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REPENSER LE SYSTÈME ÉDUCATIF EST PRIMORDIAL

Repenser le système de l'éducation : compétences humaines, adaptation constante et partenariats clés pour une société en croissance.

Peut-on encore sauver le système éducatif ?

Ne serais-ce pas le moment de dépoussiérer nos systèmes éducatifs, face à l’échec patent dans lequel nous nous trouvons avec des jeunes qui ne savent pas en lire en 4ème… ?

Face à l’évolution rapide des technologies et aux dynamiques changeantes de l’économie mondiale, il est impératif de repenser notre approche de l’éducation pour que les prochaines générations répondent aux réels besoins de demain.

Lors du Sommet et des Prix de l’Avenir de l’Europe Émergente, tenu à Bruxelles le 8 novembre, des experts ont souligné l’importance de combler le fossé des compétences et de prévenir la fuite des cerveaux, deux défis majeurs pour la croissance économique de la région. La France n’est pas un pays émergents, mais elle est par contre concernée par la fuite des cerveaux. 

Il est devenu évident que la programmation informatique, longtemps considérée comme une solution miracle pour l’éducation future, n’est plus suffisante. Iryna Volnytska, présidente de l’Université SET en Ukraine, a souligné la nécessité de développer l’intelligence émotionnelle et les compétences humaines, qui ne peuvent être reproduites par l’intelligence artificielle. À l’ère de Tiktok et des écrans omniprésents, de plus en plus de jeunes n’ont plus la chance d’apprendre ces aptitudes dans la cellule familiale. 

Tina Sobocińska, fondatrice de HR4Future en Pologne, a renforcé cette idée en insistant sur l’importance des compétences technologiques, mais aussi sur la nécessité d’adapter constamment nos compétences aux changements technologiques. Elle a plaidé pour une réflexion sur notre manière de travailler, d’apprendre et d’enseigner, soulignant que l’apprentissage devrait être un processus continu tout au long de la vie.

Anu-Mall Naarits, PDG de Visionest Institute, a également appuyé l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie, en mettant en lumière le besoin d’apprendre rapidement et de savoir comment apprendre efficacement. Elle a également souligné l’importance de comprendre ce qu’il faut désapprendre.

Un partenariat entre les institutions éducatives et diverses organisations du secteur privé et public est essentiel pour intégrer efficacement l’IA dans le développement des programmes d’études. De plus, les compétences en résolution de problèmes devraient être enseignées à tous les niveaux, de la maternelle à l’âge adulte, pour aborder des problèmes concrets.

La santé mentale et le bien-être ne doivent pas être sous-estimés dans ce processus. Surtout que la montée en compétences globale d’une population qui va bien, c’est davantage de PIB pour la zone, le chômage diminue et les gains de productivité sont au rendez-vous.

En conclusion, il est crucial de se rappeler que, si la technologie joue un rôle vital dans nos vies, les compétences humaines, qui ne peuvent être reproduites par l’IA, sont tout aussi importantes. De plus, nous ne devons pas négliger l’importance de la santé mentale et du bien-être dans notre quête de connaissances et de compétences.

Cliquez ici pour une analyse plus approfondie de ce sujet et de nombreux autres développements dans différents domaines liés, je vous invite à consulter notre revue GP où des experts comme Xavier Moreau, Lucien Cerise, Laurent Ozon, Pierre-Antoine Plaquevent, Youssef Hindi et d’autres partagent leurs perspectives éclairées : 

Franck Pengam | Fondateur de Géopolitique Profonde

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Une réponse

  1. Mon commentaire en tant que professeure

    Pour comprendre les résultats scolaires alarmants dans notre pays, il faut voir que tout a été fait en Haut Lieu pour que les apprentissages soient compromis.

    a) Les classes sont généralement trop surchargées (depuis longtemps): d’après les statistiques du ministère de l’Éducation nationale, les classes françaises comptent plus d’élèves que dans n’importe quel autre pays d’Europe. On se rapproche des 25 élèves en maternelle et 25 à 26 en primaire. En collège cela peut dépasser les 25 pour arriver parfois à 30 élèves.

    Avec de tels effectifs comment travailler correctement ? Essayez d’expliquer quelque chose face à des individus dont les niveaux de compréhension sont différents, et à qui il faut répéter plusieurs fois ce que l’on dit pour que la majorité comprenne. Ça lasse rapidement une bonne partie d’entre eux.

    b) La discipline plus que nécessaire, mais qui ne l’est plus…

    Les enfants d’aujourd’hui n’en ont souvent plus dans leur famille.
    Mais pour qu’un cours puisse être suivi, il faut un minimum de discipline.

    Quant à l’école, ce que les gens ne savent pas : l’institution préfère cibler l’enseignant plutôt que de sanctionner les mauvais comportements de certains élèves, ce qui est plus facile que d’affronter les familles.
    J’ai vu dans divers établissements au niveau collège et en lycée une résistance administrative à mettre des heures de permanence aux fautifs. On en est même arrivé à demander aux professeurs de faire eux-mêmes cette surveillance dans des heures non comptabilisées (pour les décourager ?) ou à les regrouper dans d’autres classes, pendant d’autres cours, au fond de la salle…
    En ce qui me concerne je mettais habituellement peu de sanctions, une dizaine par an environ pour des bavardages incessants ou un manque de respect. Dans un lycée professionnel j’ai dû attendre une fois jusqu’à 3 mois pour que la sanction arrive enfin, malgré mon insistance… Inutile de préciser quels en ont été les résultats dans la classe.

    c) Les programmes et l’intérêt de l’élève

    Les élèves sont sollicités à l’extérieur par mille choses qui leur paraissent infiniment plus séduisantes
    que l’apprentissage scolaire. Sans compter que les parents ne sont souvent plus du côté de l’enseignant…
    Difficile d’abreuver une personne qui n’a pas soif.

    Mais il faut aussi se pencher sur les programmes scolaires, pourtant l’essentiel de la mission éducative… Ils sont devenus de moins en moins attractifs, et surtout beaucoup trop déconnectés de la vie réelle.
    Ainsi, il y a quelques temps, on me demandait d’aborder en français (en LP) des contes pour enfants… Avec de jeunes apprentis mécaniciens de 15 ans.

    Je pense que l’enseignement basique comme lire, écrire, compter, apprendre à réfléchir doit être repris complètement en s’appuyant sur de bonnes pédagogies qui ont faire leurs preuves et surtout dans des conditions de travail plus humaines…

    d) La santé physique et mentale des élèves

    Est-ce que les adultes peuvent imaginer ce que c’est pour un enfant que d’être ainsi condamné à être assis pendant des heures… Des semaines, des mois… Maintenant dès l’âge de 2 ans ?
    Quand prendra-t-on en compte que les récrées et les activités physiques scolaires sont bien insuffisantes face au besoin de dépense physique de la jeunesse ?

    Quant au moral, il y a trop d’insécurité ambiante avec les rackets entre élèves, les cyber-harcèlements etc…

    Et que penser des méthodes pédagogiques trop axées sur la compétition, et les pressions psychologiques qu’elles engendrent ?
    Les pays anglo-saxons ne semblent pas sanctionner l’erreur autant que nous. L’erreur c’est pourtant un apprentissage qui permet d’évoluer.

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