la maîtrise de soi, la capacité à se fixer ses propres règles, et la nécessité de tempérer les pulsions de vie.
Cette idéologie totalitaire rencontre cependant la résistance des professionnels et des parents qui dénoncent cette imposture et qui cherchent à protéger les enfants de cette intrusion dans leur intimité.
La possibilité et la nécessité de renverser le totalitarisme
Le totalitarisme n’est pas une fatalité. Il est non seulement possible mais nécessaire de le renverser en se réindividualisant et en reconquérant notre autonomie de pensée.
Pour ce faire, il est impératif d’être vigilant et résistant face à la manipulation médiatique et émotionnelle, qui sème la division et prépare le terrain pour des conflits destructeurs, voire une troisième guerre mondiale.
Nous devons nous appuyer sur des valeurs fondamentales telles que le respect des interdits du meurtre et de l’inceste, la reconnaissance de la différence entre les sexes et les générations, la protection du développement psychique de l’enfance et une éducation éclairée.
Il est également crucial de cultiver la rationalité, la logique, de valoriser les humanités et de défendre l’intégrité de la langue.
Écouter les véritables experts et et les victimes, qui témoignent de la réalité du totalitarisme est essentiel pour comprendre cette menace et ses conséquences dramatiques.
En retrouvant des groupes de référence et de soutien partageant les mêmes valeurs et aspirations, nous renforçons notre résilience collective face à ces défis. Par-dessus tout, nous devons croire en la dignité et en la singularité de chaque être humain, ainsi qu’en la possibilité d’une relation amoureuse épanouissante qui respecte la liberté et la dignité de chacun.
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