L’évolution de l’économie du 18e siècle à aujourd’hui
Nous sommes témoins d’une évolution constante de la pensée économique. Du XVIIIe au XIXe siècle, les théories classiques d’Adam Smith et David Ricardo ont cédé la place à l’école néoclassique, menée par des figures telles que Carl Menger, William Stanley Jevons et Léon Walras.
Cette transition a redéfini les fondements de l’économie moderne, marquant un tournant décisif dans notre compréhension de la valeur et de l’équilibre des marchés.
Menger a contesté la notion de « valeur travail » de l’école classique, introduisant le concept d’utilité marginale. Selon lui, la valeur d’un bien est subjective et varie en fonction des besoins individuels. Cette approche révolutionnaire a permis une compréhension plus nuancée de la valeur, rejetant l’idée que la valeur dépend exclusivement du travail investi.
Prenons l’exemple de l’achat d’un Macbook, l’ordinateur portable d’Apple. Pour certains, dépenser 2000€ pour un ordinateur semble justifié, tandis que pour d’autres, cela paraît exorbitant. Cette divergence d’opinions illustre le caractère subjectif de la valeur selon la théorie de l’utilité marginale.
Léon Walras, d’autre part, a développé la théorie de l’équilibre général. Il envisage l’économie comme un ensemble de marchés interconnectés, où l’équilibre général se produit lorsque tous les marchés atteignent un point d’équilibre simultanément.
Cela implique une maximisation de l’utilité ou du profit par chaque agent économique et une stabilisation des prix. Toutefois, cette vision idéale de l’équilibre général est rarement observée dans la réalité, en raison de la complexité et de l’imperfection des marchés.
Ces théories ne sont pas seulement des concepts abstraits ; elles ont des implications profondes sur notre quotidien et notre compréhension du monde économique. Elles nous poussent à réfléchir sur les fondements de la valeur, l’interaction des marchés et le rôle de l’individu dans l’économie.
Franck Pengam | Fondateur de Géopolitique Profonde
